Nous = Toi + Moi [pv Ludovic]

Amorie se tenait devant le miroir de son dortoir, s'observant se scrutant sous tous les angles. C'était son premier bal accompagné d'un garçon depuis un bon bout de temps. Elle souriait sans retenu devant son miroir. Pas pour l'image qu'elle renvoyait mais plutôt au vu de cette soirée qui promettait d'être grandiose. Son rêve aurait été d'y aller avec Jesse Wyller, un rêve profondément enfoui mais elle y allait avec Ludovic Verpey. Rien que d'y penser, cela lui faisait monter le rouge aux joues. Ludo était très beau garçon et d'allet au bal à son bras lui semblait impossible. Comment elle pouvait y aller avec un garçon aussi gentil et séduisant que Ludo, éternelle et mystérieuse question.

Elle se maquillait, se pomponnait pour être belle ce soir. Elle voulait leur montrer à tous qu'elle pouvait aussi être jolie la petite Amorie. Finit la fille discrète, ce soir, elle serait la cavalière de Ludovic et se devait d'être impeccable. Les cheveux soigneusement peignés tombant en cascade sur ses épaules, un collier offert par sa tante l'an passé à noël, son visage fin mit en valeur par un beau maquillage léger et enfin, une belle robe mi-longue oscillant entre le bleu nuit et le bleu roi, légèrement évasée vers le bas. Elle était fin prête, pourvu que Ludovic la trouve belle et ne regrette pas son invitation.

Poussant un léger soupire, elle quitta son dortoir pour se diriger dans la Grande Salle. Elle croisa quelques poufsouffles de sa maison dans la salle commune qui semblaient se demander qui passait et ouvraient de grands yeux une fois reconnue. Elle leur fit son plus beau sourire avec de sortir de la salle commune et de se rendre au lieu de rendez-vous. Une fois arrivée, elle respira un grand coup avant d'arriver à la hauteur de Ludovic en prononçant, les joues légèrement rosies

- Bonsoir Ludovic

Sur ce, elle attendit qu'il lui réponde et qu'il dise ce qu'il pensait d'elle ce soir. Elle se mordilla la lèvre discrètement, attendant la réponse de son cavalier.

Comment il avait fait. Il n'en savait rien. Mais toujours était il que de une il avait une cavalière par trop mal pour le bal de la St Valentin, qu'en plus elle était plus âgée que lui et qu'enfin c'était grâce à une demande assez bizarre et vaseuse. De toute façon, Amorie avait accepté donc elle devait assumer la responsabilité de son acte. Alors autant profiter de cette soirée qui promettait d'être intéressante. Le seul petit hic serait comment Hollister le prendrait. Mais bon ce n'était pas ses oignons et il y aurait eu forcément un jour où il sortirait plus ou moins avec une fille. Bon là Ludovic mettait un peu la charrue avant les bœufs mais aller à un bal de la St Valentin avec quelqu'un de sexe opposé n'était pas anodin. Et puis sa cavalière était assez jolie et tellement timide qu'il aimerait bien savoir qu'est qui se cache derrière ce masque.

La préparation se fit soigneusement. Une bonne douche, un léger rasage, un peu de gel, quelques touches de parfum. Pour le corps c'était ok. Maintenant la tenue. Classique mais classe. Pantalon noir, chemise blanche, cravate rayé chaussures vernis. Il ne voulait pas donner l'impression d'avoir un balai dans le dos (pour rester poli). Et puis le noeuds papillons, c'était vraiment trop guindé. C'était un bal de la St Valentin pas Noël. Le but était de "charmer" sa Valentine. Il faut pouvoir être à l'aise tout en restant élégant.

Le timing était parfait. Il avait un bon quart d'heure d'avance. Il ne fallait surtout pas attendre sa dame. Rien n'était plus désastreux pour une fille de devoir attendre comme une idiote son cavalier. Le rendez-vous démarrerait alors très mal. Il descendit donc directement devant la grande salle, point de rendez vous, sa cape sur sur une épaule. Quelques temps plus tard elle apparut.

Ludovic en fut estomaquer. Elle était sublime. Robe bleue nuit assez large vers le bas, ses cheveux était soigneusement posés sur ses épaules, le maquillage faisait ressortir ses grands yeux et un collier pour faire rehausser le tout. De plus elle lui,faisait un grand sourire. Rien que pour ça, il était fier d'avoir une si jolie cavalière. Elle s'avança pour le saluer, les joues légèrement rouge. Très mignon.
En parfait gentlemen, il sourit tout en s'inclinant devant elle :

Bonsoir Amorie, tu es très élégante ce soir.

Puis il lui présenta son bras

Allons y !

Il avait hâte de montrer à tout le monde et en particulier à son frère qu'il avait du goût en matière de partenaire.

Amorie ne savait pas trop ce qu'il convenait de faire dans des circonstances comme celles-ci. Il fallait avouer qu'elle n'y connaissait rien dans ce domaine mais comme on le dit si bien " faute avouée à moitié pardonnée ". Elle en était donc là, rougissant, se demandant si tout était bien en place, sa coiffure, sa robe, son collier, son maquillage,...Ce soir, elle la jouait vraie fille, pure de chez pure, 100 % je me regarde pour voir si je vais bien mais le côté garce et prétentieuse en moins. Elle soupira légèrement et donc entra en piste. Nous en étions restez à son attente de réaction chez Ludovic. Elle espérait qu'il la trouverait mignonne voir même jolie, elle avait fait tout pour en tout cas, son maximum alors elle ne regrettait rien, absolument rien. Elle se voyait reluquer par des garçons et observer dangereusement par des filles ce qui supposait qu'elle n'était pas trop mal. C'est alors que sortit la réplique du jeune Verpey qui lui lança en s'inclinant devant elle

Bonsoir Amorie, tu es très élégante ce soir.

Il lui tendit alors son bras ce à quoi elle rougit encore plus fortement. Elle baissa alors légèrement la tête heureuse mais gênée d'être à la place qui était la sienne. Elle n'aurait pas cru y être un jour pour ainsi dire. Elle se sentait apprécier et regarder. Ludovic semblait la trouver fort à son goût ce qui acheva de la rendre pleinement satisfaite de la soirée à venir. Elle sentait qu'elle allait bien s'amuser et en profiter. Elle danserait avec son cavalier, mangerait à sa table, en gros, pour une fois elle serait pas toute seule comme une cloche que ça veut dire !
Elle poussa un léger soupir quand ils passèrent les portes de la Grande Salle et pénétrèrent dans la pièce. Il y avait un coin aménager pour danser, un buffet et des tables. Elle resta accrocher au bras de Ludo en observant la scène qui se passait devant ses yeux. Elle reconnut Jesse parmi l'assemblée et se contenta de détourner le regard pour se reporter sur son cavalier. Elle lui lança alors

- Merci de m'avoir invité Ludovic, je suis très contente d'être là avec toi

Sur ce elle se pencha vers lui et lui fit un bisou sur la joeu avant de se reculer en rougissant.

Ludovic n'était pas mécontente. Non en fait il était plutôt aux anges... en compagnie d'un ange. Il était fier de lui. Son choix s'était avéré très judicieux. Sa cavalière était très belle et c'était lui qui l'avait révélé. Amorie était ce genre de fille qui restait invisible aux yeux des autres et en particulier ceux des garçons alors qu'elle n'avait rien d'un laideron. Mais une fois sortie de sa chrysalide de timidité, elle se transformait en une ravissante jeune fille qui a tout pour plaire. Bon même si Ludovic ne lui aurait jamais parlé si elle n’avait pas engagé la conversation, il avait quand même prit l’initiative de l’inviter au bal et ne regrettait absolument pas son choix. Avec une cavalière comme celle-ci, il allait en attiser des jalousies. Mais c’était lui qui avait l’honneur d’être son cavalier.
C’était avec un grand sourire qu’il s’avança dans la grande salle, Amorie à son bras. Il y avait déjà pas mal de monde et même certains couples dansaient. Il allait lui demander ce qu’elle préférait faire mais la pouffsoufle le remercia d’un baiser sur la joue. Ludovic se retint de sauter de joie. C’était peu certes, mais cela augurait de bons présages. Car Amorie lui plaisait, énormément. Pourtant il en connaissait des filles et cela ne faisait que très peu de temps qu’il la connaissait. Mais il avait tout de suite voulu savoir ce qui ce cachait derrière ce livre, derrière cette timidité et ces joues rouges. Et plus elle se révélait plus il avait envie dans savoir plus. Pourquoi elle restait avec Hollister alors qu’elles étaient totalement opposées ? Quels étaient ses centres d’intérêt ? Avait elle d’autres amis ? Avait elle déjà eu un petit copain ? Est ce qu’elle l’aimait bien lui ?
Mais avant cela un choix s’imposait. Danser tout de suite ou s’installer et manger. Lui-même avait faim mais pour éviter d’être un gros goinfre il demanda d’abord à Amorie. Il se penchait légèrement sur le coté pour lui souffler à l’oreille.

Mais moi aussi je suis ravi d’être ici avec toi… Dis moi et si on s’installait par exemple… là bas.

Il lui montra une petite table pour deux, derrière un grand buisson, un peu à l’écart avec vue sur la piste de danse. Idéale pour un peu d’intimité.

Amorie était toute excitée à l'idée de ce bal, pour une fois, elle ne venait pas en touriste avec l'impression de tenir la chandelle de Meredith. L'année dernière, elle n'était même allée à aucun bal et jamais elle n'avait assisté à celui de la St Valentin auparavant. Elle était fière cette année d'être là, elle avait un charmant cavalier, une charmante compagnie, et pour une fois, une tenue et une tête potable qu'elle essayait de se répéter. Elle avait eut plusieurs compliments alors elle était quand même contente, ça changeait de d'habitude. Elle sentait des regards se poser sur elle ce qui la déroutait assez, c'était si peu commun. Elle rougit fortement, quand Ludovic lui lança à son tour

Mais moi aussi je suis ravi d’être ici avec toi...

Elle était ravie que le sentiment soit partagé, elle se sentait appréciée et cela faisait un grand plaisir à la frêle jeune femme. Puis, Ludovic en bon gentleman lui proposa de se diriger vers une table dans un petit coin isolé, ils seraient tranquille pour discuter, elle avait hâte de converser avec le jeune homme. Il avait un an de moins qu'elle et pourtant, elle se sentait la plus novice et jeune des deux. De plus, elle ne se remettait pas du chuchotement du garçon à son oreille, elle devait frôler la couleur pivoine en cet instant. Elle accepta donc d'aller s'assoir là-bas. Elle avait aussi très envie de danser mais cela pouvait attendre, Ludovic n'aimait peut-être pas cela. Elle se contenta alors de lui demander ce qui lui trottait dans la tête depuis un moment.

- Tu sais, tu es le premier garçon qui m'emmène un bal en tant que cavalier officiel, et je suis bien contente que se soit toi.

Puis, elle baissa la tête pour admirer ses couverts, oh la jolie fourchette...