Le droit d'asile ? / PV Eduardo

- AAAAAH !!!! MAIS LÂCHEZ MOI !!!!!!!

Ce cri rauque et exaspéré retentit dans la salle commune des poufsouffles et l'élève qui allait y rentrer eu un bref mouvement de recul avant de prendre son courage à deux mains et rentrer afin de voir qui était la jeune fille agressée. Il fit à peine un pas à l'intérieur de la pièce qu'il se fit percuter par une tornade brune accompagnée d'un concert de claquements de talons résonnant contre le dalles, Soledad puisque c'était-elle ne prit même pas la peine de s'excuser auprès de l'élève qu'elle venait de bousculer et se précipita au dehors, poursuivit par les cris ennuyés d'une bande de fille : " Attends, on a pas fini !".
Courir, fuir devant l'adversité ... C'était rarissime que l'on voit Soledad s'abaisser à ça. Mais là c'était un cas de force majeure. D'autant qu'elle les entendait qui couraient derrière elle. Soledad était prête à affronter beaucoup de choses, les futures esthéticiennes/coiffeuses/maquilleuses n'en faisait pas partie. Alors elle fuyait. C'était lâche. Mais elle assumait parfaitement cette lâcheté alors qu'elle courait à perdre haleine dans les sous sols, sautant par dessus quelques rares volées de quatre ou cinq marches à chaque fois qu'elle en croisait, manquant de trébucher à chaque atterrissage à cause des talons aiguilles particulièrement fins qu'elle portait ce jour là. Mais pourquoi avait-elle été leur confirmer qu'elle faisait des galas de danse ..... ? Pourquoi ? Comment pouvaient-elles être au courant ? Et par dessus tout, pourquoi - quand elle le lui avait proposé avec e grands sourires-qui-faisaient-peur - avait-elle accepté de les laisser lui exposer leurs idées pour son prochain gala ? Elle aurait du se douter qu'elle finirait en tête à coiffer vivante .... Eh bah non. Elle avait dit oui comme une grosse quiche .... Pourquoi elle réfléchissait jamais avant de répondre ? Et pourquoi, aujourd'hui précisément, son instinct de survie avait-il décidé de prendre des RTT ?
Des appels retentirent de nouveau derrière elle, mais elles lâchaient jamais l'affaire ces harpies ? Totalement concentrée sur sa fuite, Soledad ne fit absolument pas attention au fracas évoquant la rencontre entre deux objets métalliques qui retentissait devant elle. Bon évidemment, elle finit bien par l'entendre .... Et elle n'eut pas trop à réfléchir pour que l'image de la seule personne qu'elle connaisse qui s'entraine avec des armures fasse jour dans son esprit : Son cousin. Génial !
Soledad accéléra, espérant au fond d'elle qu'il s'agisse bien d'Eddie lors d'un de ses fameux entrainements, sachant que le fracas des armes ferait fuir ses poursuivantes. Et en effet, au détour d'un couloir, elle vit son cousin - cousin à la mode de Bretagne, elle ne savait plus trop quels étaient ses liens de parentés exacts avec lui - en train de bretter avec une armure animée. Comme à son habitude, elle faillit rester là, plantée, à le regarder évoluer. Les techniques de combat d'Eduardo et son expérience ressemblaient résolument à une danse, dans létale certes, mais danse tout de même. Elle savait qu'elle le dérangerait, mais il s'agissait d'un cas de force majeure aussi s'avança-t-elle résolument vers lui et s'assit-elle, se laissant glisser contre un mur.

- Salut cousin ... Je viens humblement te demander l'asile politique.

Fit-elle, une fois assise. Elle devait avoir l'air un peu étrange, avec cette coiffure torsadée et compliquée, piquée de plusieurs fleurs d'orangers - coiffure de mariage plus que de danse - et son maquillage à moitié terminé dans les tons rose-orangés. Elle eut un soupir de soulagement en se disant qu'avec le bruit monstre que faisaient l'armure et l'épée de son cousin, elle serait tranquille.

Un bruit de métal retentit dans un couloir abandonné, mais tout de même assez éclairé pour qu’Eduardo l’ait fait un des endroits qu’il préférait quand il voulait s’entraîner au calme. Au parc c’en était déjà quelque peu compliqué, mais là il n’y allait que pour perfectionner ses pas ou essayer certains mouvements. Mais il aimait bien s’isoler dans le cachot et rendre cette armure victime de ses entraînements. Il avait l’air aussi d’en avoir subit au long des années qu’il l’utilisait. Mais bon, il lui arrivait aussi d’en utiliser plus qu’une…

Le prochain coup venant de la vertical, Eduardo se déplaça légèrement vers le côté en faisant glisser son pied gauche sur le sol et plia son bras droit, sa main tenant son épée par le pommeau. Il fit s’entrechoquer sa lame fortement sur celle de l’armure ensorcelé dans un coup diagonal pour le repousser vers le côté et tourna son poigné pour lever aussitôt son bras en venir ajouter une autre entaille sur le torse de l’armure. Celui-ci recula d’un pas mais chargea immédiatement. Le seul problème ? C’est que l’armure ne sentait rien et ne fatiguait pas… au contraire du jeune homme qui sentait depuis un moment déjà la sueur perler de son front et les battements de son cœur frénétique en lui.

L’armure animée leva les bras pour lui porter une attaque de haut. Voyant la lame venir vers lui rapidement, Eddie leva son épée à l’horizontale pour parer le coup. Restant plus prêt, les deux lames glissèrent fortement l’une contre l’autre et vinrent s’entremêler contre la garde de l’épée. Les bras légèrement tremblant du à l’effort pour garder l’épée adverse au dessus de lui, il prit surtout appuie sur ses jambes.

- Salut cousin ... Je viens humblement te demander l'asile politique.

Une seconde d’inattention à cette voix, le fit tomber sur un genou, mais garda ses bras levé pour tenir bloquer l’épée de l’armure qui s’approchait tout de même dangereusement de son visage.

Cousin… même pas besoin de regarder de qui il s’agissait, cette voix lui était connu. Et puis il n’y avait qu’une seule fille au monde qui l’appelait ainsi sans être réellement sa cousine. Il savait seulement que leur famille était lié par il ne savait quel lien et ni par qui. Il n’était plus la peine de demander à ses parents…

Reportant son attention à ce qu’il faisait, il serra les dents pour se remettre debout et tendit un peu plus les bras vers le haut pour tenir leur épée au dessus d’eux et prit appui sur sa jambe gauche pour lever le pied droit, le posant contre le torse en face de lui et repousser l’armure vers le mur. Eduardo rebaissa ses bras mais garda sa défense devant lui.

Et puis-je savoir de quoi tu fuis ?, demanda-t-il sans quitter son adversaire des yeux.

Soledad admira le rétablissement d'Eduardo face à l'armure, et faillit lui dire que ce serait presque bon pour son entrainement qu'elle vienne le déconcentrer de temps à autres, afin de l'habituer aux rétablissements éclairs. Elle s'abstint de cette remarque, dont elle ne pensait pas qu'elle serait bien accueillie. Déjà qu'elle était en train de le déranger. Il ne faudrait pas non plus qu'elle abuse trop de la patience de son cousin. Elle releva néanmoins la tête, s'apprêtant à protester vivement face au fait qu'elle était en train de fuir ... Puis se ravisa. C'était vrai. Et pas glorieux. Mais en même temps .... Elle prit la parole, d'un ton un peu absent, elle était concentrée sur les mouvements de son cousin.

- Tu ne t'es jamais dit que les filles pouvaient être effrayantes ?

Elle posa cette question avec un ton d'un sérieux absolu. Elle même se sentait assez refroidie par rapport à ces harpies qui jouaient à la poupée.

-Ces cinglées m'ont prise pour une tête à coiffer grandeur nature, elles voulaient plus m'lâcher , j'ai cru qu'elles allaient m'bouffer !!!!! Elle paraissait choquée, et au fond d'elle même elle s'était vraiment sentie prise au piège face à cette horde de "grandes soeurs" à la bienveillance plus que limitée. Nan mais sérieux, elles m'ont prise pour une poupée ou quoi ces névrosées ?!! En plus je sais pas si t'as vu mais si elles croient que je vais me trimballer à un gala maquillée à la truelle comme elles ont fait avec une pièce montée sur le crâne elles se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !! Pas mon genre de me travestir en poufiasse !

Elle était indignée en plus de tout le reste, non mais c'était vrai quoi ! Elle avait une couche de fond de teint si épaisse qu'on aurait dit un masque en plus elle détestait la couleur corail qui avait élu domicile sur ses lèvres. Grotesque. Pourquoi ces filles étaient -elles persuadées que plus il y avait de maquillage mieux on était ? Non mais sérieusement ! Les seuls à se maquiller autant étaient les chanteuses qui incarnaient Madame Butterfly et les travestis qui faisaient le trottoir. Non mais quand même ! Elle était danseuse, pas clown blanc. Heureusement qu'elle s'était défilée avant que ces névropathes décident de s'attaquer à sa tenue, elle aurait fini avec un croisement de robe de patineuse artistique, de tenue d'arlequin et de toréador.
Le regard fixé sur les évolutions de son cousin, elle commença à retirer les épingles qui maintenaient sa chevelure dans une situation tout à fait improbable, défiant toutes les lois de la gravité, tout en jetant un regard dubitatif aux mèches que ses tortionnaires avaient torsadées avec d'immondes bigoudis. Au fur et à mesure que sa chevelure se déstructurait, la jeune fille laissait tomber les épingles et les fleurs sur le sol dallé des cachots. Elle se sentait tout de même plus en sécurité ici avec son cousin, si peu bavard qu'il soit, que dans sa salle commune avec ces cinglées à l'affut.
Son regard s'attardait sur les prouesses d'Eduardo, et comme à chaque fois qu'elle le voyait ainsi, elle ressentait l'envie impérieuse de danser. La danse était son domaine à elle, de la même manière que l'escrime était celle d'Eduardo. A chacun son domaine de prédilection, mais elle devait bien avouer que les faits d'armes de son cousin la fascinait, mais si elle devait commencer à apprendre un art martial, elle se tournerait sans doute plus vers la capoeira ou un art martial oriental, le kendo par exemple pour rester dans les lames, elle avait déjà vu ce genre de sports et avait trouvé leurs mouvements d'une grâce sans pareil. Quand le combat devenait si fluide qu'il se transformait en un ballet mortel, dangereux et puissant. Quand elle dansait, elle tentait de se mettre dans les mêmes conditions que pour un combat, cela donnait une intensité particulière à ses évolutions, d'autant plus qu'elle savait suffisamment jouer de son corps pour devenir d'un coup lascive après s'être montrée franche et agressive. Un jour, il faudrait qu'elle demande à Eduardo de lui apprendre à bretter comme lui, après tout ce ne serait pas de trop pour la vie qu'elle comptait mener.

- T'as vachement progressé depuis la dernière fois que je t'ai vu t'entrainer.

Ca faisait déjà un sacré moment ... Il était plutôt du genre à s'entrainer en solitaire, et Soledad avait aussi tendance à faire de même. Surement un trait de famille .... Eloignée, certes mais bon ....

Eduardo resta face à l’armure animé, concentré à ce combat qui commençait certes à durer, mais il avait besoin de se dépenser. Parfois il en faisait trop aussi, se blessait… mais c’était qu’ainsi qu’on ne pouvait s’améliorer. De même qu’il voulait se montrer encore plus fort quand il irait à nouveau s’entraîner avec les autres. Il espérait même aller loin cette fois ci lors du prochain tournoi. Certes ceci était pour beaucoup de gens… inutile, idiot même. On était après tout plus dans le temps des combats à l’épée. Mais pour certain c’était bien plus. Lui préférait de loin cette pratique que d’aller jouer au Quidditch qu’il trouvait ennuyant. Voler après un petit vif… faire des buts… ce n’était rien pour lui. Et pourtant il faisait parti de l’équipe… mais c’était tout de même ennuyant. Il avait un peu accepté pour faire plaisir a son collège qui devait naturellement reconstruire toute l’équipe de Sardaige. Et puis vu que ce n’était que pour quelque mois… Et puis fallait quand même avouer que lui en tant que batteur était pas mal. Il avait la force dans les bras. Logique vu ses entraînements. Mais ça encore n’était du qu’à ses entrainements.

Il fit tourner l’épée dans sa main en faisant un pas sur le côté pour suivre le mouvement de l’armure. Une épée qu’il avait longuement cherché, en avait essayé plusieurs, mais aucun ne lui était réellement allé. Jusqu’à trouver celle-ci. Parfaitement équilibré, ni trop légère, ni trop lourde, lui tenant bien en main. La poignée gainée de cuir facilitait la prise de main. C’en avait été un coup de foudre et depuis cette épée ne le quittait plus. Il ne s’entraînait plus qu’avec elle.

- Tu ne t'es jamais dit que les filles pouvaient être effrayantes ?

Les filles ? Pas les garçons ? Car si jamais elle aurait des problèmes avec l’un d’eux… Au début fallait avouer qu’il n’avait pas été très prêt de Soledad… très chiante qu’il la trouvait au début, à lui parler de l’Espagne en permanence. D’accord, il comprenait qu’elle voulait parler à quelqu’un qui était comme elle, mais tout de même. Mais depuis qu’ils… enfin qu’elle avait découvert que leur famille était lié dans une lointaine branche de la famille, il c’était tout de même un peu plus ouvert à la jeune femme. Après tout s’ils étaient de famille… Il pouvait même dire presque la seule qu’il avait… aussi lointaine qu’elle était… Mais elle avait tout de même prit l’habitude de l’appeler cousin… mais ça ne le dérangeait pas plus que ça.

-Ces cinglées m'ont prise pour une tête à coiffer grandeur nature, elles voulaient plus m'lâcher , j'ai cru qu'elles allaient m'bouffer !!!!!

Eduardo para une attaque latéral de son adversaire, déviant l’épée sur le côté et redescendit son bras dans un geste mi-circulaire pour se placer en arrière droite et lacérant à nouveau l’armure de son adversaire. Dire que le combat aurait du être terminé depuis un bon moment déjà. L’armure animé aurait déjà du être mort au moins une bonne demi-douzaine de fois depuis le début du combat.

Nan mais sérieux, elles m'ont prise pour une poupée ou quoi ces névrosées ?!! En plus je sais pas si t'as vu mais si elles croient que je vais me trimballer à un gala maquillée à la truelle comme elles ont fait avec une pièce montée sur le crâne elles se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !! Pas mon genre de me travestir en poufiasse !

Même s’il n’y parait pas vraiment, Eduardo écoutait belle et bien aussi la jeune femme. Mais que pouvait il y faire qu’elle se laisse utiliser comme un cobaye pour ces filles en recherche de perfectionner leur talent d’esthéticienne ? Ou autre… Elle n’aurait qu’à refuser tout de suite…

Il garda son équilibre, plaçant correctement ses pieds, n’étant dans une position ni trop raide, ni trop statique… Savoir comment se tenir était un élément essentiel lors d’un combat. Il n’était en rien de savoir bêtement frapper avec une épée… Le combattent ne devait être trop tendu et l’épée rester souple. Savoir la manier sans difficulté, mais non plus la perdre au premier coup de lame adverse. C’était un art bien plus complexe qu’il n’y paraissait au premier coup d’œil.

La prochaine fois tu leur dis de chercher quelqu’un d’autre comme victime. Ou alors elles ont qu’à expérimenter sur elles mêmes…

Eduardo fit un pas en avant pour porter une attaque mais la lame de son épée fut déviée et il recula rapidement d’un pas avant que la lame adverse ne lui atteigne le ventre. Il contre-attaqua, le bruit des métaux se faisant toujours entendre à chaque coup.

- T'as vachement progressé depuis la dernière fois que je t'ai vu t'entrainer.

La dernière fois ? Quand avait été la dernière fois ? Normalement il s’entraînait seul… il n’aimait pas trop être observé... et pourtant il y avait bien du monde lors des tournois. Mais là c’était aussi autre chose… enfin… n’allez pas lui demander quoi, non plus. Seulement il aimait être seul et se défouler en tranquillité.

Et toi ? Tu t’es amélioré avec ta danse ?, demanda-t-il fortement, tout aussi essoufflé et para à nouveau une attaque de la coquille en acier en face de lui. La lame adverse s’approchait doucement… Eddie sentait bien qu’il commençait à fatiguer déjà…

Soledad avait parfois l'impression de parler dans le vide quand elle s'adressait à son cousin. Surtout quand il s'entrainait. Mais elle avait appris depuis bien longtemps que même s'il n'en avait pas l'air, Eduardo était du genre attentif, tout ce qu'on disait il l'écoutait et en prenait note. Assez hallucinant d'ailleurs cette faculté chez son cousin ... Il était vraiment l'illustration parfaite du dicton : " l'habit ne fait pas le moine ", pour pouvoir vraiment apprécier son cousin, il fallait aller au delà des apparences alors qu'il était pourtant très franc. Soledad aimait beaucoup cette qualité chez Eduardo, elle qui ne supportait pas les gens qui tournaient autour du pot, avec Eddie elle était servie. Inutile d'attendre de lui des mots trompeurs. Inutile d'en attendre plus de sa part à elle. La jeune andalouse passa la main dans ses cheveux maintenant libres, mais toujours parsemés de mèches torsadées, grimaçant légèrement : ces folles avaient tellement serré leur choucroute qu'elle avait encore le crâne chevelu endolori.
Sortant un mouchoir immaculé de sa poche, Sol entreprit de commencer à se démaquiller, essuyant son maquillage qui laissait des trainées colorées, grasses et peu ragoutantes sur le tissu immaculé. Beurk, se dit elle alors qu'elle regardait l'espèce de mélange douteux qui maculait son mouchoir .... Vraiment dégueu .... Quand elle pensait qu'on tuait des baleines pour ça. Elle leva les yeux au ciel. Pauvres cétacés, va. La jeune femme roula des yeux à la remarque d'Eduardo.

-Mais elles le tente sur elles, ça les dérange pas de se balader avec une couche de fond de teint aussi épaisse qu'un crépis de garage .... Tu me diras elles font ce qu'elles veulent mais c'est vrai que ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille .... Mon instinct de survie devait être en congé maladie ce soir, j'ai pas réfléchi

C'est vrai qu'elle aurait dû se méfier quand elles étaient toute venues avec leurs grandes sourires faux et carnassiers ... Mais bon, elle sortait d'un cours de divination particulièrement éprouvant et avait encore des vertige à cause de la chaleur suffocante qui régnait dans la salle de Trelawney. EN voilà une qu'elle ne regretterait pas quand elle quitterait Poudlard .... Elle serait même plus que ravie quand elle pourrait enfin échapper à ses cours illogiques et les imbéciles qui se prenaient pour madame Irma en parlant d'un air pénétré alors qu'ils faisaient des prédictions pour le moins pathétiques à propos de leur avenir et qui mêlait phantasmes et désirs pour l'avenir ... Pitoyable du point de vue de la très terre à terre Soledad.
Elle sourit plus franchement à l'intention de son cousin ... Son cousin, c'était devenu très vite extrêmement naturel pour elle d'appeler Eduardo ainsi, elle avait toujours voulu avoir un grand frère et se sentait plus proche de lui que des cousins qui seraient plus proches d'elle par le sang. Et elle admirait ce jeune homme un peu comme on idolâtre un grand frère. D'une certaine façon elle avait l'intime certitude que son lien avec lui était suffisamment fort pour qu'il dure. Elle tenait beaucoup à lui et même si elle ne le disait pas forcément, et que son attitude ne le démontrait pas forcément, elle le tenait en très haute estime et tenait beaucoup à lui malgré l'antipathie qu'il lui avait témoigné au début de leurs rapports. Elle ne savait pas encore qu'ils étaient liés par le sang, et ne connaissait pas non plus son histoire alors elle lui parlait sans cesse de l'Espagne. Sans savoir qu'elle était en train de l'agresser avec ses souvenirs et son amour du pays.
Eduardo posa alors sa question par rapport à ses progrès en danse.

- Oui, mais surtout pour le flamenco solo, parce que pour les danses en couple c'est franchement la misère niveau des partenaires Grogna la jeune femme, le dernier partenaire en date lui avait fait faire une valse minable et n'avait pas su aligner trois pas de salsa corrects. Sérieusement ... Quand on ne sait pas danser on ne se propose pas .... Faut être truffe quand même.

Souffla la jeune femme. C'était vrai, elle avait posté une annonce dans la gazette de l'école afin de trouver un partenaire valable, celui avec lequel elle dansait auparavant était parti ayant terminé ses études. Depuis, elle galérait pour trouver un partenaire, les rares qui s'étaient proposés s'étaient avérés être plus que décevants ... Pourquoi se proposaient-ils si c'était pour s'écraser de cette façon ? C'était une réaction complètement débile et illogique. Elle ne comprenait pas. Son regard se fixa de nouveau sur les mouvements de son cousin, qui semblait plus lui couter qu'à son habitude. D'ailleurs, elle s'inquiétait un peu sur cette dernière passe, et voyait son cousin qui luttait contre la pression de la lame de son adversaire d'acier. Sans dire un mot, elle sortit sa baguette et la garda en main. Au cas ou. Elle attendrait de voir si ça devenait vraiment craignos pour agir, elle doutait beaucoup que son cousin apprécie qu'elle se mêle de ses entraînements.

- Ca va aller, cousin ?

Demanda-t-elle, l'air de rien et à peu près certaine de la réponse que lui offrirait son cousin.