Quelques nouvelles ( Lolotte )

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Après les cours, Syrielle se dirigea vers la volière. Cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas envoyé de nouvelles à ses parents. En fait depuis qu'il y avait le dôme. Maintenant qu'il n'était plus là, elle pouvait facilement transmettre de nouvelles, ce qu'elle ne se fit pas prier. Sa lettre était déjà écrite de ce matin, elle avait utilisé le cours d'histoire de la magie pour la rédiger. Au moins, elle n'aura pas fait que dormir, cette heure lui aura servi a quelque chose. Il ne lui restait plus qu'une chose à faire, c'était de trouver un hibou.

La jeune fille regarda autour d'elle et vit celui qu'elle voulait. Cela pouvait paraître absurde mais elle n'aimait pas prendre le premier venu, elle cherchait toujours. Celui qu'elle avait choisi était d'une couleur noire avec quelques touche de blanc. Elle trouvait qu'il était vraiment magnifique. Syrielle tendit son bras et le hibou vint se poser dessus. Elle lui crocheta la lettre à sa patte, le caressa quelques minutes et tendit son bras d'un coup sec pour qu'il s'envole. Direction la maison Winston.

Après que le hibou se soit envolé, la serpentarde sortit de la volière et s'assit sur les quelques marches qui menait au château. Un jeune hibou arriva quelques temps plus tard et vint se poser à côté d'elle. Syrielle ne se fit pas prier et elle lui caressa le haut de sa tête. Içi, elle était bien, pour l'instant elle ne voulait pas partir, il n'y avait personne, ce qu'elle adorait. Et surtout il n'y avait pas de serpentard.

Charlotte hâtait le pas vers la Volière. Dans sa main, elle tenait deux lettres.
La première était adressée à Richard. La sorcière avait pris les devants en donnant de ses nouvelles. Elle se souvenait trop bien de la dernière fois où elle avait un peu tardé à donner signe de vie: cela s'était soldé par une Beuglante au petit déjeuner .... L'expérience ne lui avait guère plu et elle n'avait pas envie de la réitérer. La lettre était brève, volontairement, car il y a des nouvelles qu'on ne pouvait donner par écrit. Elle avait simplement mentionné à la fin de sa missive les dates des prochains week-end à Pré-au-lard, histoire que Richard sache quand elle y serait si par miracle il arrivait à se libérer pour qu'ils se voient.
La seconde lettre était adressée à Catherine et Thémistocle Nott, les parents de Richard. Là encore en prenant la plume pour tracer quelques mots sur le parchemin, Charlotte s'était sentie coupable, elle ne leur avait écrit depuis plusieurs semaines. Bon au moins, ils n'étaient pas comme leur fils à envoyer une Beuglante, mais tout de même, un si long silence, cela ne se faisait pas ...

Charlotte se trouvait à présent non loin de la Volière. L'air était vif, le vent soufflait poussant de gros nuages moutonneux dans le ciel. La Verte et Argent s'arrêta un instant, le temps de s'habituer à la vive lumière de l'extérieur. Il fallait progresser sur quelques mètres sur un minuscule chemin de ronde avant de monter les quelques marches qui conduisaient à la Volière.
Elle laissa alors échapper un petit sifflement et continua sa route. Avec un peu de chance, Thotos daignerait venir et cela lui éviterait d'entrer dans la Volière.

Pas de Thotos pour l'heure aussi continua-t-elle sa progression. Elle était arrivée au bas de marches et là : désagréable vision.

Assise sur les marches, Winston barrait le passage.
Charlotte eut un petit froncement de nez en voyant la Serpentard qui salissait les couleurs Verte et Argent.

- Je me disais aussi ... commença Charlotte d'un ton glacial et méprisant. Les hiboux ne pouvaient expliquer à eux seuls la puanteur soudaine de l'endroit ...

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Cela faisait plusieurs minutes que Syrielle caressait le hibou et elle ne s'en lassait pas. Elle aimait bien sentir le doux poil sous ses doigts. Mais la jeune fille ne pensait pas qu'elle allait être dérangeait aussi vite et pas la seule personne qu'elle ne désirait pas voir. Non mais c'est vrai ! Pourquoi ça devait être cette personne là ! Charlotte Kered Ann. Cette serpentarde qui adorait la rabaisser juste parce qu'elle n'avait pas le sang qu'il fallait. Ce n'était pas de sa faute si elle était ne moldue. Kered Ann, elle, ne voulait rien savoir, à chaque fois qu'elles se voyaient c'était toujours la même chose. Du mépris et de la haine. Et ça allait dans les deux sens.

La puanteur soudaine de l'endroit ? Pourquoi Syrielle n'était même pas étonnée. Qu'est ce qu'elle pouvait s'attendre de Kered Ann. Une gentille petite phrase ? Ah non, surtout pas. La jeune fille leva les yeux vers elle et continua de caresser le hibou. Si elle arrivait à jouer la carte de l'indifférence peut être qu'elle arriverait à écourter cette conversation ou que ce soit Kered Ann qui parte. Sans doute mais peu plausible. Et puis, Syrielle n'avait aucune envie d'une confrontation avec elle. Mais l'autre serpentarde la cherchait vraiment, elle n'allait surement pas se laisser marcher sur les pieds. Elle n'était pas du genre à se faire rabaisser.

Tu vas sans doute rire mais je pensais exactement la même chose Kered Ann !

Syrielle détourna son regard pour le diriger vers le hibou qu'elle continuait de caresser. Cette fille l'insupportait, plus vite elle sera partie mieux ce sera. Et ce ne sera surement pas elle qui partira en première !

Bien que la présence de Winston soit des plus détestables et des plus désagréables, ce n'était pas cette véracrasse qui allait gâcher la journée de Charlotte. Pas question que cette moins que rien de Winston ait une quelconque influence sur sa journée ... Même si Charlotte sentait que la Serpentard n'allait pas disparaître comme cela de sa route.

La Septième Année eut un petit reniflement moqueur à l'égard de celle qui était bien malgré elle sa condisciple. Charlotte secoua également la tête en entendant la réplique ô combien commune et banale de Syrielle.

- Je vois surtout que tu n'es même pas capable d'avoir des pensées propres à toi ... marmonna Charlotte.

La Serpentard observa Winston qui avait reporté son attention sur le hibou qui se laissait caresser. Un court instant, elle se demanda comment le volatile pouvait tolérer que la vermine le touche, mais en y faisant un peu plus attention, Charlotte constata que le hibou était un hibou de l'école ... Ceci pouvait expliquer cela.

La Serpentard n'eut pas le temps de s'appesantir plus en avant. Il y eut alors un cri strident que Charlotte connaissait bien et une boule de plume fonça droit sur elle avant de venir se poser sur le bras tendu de Charlotte qui esquissa un petit sourire.
Thotos daignait enfin venir et ce n'était pas plus mal, cela écourterait sans doute le fait de devoir rester en présence de la vermine.
Charlotte salua son hibou capricieux.

- Bonjour Thotos, lui murmura-t-elle.

Elle esquissa un geste vers le rapace avant de retenir sa caresse : le bec de Thotos claqua alors dans l'air avec une certaine violence. Charlotte, habituée, leva les yeux au ciel.

- Toujours en colère ? constata-t-elle.

Comme pour confirmer ses dires, le hibou enfonça un peu plus ses serres autour du bras de la sorcière.
Le dit-Thotos était en colère pour une chose bien précise: le hibou était jaloux du petit serpent que Charlotte avait récupéré depuis peu ...

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