~Quand Les Ténèbres s'Abattent Sur La Terre~

~Une Puissante Haine~

Rabastan arriva assez énervé au lieu ou le sort devrait être lancé. Le bal s’était plutôt mal passé. On ne pouvait pas dire le contraire et pour cause, il s’était bien accroché avec Serena. Elle était avec Lui … Avec ce monstre. Sa beauté enlaidie par cet affreux personnage qui dégoûtait plus que donnait envie de rire. Le Quasimodo de Poudlard au bras de la plus jolie fille de l’école. C’était n’importe quoi !

Mais étrangement, il n’en voulait pas à la jeune fille. Oh non, bien au contraire. Il s’en voulait à lui. Pourquoi ne l’avait il passé invité ? Pourquoi n’était-elle pas sa cavalière à lui ? Ça aurait été si simple, bien plus … bien plus digne de Serena. Elle s’était souillée en fricotant avec l’ennemi. Et son caractère … Ce caractère si fougueux. Un vrai caractère de feu. Elle ne se laissait pas faire, et ça l’agaçait. Elle restait avec ses idéaux sans adopter les siens. Et à un moment il le savait, ça les séparerait.

Il ralenti le pas, prit dans ses pensées, dans son raisonnement. Il n’avait pas supporté de la voir avec lui. Mais lui, c’était la chose la plus ignoble au monde. Regulus avait intérêt à vite trouver un moyen de se débarrasser de ce personnage. Peut être l’attirer dans la maison Serpentard. Il faudrait trouver un moyen, mais Lupin allait le payer et bien plus que ce monstre ne pouvait l’imaginer.

Il se stoppa et posa sa main sur le mur du cachot, un mur gelé comme toujours dans ses immenses galeries. Il avait été trop loin, il le savait. Jamais il ne ferait du mal à la jeune fille, jamais il n’oserait seulement envisager de parler à leur clan de tout ça … Oh non ! Il ne pourrait jamais lui faire ce mal là. Mais là … il avait été hors de lui, il n’avait pas supporté de la voir au bras d’un autre. Il s’adossa au mur, et ferma les yeux le cœur lourd. Oui tout était de sa faute. Si il ne voulait pas la voir au bras d’un autre, pourquoi ne l’avait-il pas invité ?

Il ouvrit les yeux et continua sa route, chassant ses pensées. Il avait un sort à lancer, il devait se concentrer sur lui et rien d’autre, et oublier la jeune fille.

Il était 22h 15. Le sort allait prendre pas mal de temps a être effectué mais peut importe. « La puissance du sort dépend de la colère de celui qui le pratique ». Les mots de son maître raisonnèrent dans sa tête Et là, Rabastan était dans une fureur noire. Une fureur qu’il n’avait pas laissé éclater jusque là, mais il avait laissé sa cavalière en s’excusant et maintenant qu’il était seul, tout était parfait.

~Sur le Lieu Du Crime~

Il arriva à l’emplacement où il avait tout préparé à l’avance. Le chaudron était déjà en train de bouillir la potion bien avancée. Il devait chauffer pendant 5 heures, alors il était venu en début d’après midi pour tout préparer. Et Dumbledore qui avait suivit Serena quand elle était partie. Il était aller lui monter la tête de ses idées farfelues d’amoureux des moldus.

Il était en colère contre la jeune fille, contre cet idiot de directeur, contre lui-même … Et contre ce monstre qui avait osé être le cavalier d’une si charmante jeune fille.

Il sorti le livre de sa poche et lui rendit une taille normale. Il l’ouvrit au marque-page. Dans son sac il prit quelques ingrédients qu’il plongea dans le chaudron, il remua comme recommandé, et continua ainsi de suite, suivant à la lettre les recommandations. Grâce à Severus Rogue, il avait appris comment éviter que le chaudron ne fonde. Il fallait ajouter de la bile de tatou, avant l’achillée sternutatoire. Et en effet, rien ne fondait. C’était déjà ça.

Il tourna la page du livre et parcouru des yeux les incantations à prononcer. Une langue très ancienne, et pas facile à apprendre. Il avait passé une partie de l’été à l’étudier. Juste assez pour dire ces incantations sans se tromper, car un mot de travers et c’était lui qui allait exploser. Mais peut importe … Les risques étaient grand mais il était prêt à les prendre pour son maître.

Il lança l’asphodèle dans la potion qui prit alors une couleur rouge sang, s’assombrissant à chaque tourné avec sa baguette.

Serena et ce monstre … comment la jeune fille avait elle osé ? Et cette différence si absurde qu’elle faisait entre les née moldus et sang mêlé. Le sang de bourbe reste du sang de bourbe mélangé avec du sang mêle ou du sang pure. Il souille tout ce qu'il touche. Elle avait osé envisager d’aller à ce bal avec un impur. Et bien elle avait choisit sa voix, malgré tout ce qu’elle avait pu dire.

C’était facile de le gifler et d’affirmer des convictions qui n’étaient pas les siennes, juste pour sauver les apparences. Mais ça ne se déroulerait plus comme ça. Elle traînait avec des sangs de bourbe, et bien elle serait considérée comme l’un des leurs. Une Sirius black au féminin. A la pensée de se traître à ce sang, le couleur prit une teinte encore plus sombre. Oui Serena n’était pas et ne serait jamais une des leur … tout comme Nate ! Son frère qui s’affichait ouvertement avec eux. Mais lui était jeune, et puis ce n’était absolument pas pareil.

~Prise de Conscience~

Oui Serena et Nate … en quoi c’était différent ? Et bien … Cette fois ce sont les iris de Rabastan qui s’assombrirent perdant leur teinte verte doré, devenant noire cendre, noir de jais. Oui Serena c’était différent, il ne voulait pas la perdre, il ne voulait qu’elle se perde dans ses considérations. Elle avait été élevée comme lui mais alors pourquoi ? Pourquoi était-elle différente ? Pourquoi pensait-elle différemment ? Ne pouvait-elle pas être la jeune fille parfaite qu’il aurait aimée ? Elle était belle, souriante, gracieuse, douce … et amoureuse des sang de bourbe ! Et ça il ne pouvait pas le tolérer. Non jamais il ne pourrait accepter cette différence là chez elle … Jamais ! Et pourtant … il l’avait accepté jusque là, il ne lui avait jamais vraiment reprocher, même si ça avait conduit à pas mal de dispute entre eux. Mais il aurait pu faire plus, aller beaucoup plus loin … La détruire, comme il lui avait si bien dit. Si il répandait dans leur cercle que la jeune fille ne partageait pas leur opinion sur les sangs de bourbe, et bien elle serait à jamais exclue de sa vie. Sa mère ne dépasserait pas cette conviction là pour l’amour qu’elle éprouvait pour la jeune fille. Elle qui la considérait comme sa fille …

Rabastan tournait toujours la potion, perdu dans ses pensées, mais quand même concentré sur ce qu’il faisait.

Et lui ? Que ressentait il au juste pour Serena ? Pourquoi ne pouvait il pas supporter cette différence, et surtout pourquoi il la tolérait quand même ? C’était absurde ! Il aurait du la chasser de sa vie dès qu’il avait eu des doutes, dès qu’elle avait continué à parler à Sirius ... dès qu’elle avait sympathisé avec Mary Mcdonal ! Il sourit amusé à la pensée de ce qu’ils lui avaient fait l’an passé. Vive les potions d’amnésie. Elle avait été efficace, au point qu’elle ne se souvenait de rien. Il faut dire qu’elle avait été drôle à voir quand elle se tortillait sous l’effet du puissant sort impardonnable. Ils s’étaient bien entraînés sur elle … Et elle ne se souviendrait jamais. Tant mieux … son sourire se fit noire, sombre … plein de haine.

Mais il devait désormais exclure Serena de sa vie ! Oui il allait le faire pour le bien de la cause. Qu’elle reste avec ses sangs de bourbe, ou plutôt ses sangs mêlés puisque ça lui suffit dans le genre honorable.

Et cette pensée lui déchira le cœur de la plus horrible des manières, ses iris perdant alors toute humanité, se confondant avec la potion qui était désormais devenu d’une couleur si noire, qu’elle pouvait faire penser au désespoir le plus absolu … Celui qui gagnait actuellement le cœur du jeune homme, car non ! Il ne pouvait pas imaginer sa vie sans la jeune fille, sans son rire, ses yeux posés sur lui. Non sans elle, sa vie n’était plus rien … elle était son bonheur après tout. Mais elle avait choisit ! Elle l’avait ouvertement provoqué en invitant son pire ennemis et ceux depuis que cet abrutis de balafré lui avait marché sur le pied avant la cérémonie de répartition. Elle l’avait fait exprès pour l’agacer, il le savait …

Donc au fond, elle n’éprouvait pour lui que de la colère et de la haine. Autrement jamais elle ne se serait laisser salir de la sorte, en acceptant seulement d’être avec ce monstre.

~Que La Fête Commence~

Rabastan soupira puis prit une dague ornée d’un blason vert et argent représentant un serpent. La potion était maintenant comparable à un trou noir. Le contenu du chaudron était noir, mais il aspirait réellement la lumière autour de lui. Rabastan mit sa main au dessus du chaudron et commença à prononcer les incantations, dans une langue bien étrange pour qui les entendrait. Il se coupa la main avec la bague et attendit que la lame soit empli de son sang, le sang du serviteur, la dévotion du sorcier de sang pur à celui qui mènera le combat pour un monde des sorciers purifié de la vermine la plus ignoble.

Une fois la lame colorée à la couleur de son sang, il la laissa tomber dans le chaudron dont l’effet grandit. Désormais les pupilles de Rabastan semblait elle aussi faire effet trou noire et aspirer la lumière autour de lui, comme des aimants face à du métal.

Il prit alors le livre, et tourna la page pour tomber sur une incantations : quatre mots, quatre mots simples et toujours dans cette langue si ancienne … Il prononça le premier mot et celui-ci disparu aussitôt, coulant le long de la page … Le second mot prononcé, celui-ci éclata d’un coup bref et sec entraînant une secousse autour de lui. Rabastan regarda partout. En temps normal il aurait du s’inquiéter mais non ! Car c’était pour la bonne cause, pour sa cause.

Et il prononçant lentement le troisième mot et cette fois ce ne fut pas le mot qui explosa mais belle et bien le chaudron. Rabastan fut projeté dans les airs avec l’explosion du chaudron et atterri sur l’un des murs du cachots et s’effondra au sol. Il ouvrit les yeux … Le chaudron n’était plus mais le liquide était là, suspendu dans les airs. Il l’observa et prononça le mot de la fin, celui qui ferait invoquer la magie la plus ancienne, celui du non retour …

Ce mot prononcé, il ne pourrait plus revenir en arrière mais d’un autre coté, c’était le but non ? Et le mot prononcé à haute voix, le liquide qui ressemblait réellement à un trou noir explosa, parcourant comme une onde de choc incroyable les fondations de Poudlard, les fissurant au maximum, et provoquant un terrible tremblement de terre dans toute l’école. Le cœur de Poudlard était atteint, le coeur de Poudlard était infiltré par mal le plus sombre.

Rabastan sourit, les iris de ses yeux toujours aussi noirs. Il sourit un peu plus, regardant l’étendu de son œuvre … Est-ce que ça avait marché ? Ca il ne le savait nullement mais l’attaque des mangemorts était lancé, et le règne du seigneur des ténèbres n’étaient plus qu’une question de temps.

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