Quand Toute Une Vie Change

Aidan avait les yeux posés sur sa femme ! Tess était installé dans le jardin, à l’ombre d’un cerisier. Un arbre qu’ils avaient planté à la naissance d’Aidan. Une tradition dans la famille, une tradition qu’il n’avait pas pu respecter pour Kimberley !
Installé sur la table de jardin, plusieurs dossiers étaient posés devant sa femme. Elle semblait si concentrée à son travail. L’interrompre ou pas ? Il la vit alors soupirer et appuyer avec son pouce et son index sur le haut de son nez, entre les deux yeux. Il sourit alors. Il la connaissait. Ça voulait dire que le mal de tête pointé ou alors que le dossier sur lequel elle travaillait était difficile. Elle n’avait pas choisi une voix très facile. La psychanalyse enfantine. Mais c’était ce qui lui avait plus !

Il s’en souvenait comme hier. Cette semaine d’orientation à la ville universitaire. Ils avaient eu le loisir de suivre autant de cours qu’ils le voulaient, et ce gratuitement pour ceux qui n’avaient pas trouvé leur voix. Elle avait testé la médicomagie, l’archéomagie, le droit, les lettres et la psychiatrie. Elle avait posé ses fesses sur le banc d’université à la première heure du second jour, et a la fin de la première heure, elle l’avait rejoint, pour un café express se maudissant de ne pas avoir mit les pieds dans cette filière la veille. « Tu te rend compte ! J’ai loupé une journée de ce programme si passionnant ! » Et elle y avait suivit tous les autres cours, découvrant la fin du programme de première années. Elle n'avait plus était dans aucun autre cours. Oh non ! Elle avait eu un aperçu infime de cette filière et elle avait été tous simplement passionné.

Et aujourd’hui, elle était une des psychiatres les plus renommés dans le monde de la magie, mais aussi dans le monde des moldus. Elle était appelée sur de nombreux cas, en particulier quand il s’agissait d’enfant né moldus, du fait qu’elle côtoyait les deux mondes !

« Un cas difficile ? »

Tess releva les yeux sur son mari et sourit. « Assez … Je suis encore sur le cas de Jordan. Ce gamin a tellement souffert … »

Aidan s’assit face à elle, posant les yeux sur la pile de dossiers. Jordan avait découvert ses pouvoirs dans des circonstances tragiques, trop tragique pour un enfant de 5ans. « Tu peux faire une pause ? On doit parler. »

Tess haussa un sourcil, et leva les yeux sur son mari. « Aidan va bien ? » c’était sa plus grande angoisse. Aidan acquiesça de la tête. Il ne lui avait jamais parlé de sa visite à Poudlard, mais il allait devoir. Elle n’allait pas du tout apprécier la conversation. « Bon d’accord ! On va marcher un peu ? » Aussitôt la proposition fait, Tess se leva pour aller marcher dans leur vaste terrain. La maison était de taille normale mais le terrain était immense.

« Qu’est ce qui t’arrive ? » [i]Tess posa les yeux sur son mari, mais ne croisa pas son regard ce qui ne la rassura pas.

« J’ai revu Daphnée ! » Le couperet était tombé et la gorge tranchée. Le changement fut radical chez sa femme. Aidan posa les yeux sur elle. Elle avait stoppé net sa marche et une carapace de glace la recouvrir aussitôt. Il pouvait même percevoir le battement de son cœur qui s’était considérable accéléré au niveau de son coup.

« Daphnée ? La seule personne que je connaisse et qui porte ce prénom … »

« Oui c’est bien elle ! »

Tess inspira, pour se forcer à respirer. Elle ne quittait pas son mari du regard, le cœur lourd, et plein de haine dans les yeux. Une haine qu’elle avait cru éteinte, mais loin de là. Elle avait toujours en elle cet affreux sentiment de jalousie, ce profond dégoût envers son mari qui l’avait trompé, mais aussi envers elle-même. Car si Aidan avait commit l’irréparable, elle y était pour beaucoup. Elle était parvenue à cette conclusion après une longue thérapie de couple.

« De quel droit tu as trahit ta promesse ? Tu n’avais pas le droit ! »

Aidan ne la quittait pas des yeux et ne put qu’acquiescer doucement de la tête. « Je sais. Mais j’avais besoin de la voir et de lui parler. Qu’éclaircir un point, un point capital ! »

Tess détourna les yeux, prête à partir d’ici, à faire ses valises, à quitter Aidan. Mais elle ne bougea pas. « Ah oui ? Et je peux savoir de quel point capital il s’agit ? Car la tu viens a nouveau de tout bafouer ! »

Aidan s’approcha de sa femme, et avala difficile sa salive. Elle allait mal réagir, il la connaissait. Elle avait le sang chaud des italiennes, elle était impulsive, mais c’était des qualités qu’il aimait chez elle. Il allait devoir tout lui dire, enfin presque !

« L’autre jour je me suis rendu à Poudlard ! »

« Quoi ? Mais pourquoi ? Et pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Elle le coupait déjà alors que c’était le moins pire des passages. Mais voila bien un point ou la vérité n’était pas bonne.

« Je devais parler à Aidan d’un sujet père/fils ! » Tess cilla des yeux. Il commençait mal, il avait des secrets ! « Et ? » l’encouragea-t-elle vraiment pas ravi de continuer, croisant les bras sous sa poitrine, le dévisageant d’un regard glaciale.

« J’ai rencontré une petite fille, une seconde année. » Tess l’écoutait mais sans aucune volonté. Mais la, par contre il l’intrigua. « Une seconde année ? J’aimerai comprendre le rapport avec ton besoin de revoir ta maîtresse ! »

« Mon ex-maîtresse ! Et j’y viens ! » Il essayait de ne pas s’emporter. Ca ne ferait qu’empirer les choses. « C’est sa fille ! »

Tess cilla alors, ayant beaucoup de mal à analyser cette information la. Sa fille ? Cette traîné avait une fille ? Et une fille a Poudlard ! « Quelle désagréable coïncidence … » Aidan ne répondit rien, ça ne servait a rien de tout ! « Et tu as été la voir parce que ? » Le son de la voix de Tess était des plus désagréable. Il n’aimait pas cette façon qu’elle avait de se moquer, d’etre si ironique, si médisante, mais il pouvait aussi la comprendre. « Tu veux la parrainer dans le monde magique ? »

Aidan inspira et détourna les yeux tandis que Tess continua un peu de sa marche. « C’est ma fille, Tess ! »

Tess se stoppa net, rivant son regard droit devant elle. Sa … sa … Le mot ne sortait pas, le mot refusait de s’imprégner dans son esprit, ses iris ne furent que deux petits billes qui observait le plus cruel des monstres. Elle refusait de le croire, ça ne pouvait pas etre vrai. Le passé ne pouvait pas la rattraper de la plus horrible des manières ! Elle se retourna alors lentement vers Aidan, regardant un parfait inconnu. « Comment … Depuis … Qu’est ce … »

Elle ne savait même pas quoi dire, quoi demander, comment poursuivre la conversation ! Que dire à son époux qui venait vous annoncer qu’il avait une fille illégitime ! « Non ! C’est impossible ! »

Elle serra les points. Aidan ne pouvait pas avoir d’autre enfant, c’était tout simplement inimaginable. Elle le refusait, elle ne l’admettrait jamais ! Il avait une fille ? Une fille de 12ans et lui il annonçait comme ça, de but en blanc. Elle entendait une voix dans sa tête : c’est sur que par hibou aurait été beaucoup mieux ! Elle serra les points encore plus forts, se rentrant quasiment les ongles dans la peau. Le regard d’Aidan exprimait toute la sincérité qu’elle lui avait toujours connue.

« Depuis quand tu le sais ? » demanda-t-elle froidement, arrivant enfin a mettre au claire ses idées.

« Cette après midi ! » Le regard de Tess se voila alors et elle détourna les yeux sur le cerisier. Aidan … Aidan était leur fils unique. Il portait le nom de son père. Et Aidan n’avait pas de sœur, et il n’en aurait jamais ! Jamais !!! Ce mot se répercuta en elle. C’était une décision qu’ils avaient prit d’un commun accord. Et aujourd’hui, son mari lui brandissait sous le nez une enfant illégitime. Et une petite fille en plus ! Ca avait toujours été son rêve, avoir une fille. Oh quand Aidan était né, il avait ravit son cœur et son existence. Mais elle avait cru qu’elle aurait un autre enfant. Elle en aurait voulu 6. Mais son rêve de famille nombreuse était mort avec la maladie d’Aidan.

« Et tu attend quoi de moi au juste ? Que je te hurle félicitation ? Tu veux que j’organise une grande fête pour présenter au monde de la magie le fruit de ton infidélité ? » Elle avait hurler sa rage sa peine et sa colère. Non ! Il en était hors de question ! Jamais cette enfant, qui qu’elle soit ne ferait parti de sa vie.

« Je vais la reconnaître en effet. Et j’aurais aimé que tu réagisses autrement ! »

« Mes excuses Aidan Reagan ! Désolé de ne pas etre aussi parfaite que tu l’aurais souhaiter ! » Elle s’était rapproché de lui, elle avait rivé un regard noir de haine dans le regard noisette de son mari. « Et qu’est ce qui te dit que c’est vraiment ta fille ? Qui te dit que tu était le seul à passer dans son lit à cette époque la ? »

Aidan inspira. Cette fois c’était à son tour de serrer les points. Il se fit violence pour ne pas la gifler, pour ne pas laisser exprimer ce dégoût que cette réplique inspira en lui. « Je le sais ! Daphnée ne … »

« Ne prononce pas son prénom ! Pas sous mon toit ! »

Tess se détourna alors, et fit plusieurs pas. « Qui qu’elle soit pour toi, elle n’est rien pour moi, et encore moins pour Aidan ! » Sa voix était froide, méchante, glacial. Elle ne se connaissait pas ce tempérament si rancunier.

Aidan se contenta d’hocher de la tête. « Bien ! Étant donné que tu es psy pour enfant, je pense que tu penses sincèrement ce que tu dis, et que tu pèses chacun de tes mots, et ça me désole franchement. Quoi que tu ressentes, Kimberley est la sœur d’Aidan. Quoi que tu ressentes, elle sera ici chez elle quand elle le voudra. Quoi que tu ressentes elle est ma fille et elle a le droit de partager ma vie et celle de son frère ! »

Tess était de dos à Aidan et les larmes coulèrent. Ses mots lui firent si mal. Sa fille, la sœur d’Aidan … Au fond elle-même n’était rien dans cette histoire ! Elle se hâta d’un pas vive, quittant les lieux ! C’était trop pour elle ! Elle n’en pouvait plus. Aidan avait une fille, et il avait fait son choix ! Et elle n’avait rien à dire ! Soit ! Des le lendemain ses bagages seraient fait !

Bureau de Jeremy Shore
Chelsea

Tess déboula dans un immeuble cousu de Chelsea, un quartier de Londres. A peine sorti de chez elle, avait elle transplané dans ce lieu. Elle prit l’ascenseur appuyant frénétiquement sur le dernier étage. Plus vite ! Cette phrase de répéter dans sa tête. Plus vite !!! Mais ça n’avançait pas. Ah si ça avait pas été dangereux, elle aurait fait un peu coup de baguette magique et l’ascenseur aurait accéléré !

Quand les portes s’ouvrirent elle en sorti en trompe, et poussa une porte vitré donnant accès a un cabinet luxueux !

« Bonjour Madame Reagan ! » Tess ne jeta pas un regard à la secrétaire et prit la direction de la porte ou le nom de Jeremy Shore était affiché. « Il en en … »

La jeune femme d’une 20taine d’année n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Tess pénétra dans le bureau cousu de l’avocat juridique le plus talent de Londres, selon les dires de l’avocat en question !

Quand elle entra, deux regards se tournèrent vers elle, dont l’un d’eux se fit très étonné. Elle vint aussi se planté devant eux posant ses mains sur ses hanches dans un signe d’extrême colère ! « Aidan a une fille ! » déclara-t-elle alors sans passer par 4 chemins. Il fallait rentrer dans le vif du sujet. Les deux hommes se regardèrent alors totalement interloqué par cette révélation.

« Tu es grand-mère ? » la voix de David se fit très étonné, et Jeremy en avait même stopper son geste, portant un rouleau de printemps a ses lèvres. Tess leva alors les yeux au ciel, de plus en plus agacée. « Mais nonnnn ! » elle était proche de l’hystérie et ces deux la ne l’aidait pas. « Pas mon fils … » c’était presque désespérant ! « Mon mari ! » cette fois les mots furent prononcés avec toute la haine qu’elle éprouvait pour son époux à ce moment précis.

« Ok » les deux hommes parlèrent en même temps. Davis se leva alors. « Je vais aller voir ailleurs si j’y suis et vous laissez papoter. » Jeremy lui adressa un petit sourire, avant de reposer les yeux sur Thérésa Ciccoteli Reagan. Il l’avait réellement rencontré dans des circonstances tragiques. Deux fois ! La première, quand elle était a saint mangouste. Lui venez voir David qui travaillait la. Il l’avait croisé en pleure. Son fils Aidan, a peine âgé de 4ans avait été transporté d’urgence à l’hôpital. Personne ne savait ce qu’il avait. Mais il avait fait ses études en même temps que Tess, a Poudlard, dans la même maison, même si il était deux ans son cadet. ils se connaissaient alors uniquement de vue.

La seconde fois dans le cadre de la procédure d’adoption de Justin. Elle l’avait analysé. Et depuis une sincère amitié unissait les deux parents d’élèves ! « Assis toi ! »

Tess ne se fit pas prié et se laissa lourdement tombé sur le fauteuil utilisé quelque seconde avant par David. « Donc Aidan a une fille ? »

Tess piqua dans un plat, prenant une asperge et la portant a ses lèvres, savourant le frai de la plante, acquiescant de la tête. « Il t’a encore trompé ? » La voix de Jeremy se fit fataliste. Il avait été l’avocat de Tess dans le début de procédure de divorce qu’elle avait enclenché avant de donner une seconde chance à ton mariage.

« Mais non ! » répliqua-t-elle très agacé. « C’est toujours la même ! » Jeremy cilla des yeux. « Mais elle a quelle age ? »

« 12ans ! » Tess soupira, piquant une nems et la trempant dans la sauce. Comme toute italienne au sang chaud, elle mangeait quand ça n’allait pas. « Et il le sait depuis quand ? »

« Cette après midi ! Et il me l’annonce comme ça, et il est désolé que je le prenne mal ! Franchement, comment il voulait que je le prenne ? J’allais pas applaudir et le féliciter ! »

Elle se releva se dirigea vers le fenêtre, croisant les bras sous sa poitrine. « Elle est à Poudlard. Il l’a croisé là bas. »

Jeremy fronça les sourcils, sans trop savoir quoi dire, ni quoi faire. « Elle est à Serdaigle ? »

Tess se tourna alors vers lui, sans comprendre sa question. « Mais qu’est ce qu’on en a à faire ? »

Jeremy haussa les épaules. « Votre famille est a descendance Bleu et bronze. Si elle est rouge et or, ce n’est pas sa fille. »

Tess fronça les sourcils à cette logique et soupira. « Avec ma chance, elle est à Serdaigle ! Avec Aidan … »

« Comment il l’a prit ? »

« Il ne sait rien et il ne saura rien ! » Tess était catégorique sur ce point. son fils n'aurait rien a faire avec la fille illégitime de son mari. Jeremy lui fronça les sourcils. Aidan ne saurait rien ? Mais c'était quand même sa sœur !

« C’est quand même sa sœur ! »

Le coeur de tess se serra face a ce mot. elle se retourna vers son mai, pas ravi ! « Tait toi ! Je ne suis pas ici pour entendre les banalités que m’a servit Aidan. »

« Alors dit moi pourquoi tu es ici ? »

« Pour te parler, pour parler a un de mes plus proches amis ! »

« Et je dois te servir des mensonges ? »

Tess inspira et détourna les yeux sur la baie vitrée lui rappelant celle de la maison Serdaigle. Jeremy se leva, se dirigeant vers son amie. « Je comprend ton désarroi ! »

« Non tu peux pas comprendre ! » La voix de Tess se fit bien froide. Personne ne pouvait comprendre ? Aidan venait de la poignarder de la plus horrible des manière. Jamais elle ne pourrait accepter !

Jeremy haussa un sourcil. « Vraiment ? Je sais que tu as toujours voulu une grande famille. Je sais aussi que vous vous l’êtes refusé à cause de la maladie d’Aidan. Je sais ce que c’est que de vouloir plus que tout quelque chose et de ne pas pouvoir l’avoir. »

« Tu as Justin … » la voix de Tess ressembla a celle d’une petite fille.

« Non ! Légalement, je ne suis rien pour Justin. Son parrain ! C’est tout ce que la loi reconnaît. Mais si je m’étais séparé de David, je n’aurais eu aucun droit sur lui ! »

Tess posa les yeux sur son ami et se réfugia dans ses bras le cœur lourd. « Qu’est ce que je dois faire ? »

Jeremy eut beaucoup de peine pour son amie, mais il n’était pas non plus la pour lui dire ce qu’elle voulait entendre. « Te calmer, ne pas la voir comme une ennemie. Cette enfant n’a rien demandé dans cette histoire. Elle n'a pas demandé à être le fruit d'un adultère. Elle a déja vécu 12ans sans son père. Elle est la plus a plaindre dans cette histoire. Parle a ton mari, et si tu veux divorcer, je suis la ! »

Tess n’eut même pas la force de repondre, elle se sentait vidé de tout le bonheur qu’elle aurait pu éprouver. « On va au cinéma ? » demanda-t-elle de cette même voix, semblable a une petite fille apeuré !

« Aller ils diffuse une rétrospectif de film amérindien ! Je n’ai plus de rendez vous, alors en route. Et après je t’offre une glace à l’italienne.»

Tess aurait le temps de réfléchir et de se calmer. Elle passerait peut être la nuit chez lui, peut importe. David n’y verrait pas d’inconvénient. Dans sa situation, il valait mieux prendre du recul.

Londres
Appartement de David Fallon Et Jeremy Shore

Il était tard. Aidan commençait à s'inquiéter sérieusement. Tess avait disparu depuis leur conversation, depuis qu'il lui avait avoué avoir une fille. Elle l'avait mal prit, mais il ne s'était pas attendu à mieux. Il s'inquiétait sérieusement. Elle avait eu des paroles blessantes, mais elle était douée pour ça. Tout se chamboulait dans sa tête. Le plus dure était passée ? Non pas vraiment ! Il restait à venir. Aidan ... il allait devoir avouer a son fils sa trahison, il allait devoir se montrer aux yeux du jeune homme comme il était : un homme qui avait commit une erreur, mais il n'était pas le seul dans ce cas. Oui il avait trompé Tess, oui il regrettait le mal que ça lui avait fait, mais non ! Il ne regrettait pas sa liaison avec Daphnée, car c'était ce qui l'avait maintenu en vie à une époque où plus rien n'allait pour lui. C'était peut être facile comme raisonnement, mais il n'avait pas pu aller contre ses sentiments.

Il était 22heures passé, Aidan entra dans un immeuble qu'il connaissait pour y avoir fait de nombreuses soirées. Il monta au dernier étage, et se dirigea vers un appartement bien précis. Il frappa ...

De l'autre coté de la porte, David haussa un sourcil et se dirigea vers celle ci. Etait ce Jeremy ? Le jeune homme n'était pas rentré mais il ne l'attendait pas avant un moment, et l'homme de sa vie n'avait pas l'habitude de frapper. Il l'ouvrit et se trouva nez a nez avec Aidan.

"Salut Aidan !" Il l'invita alors à entrer. La mine déconfite de son ancien camarade de Serdaigle lui fit mal au coeur. "Je ne fais que passer. Tess est ici ?"

DAvid referma la porte, posant les yeux sur son ami. "Non !" le cœur d'Aidan se serra aussitôt. Mais ou était elle ? "Mais elle est avec Jeremy !" David s'empressa d'apporter cette précision qui rassura aussitôt Aidan. "Bon ! C'est déjà ça !"

"Ca va toi ?" David connaissait bien Aidan. Contrairement a Tess et Jeremy qui ne s'était rencontré que bien après leur étude. Il avait aussi bien connu Tess, mais après leur étude, ils avaient perdu le contact. Comme souvent ! Deux malheurs les avaient rapproché.

"Ca pourrait aller mieux ! Tu as parlé à Tess ?" David se dirigea vers le bar, et servit deux verres. "De ta fille illégitime ? Juste le temps d'entendre ça et je les ai laissé en tête a tête". Il tendit un des verres. Aidan le prit sans se faire prier. "Oui ! Comme quoi on ne peut pas tirer un trait sur le passé."

David acquiesça de la tête, triste pour son ami que tout se passe ainsi. Mais après, n'avait on que ce que l'on semait ? Possible ! Tess allait en pâtir de cette histoire, mais si elle aimait Aidan, ils arriveraient à surmonter ça !

"Alors ?" David s'installa sur le canapé cousu de son appartement, levant le regard vers son mai ! Aidan s'installa face à lui, fronçant les sourcils. "Elle est comment ?"

Et le changement fut radical dans les yeux de son ami. Il put voir le bonheur se loger dans ses prunelles noisette. "Ravissante ! Un vrai délice. Je ne l'ai apercu que quelques minutes. Le sourire de sa mère, mes yeux. Un petit génie. Serdaigle ! Elle a 12ans. Timide, elle semble plutôt douce, et très débrouillarde."

David sourit face au bonheur de son ami. "Et elle sait qui tu es ?" Aidan fit lentement non de la tête. "Pas encore, mais ça ne saurait tarder. Je voudrais le dire à Aidan avant. J'appréhende sa réaction ! mais il ne pourra y voir que du bonheur non ? Il a un sœur, c’est fabuleux ?"

David l’observa, sans sourire. N’y voir que du bonheur ? Aidan se leurrait un peu, mais le temps ferait son œuvre.

"Ca ne va pas etre évident, ça s'est sur. Vous aller passer une mauvaise période, mais ça s'arrangera. Faudra tout faire pour !"

Aidan acquiesça de la tête, buvant de son verre.

Quelque part dans le nord de Londres ...
Un bar quelconque

Tess tira la langue, lança et visa ... A coté ! "Non mais c'est truqué ce truc !" Jeremy haussa un sourcil. "On peut pas truqué un jeu de fléchette, tu sais pas visé tu sais pas visé. C'est tout !"

Tess haussa les épaules. Ça faisait maintenant plusieurs heures qu'ils étaient ici. Ils étaient entré dans le premier bar, en quittant le bureau de Jeremy et avait commencer leur beuverie aussitôt. La mère de famille en avait bien besoin, besoin de se vider l'esprit, besoin de ne plus penser a rien, besoin de tout oublier. Elle voulait juste s'amusé, et le faux sourire au lèvres, formé uniquement par l'alcool lui faisait malgré tout un bien fou.
Ses yeux pétillaient maintenant d'alcool. Elle était été à sa cinquième tournée, un truc dans le genre. Quoi que non ! Jeremy avait aussi payé les siennes. Il fallait dire que payer des tournées quand on était deux, ce n’était pas grand chose. Elle se rassit sur le tabouret du bar, plongeant le nez dans le verre.

"Ça faisait longtemps que j'avais pas bu ! Trop longtemps même."

"Tu t'encroûte, c'est normal !"

Elle frappa violemment son ami à l'épaule. "Chuut ! Pas de méchanceté ce soir ! Et non je ne m'encroûte pas, je me consacre a la carrière nuance ! J'ai que ça de toute. Aidan va bientôt se marier, et me faire des petits enfants ! La j'aurais de quoi m'occuper quand il me rendra visite bien sur. Le senior lui va consacrer son temps à sa fille, et moi je resterai seule dans mon coin."

Jeremy but une bonne gorgée de sa boisson, un sourire aux lèvres. "Pourquoi tu fais pas un autre enfant ? Tu n’as que 33ans. C'est pas si vieux !"

Tess soupira las. "Une fille ! Il m'a fait un enfant dans le dos. Il me trompe, il me bafoue, et il me sort une fille illégitime des années après ... Comment je pouvais réagir ? Je n’allais pas le féliciter. Il veut la reconnaître ... Le dire à Aidan !"

Jeremy posa un regard sur elle, passant son bras autour de ses épaules. "C'est normal tu sais. C'est sa fille. Ta belle fille en quelque sorte. Et Aidan a le droit de la connaître. Tu ne peux pas leur interdire ça. Si tu leur donne un choix à faire, j’ai peur que tu ne soit al grande perdante !»

Tess détourna les yeux, mais elle fut poursuivit dans son reflet qu’offrait le miroir mural du bar. Comment réagir ? Que pouvait elle faire ou dire ? C’était trop tôt ! Elle avait besoin de partir, de s’en aller ! Peut etre aller dans sa famille, en Italie. Crotone ! Sa ville, sa famille lui manqué. Et là, elle avait besoin de se ressourcer dans son pays natal. De ne plus voir son mari, de fuir ses problèmes. C’était tellement plus facile.

Jeremy soupira caressant doucement les cheveux de Tess. « Ca va aller ! Le temps fera les choses. Et je suis sur qu’au final tu l’aimera cette enfant. »

Tess haussa les épaules pas convaincu le moins du monde. Cette enfant n'était rien de plus que la preuve vivante de l'infidélité de son mari. Et aujourd'hui il voulait la montrer au grand chose, il voulait que le monde entier de la magie le sache, il voulait encore l'humilié, comme si elle ne l'avait pas déjà été assez quand elle avait découvert. Comment l'avait elle découvert ? Ca s'était fait peu a peu. Une réalité qu'elle avait refuser de voir. D'abord des sourires sur les lèvres de son mari quand il revenait de ses longues balades. Des sourires qui l'agaçait encore plus. Puis ça avait été une odeur de parfum qu'elle ne connaissait pas. Là encore, elle avait refusé de le voir. Des absences inexpliquées, ils ne se parlaient sauf pour s'engueuler. Et elle avait su, tout simplement, et elle l'avait détesté ! Elle avait trouvé deux places pour une exposition au musée de Londres. Elle avait fait le lien. Le temps qu'elle passait seule avec son fils, dans cet affreux hôpital, lui le passait avec une autre. Elle avait été poignardée, et elle lui avait fait payé, le jetant un peu plus dans les bras de cette femme ! Un jour elle avait eu le courage de le suivre. Elle ne l'avait jamais vu, cette rivale dans le coeur de son mari, mais la libraire, son enseigne, et les silhouettes qui s'était dessiné à travers la vitre, ça elle ne l'oublierait jamais. A ce moment la, elle ne l'aimait plus, elle n'avait que pour lui de la haine profonde. Ils y avaient beaucoup de dispute, elle l'avait mit devant le fait, et il n'avait pas nié. Parallèlement, et étrangement, la santé d'Aidan s'améliorait. Il avait été guérit. Entre fêter le retour a la maison de leur fils et leur séparer, ils ne savaient plus ou ils en était. Aidan avait passé quelque temps chez sa cousine, le temps qu'une longue séparation.

Puis ils avaient parlé, parlé d'Aidan, d'eux, de leur vie, de leur faute. Ils avaient accepté de voir un conseiller conjugal, de suivre une thérapie. Et tout ça, loin de leur fils, de son regard. Elle lui avait donné un choix a faire : sa famille ou elle ! Il avait choisi, il avait promit, et aujourd'hui plus rien n'avait de valeur, plus rien ne comptait à part cette enfant !

Elle devait parler à son mari, mettre certaine chose aux claires. « On rentre ? »

Jeremy acquiesça et ils quittèrent le bar, bien enivré par de bonne bière moldus. Ah le monde moldus, niveau alcool ils étaient trop doué !

Tess était installé dans le jardin. Cette partie de la maison qu’elle appréciait tant car elle n’était pas touchée par la magie. Dans le jardin d’hiver, il y faisait chaud toute l’année, même en hivers, et c’était moins agréable. La, installé sur une loveuse en osier, une tasse de thé chaud a la main, elle contemplait le paysage, laissant échappée soupire sur soupire, secouement de tête sur secouement de tête. La soirée de la veille avait été assez arrosée, trop peut etre, et dans sa tasse de thé, ce n’était pas du thé mais un vieux remède de sa grand-mère pour chasser les gueules de bois.

Aidan n’avait pas dormit de la nuit. Il avait erré chez lui, avant de tomber de fatigue le nez dans un bouquin dont il n’avait réussit à lire aucune ligne. Tout se mélangeait en lui. Il avait une fille … une enfant de 12ans qu’il ne connaissait pas, une jeune demoiselle qui n’avait jamais fait parti de sa vie alors qu’elle possédait 50% de son ADN. En très peu de temps, sa vie avait viré dans un drôle de chaos. Pas le même chaos que celui qu’il avait connu quand il avait du faire un choix. Un choix pas du tout évident, il avait longtemps douté, pour au final préféré oublier Daphnée. Et aujourd’hui elle revenait dans sa vie. Bien sur il n’avait plus aucun sentiment pour elle. Il l’avait aimé, profondément, mais aujourd’hui, tout ce qui comptait était de sauver sa famille … encore … Mais avec pour nuance, un nouveau membre à part entière à tenir compte. Kimberley ! Un prénom exquis. Sa fille !

Aidan arriva dans le jardin et posa les yeux sur sa femme, surpris. Il aurait cru qu’elle serait venir lui dire q’elle était rentré, mais après tout, pourquoi l’aurait elle fait.

« Bonjour ! »

Tess ne tourna pas les yeux vers lui. Elle les ferma, déjà agacé. Juste sa voix l’énervait. Comme a une certaine époque. Aidan s’approcha d’elle, à petit pas. « Est-ce que ça va ? »

Encore une de ses questions inutiles. Si elle allait bien ? Comme si sa vie était des plus normal. Elle venait juste d’apprendre que son mari avait un enfant avec une autre. Rien que ça … Sa vie qui s’effondrait ! « Tess parle moi ! »

La supplique de son mari lui fendit malgré tout le cœur. Elle tourna son regard noir de jais vers lui, sans sourire, sans aucune once de bonheur sur le visage. Lui parler mais pour lui dire quoi ? Elle n’avait rien à lui dire ! Elle reposa les yeux devant elle, se murant dans se silence qui faisait parfois sa force, cette armure, cette distance qui l’avait maintenu en vie pendant la maladie de son fils, pendant que son mari s’envoyait en l’air avec une autre, lui faisant un enfant.

« Je ne sais pas quoi de dire … » Aidan s’installa dans la loveuse a coté de sa femme. Comment lui parlait ? Comment la faire parler ? Mais son regard se posa derrière sa femme. Trois valises attendaient patiemment qu’on les emporte vers un autre lieu. Il fronça les sourcils, sentant une bouffée de rage s’emparer de lui. Mais il l’a connaissait. Ca ne voulait pas forcément dire qu’elle le quittait ! Elle ne pouvait pas le quitter, pas pour ça ! « Alors c’est ça ta solution ? » une voix sèche, méfiante. « Tu part ? »

Tess haussa les épaules dans un signe de lassitude. « Non ! » Non elle ne partait pas, enfin elle ne le quittait pas. C’était la vraie question. Avec son mari, elle avait appris à lire entre les lignes. Car pour les psy, lire entre les lignes était une capacité propre. Savoir deviner ce que les gens voulait dire, comprendre les lapsus, les interpréter.

« Ma mère me demande de venir la voir depuis plusieurs semaines. Je n’en ai jamais prit le temps. Ca me ferait du bien ! »

Aidan souffla soulagé. Sa mère ? A la mama italienne, loin de leurs oilles, elles étaient perdues. Quand Aidan fils avait commencé sa scolarité à Poudlard, ça avait été tout un drame pour Tess. Elle aurait préféré le scolariser a la maison, mais ce n’était pas en l’enfermant dans une bulle, et en l’éloignant du monde qu’il en resterait en bonne santé. Et puis tous les membres de al famille Reagan avait foulé les sols de Serdaigle, pourquoi Aidan aurait faire exception a la règle ? Sa maladie n’était pas une raison pour tout les excès. Une scolarisation à la maison aurait été le pire des excès.

« Bien ! Tu pars bientôt ? »

Tess haussa de nouveau les épaules. Vêtu d’un t-shirt a manche courte trop large pour elle, une des manches tombant négligemment de son épaule sur son bras, elle paraissait comme une adolescente, petite frêle, que l’on avait envie de protéger. « Ce matin … »

Aidan fronça les sourcils. Midi était passé … CE matin ? De demain ? « Je n’arrive pas à me décider. Tu sais comme ces trains que l’on devrait prendre pour tout quitter, mais au final, on les regarde juste passer. »

Elle tourna les yeux vers son mari. Ils devaient parler avant qu’elle ne parte. « Qu’est ce que tu compte faire ? » sa question fut prononcé dans un soupire las. Elle n’avait nullement envie d’entendre la réponse. Pour elle, tout ce qui comptait c’était sa famille, et cette enfant n’en faisait pas parti. Ca la désolait pour elle, mais le fait était la, cette enfant n’avait aucun lien avec elle ou son fils.

« Je vais le dire a Aidan dans la semaine. » oui c’était le mieux. Le dire d’abord a son fils, et ensuite aller parler a Albus. Il devait permettre à Kimberley d’aller au pré au lard. Il ne pouvait pas attendre les grandes vacances.

« Et ensuite ? » sa voix se fit plus froide. Quand Aidan allait apprendre qu’il avait une sœur, comment allait il réagir ? Il allait savoir ! Savoir qu’elle avait été trahie, bafoué ! Savoir qu’ils s’étaient presque entretuer pendant sa maladie ! Il allait se sentir coupable ! Elle ne voulait pas ! Elle détourna les yeux, se mordant la lèvre inférieure. « Tu va tout lui dire ? »

Aidan soupira, comprenant ou voulait en venir sa femme. « J’y suis obligé ! »

Tess se leva d’un bond, et fit quelques pas dans le jardin, tenant fermement sa tasse. Bientôt le monde entier le saurait … bientôt les plus sombres secrets seraient révélé au grand jour. Aidan suivit sa femme du regard, vraiment peiné pour elle. « Kimberley a passé 12ans sans connaître ses racines, sa famille. Elle a le droit de savoir, et lui dire sans le dire a Aidan, tu ne conseillerait pas ça, même a ta pire ennemi. »

Tess jeta un regard en coin à son mari, sa colère et sa haine remontant à la surface. « Et elle ? » le elle était prononcé avec tellement de colère et de haine qu’Aidan sut de suite qu’elle parlait de Daphnée et non de Kim. Il baissa les yeux sur ses mains, qu’il se tordait l’une dans l’autre. « Elle est sa mère Tess, on ne peut rien contre ça. Elle …

« Elle n’est absolument pas la bienvenu ici ! » Tess se retourna de toute sa grandeur, ce qui était assez étonnant pour une femme qui donnait une impression de fragilité peu de temps avant. Aidan releva les yeux sur elle, croisant un regard de feu, un feu de couleur noir, un feu des enfers. « Tess … »

« Je ne plaisante pas Aidan ! » Tess se rapprocha de son mari, d’un pas menaçant. « Je conçois que ta fille soit ici chez elle. Après tout, c’est chez toi, chez les Reagan, et j’admets qu’elle en est une, et que sa place est ici, avec son père et son frère. » Elle, elle ne serait rien pour cette enfant. Oh elle disait ça, mais son cœur pleurait rien qu’en le pensant. « Mais cette femme ne mettra jamais un seul pied dans ma vie, ou dans celle d’Aidan ! Jamais ! »

Aidan fronça les sourcils, ne sachant pas trop quoi répondre ou pensé. Tess enchaîna alors, tel un avocat devant l’accusé ! « Quand on a fait cette thérapie, tu m’a promis de ne plus la revoir, et tu as bafoué cette promesse. Soit ! Je comprends que tu es eu besoin de la voir vu l’enfant que vous avez en commun. » Après tout, c’était la mère de sa fille. Qu’il la voit autant qu’il voulait, mais eux, n’était pas concernait pas ce fait. « Mais tu m’a promis aussi que je n’entendrait plus jamais parler d’elle. Cette promesse la, aussi tu l’a bafoué. »

Tess inspira alors, et arriva face à son mari, qui ne la quittait pas des yeux. « Maintenant tu vas me promettre, que jamais elle ne mettra un pied ici, que jamais je n’aurais à la croiser, et que jamais Aidan ne la rencontrera ! »

Aidan dégluti, se passant la langue sur les lèvres face a ce que lui demandait sa femme. Etait ce possible ? « Elle est sa mère Tess. Si les rôles étaient inversés .... »

« Ils ne le sont pas ! » le coupa-t-elle sèchement. Aidan fronça un peu plus les sourcils. Cette fois, il n’était pas d’accord. « Si les rôles étaient inversé Tess, est ce que tu accepterais qu’Aidan aille dans une famille que tu ne connaîtrais pas ? Où tu serais totalement exclu ? Comment le vivrait Aidan ? »

Tess haussa alors les épaules, posant sa tasse sur la table basse. « Peut importe, dans ce cas, qu’elle garde sa fille chez elle ! » sa voix était si sèche si froide. Elle avait une telle colère envers cette femme. « Tu dois comprendre Aidan, qu’a cette époque, cette colère et cette haine que j’avais contre toi, je l’ai reporté sur elle. C’était ça, ou le divorce. Aujourd’hui tu assumes ! »

Tess posa les yeux sur ses bagages. « Tu as jusqu'à ce week-end pour y réfléchir. Si tu as besoin de me parler, tu sais ou me trouver ! »

Aidan regarda sa femme se diriger vers ses bagages. Elle appela l’elfe lui demandant de porter ses bagages chez sa mère, en Italie. Son pays, sa patrie.

Jeudi 7 Mai

Aidan rentrait chez lui. Il avait envoyé une lettre a Kim le dimanche précédent. On était jeudi … il n'attendait pas de réponse mais il avait quand même espérer. Il avait aussi écrit a Tess. Il voulait savoir comme elle allait, ce qu'elle faisait, si elle avait réfléchi. Mais la encore, toujours pas de réponse. Aller la voir en Italie ? Non ! Déjà elle n'apprécierait pas et ensuite, il n'avait rien a se reprocher. Ce n'était pas comme si Kim avait été conçu après sa rupture avec Daphnée. Oui il avait trahi sa promesse pour savoir si il avait une fille, mais ca s'arrêtait la. Et la raison état suffisamment importe pour mettre fin a cette promesse.

Il devrait la revoir ! Il devrait rester en contact avec Daphnée, ils avaient une fille ensemble. Et pour que Kim se sente à l'aise dans leur vie, sa mère devait en faire parti. Il entendit du bruit dans la cuisine et s'y dirigea se demandant qui …

Il n'eut pas le temps de poser la question que son regard se posa sur Tess. Sa femme se préparait un thé.

« Tu es enfin rentré ? »

Tess leva les yeux sur son mari. Quel sens aigu d'observation ! On devrait lui décerner un prix … une pensée froide et méchante qu'elle garda pour elle même. La situation était déjà assez tendu comme ca.

« en effet … Comment vas tu ? »

Aidan sourit et s'approcha de sa femme. Elle était la, c'était déjà un bon début. Il fallait qu'il se la joue fine pour ne pas que fuit de nouveau. « Ca va mieux maintenant que tu es la. Et toi ? »

Elle haussa les épaules, reposa la théière et commençant a jouer avec le fil de son sachet de thé. « J'ai connu mieux. Je ne pouvais pas laisser mes patients sans consultation indéfiniment. »

Aidan le prit un peu comme une gifle. Elle revenait pour ses patients ? C'était bon a savoir.

« Alors tu en ai ou ? Je sais déjà que tu as parlé a Aidan et … enfin a tes enfants ! » Oui ses enfants, l'un d'eux n'était pas d'elle. Sous le regard interrogateur de son mari elle poursuivit.

« il m'a écrit une lettre, il s'inquiète pour moi. »

« C'est normal. C'est un bon fils. Je lui ai parlé. Il l'a mal prit. Il n'a vu que le fait que tu es été bafoué. »

Tess sourit alors, s'asseyant sur l'une des chaises qui ornait la table en bois de la cuisine. « Je le comprend ... »

Aidan fronça les sourcils. Il ne voulait surtout pas repartir sur ce sujet. « Tu m'as pardonné, alors non, je ne le comprend pas. Tu ne peux plus me le reprocher. »

Tess leva un regard noir sur son mari. « Tu as rompu la clause principale de ce contrat. Alors non, ce n'est plus valable. »

Aidan soupira, sa vie devenait un vrai cauchemar. « Donc tu me reproches d'avoir été lui parler juste pour savoir si oui ou non j'avais une fille ? »

Il ne quittait pas le regard de sa femme. Il voulait savoir si elle était vraiment vexé et si elle ne pourrait pas passer au dessus.
Tess détourna le regard, elle aurait tellement pouvoir rayer cette enfant du paysage mais ce n'était pas possible. Aidan tenait a elle, elle le savait, tout comme elle aurait tenu a cette petite fille si elle avait été a elle.

« Non … » laissa-t-elle échappé dans un souffle de dépit. « bien sur que non ! »

Elle releva les yeux sur son mari. « mais maintenant, je ne veux plus que tu la voit. Je parle de cette femme. »

Aidan ne cilla pas de yeux, il s'était attendu a cette demande. Il y avait longtemps réfléchi. Il tira une chaise et s'installa dessus posant les yeux sur sa femme, un regard doux.

« Je ne peux pas, et tu le sais bien. »

il vit le visage de sa femme se crisper mais poursuivit.

« Si je veux que Kim se sente ici chez elle, si je veux qu'elle trouve sa place parmi nous, sa mère doit faire parti du paysage. Je dois lui construire une vie de famille, et faire en sorte que nos deux vie puisse être compatible. »

Tess inspira, sans répondre.

« Je comprend que tu te sente blessé, mais moi aussi je l'ai été. » il posa sa main sur celle de sa femme, dans une douce caresse.

« J'ai accepté de ne plus la revoir, mais tu as aussi reconnu tes tords dans cette histoire. On se détestait à cette époque mais aujourd'hui ce n'est plus le cas. C'est du passé, on n'aura désormais qu'un seul lien : Kim. Et peut être je l'espère de l'amitié. Mais rien de plus. »

Tess avait posé son regard sur la main d'Aidan quand elle s'était posé sur la sienne. Il avait bien cerné le problème. Elle avait peur qu'il ne retourne dans ses bras, que tout recommence. Elle avait peur de ressentir ce parfum sur lui. La première fois … Aidan était a l'hôpital depuis très longtemps. Son mari allait souvent s'aérer, elle passait parfois des soirées seule avec son fils. Un matin, il était la, endormi sur le canapé inconfortable de la chambre. Elle avait prit sa veste pour la poser sur lui afin de le couvrir, et ce parfum …

elle le sentait encore dans ses pires cauchemars. Le parfum d'une autre. A cette époque ils ne se parlaient quasiment plus, trop désemparé par la maladie de leur fils. Et le peu de parler n'était que reproche. Mais ca lui avait fait si mal. Elle savait déjà que c'était la fin, mais que Aidan retrouve les bras d'une autre si vite … si tôt … Elle n'avait rien dit sur le moment, trop blessé, ca avait durer des jours et elle l'avait mit devant le fait accompli … ils s'étaient séparé … A cette époque, il devait sans doute passer son temps libre avec elle. Ça en faisait du temps pour concevoir une enfant.

Elle senti une pression sur sa main et releva les yeux sur son mari. Elle s'était perdu dans ce passé si douloureux.

« Sans moi ! » Elle enleva sa main de celle de son mari et se leva, allant vider sa tasse de thé. Elle n'y avait pas toucher mais elle n'en avait plus envie. Dans ces moments la, on avait envie de rien, c'était bien connu.
Aidan se leva et vint derrière elle, plaçant ses mains sur la taille de sa femme et s'approchant de son oreille.

« Je te promet que c'est du passé. Il ne se passera plus jamais rien avec elle. Je sais que je t'en demande beaucoup mais s'il te plait, accepte le. »

Tess ouvrit le robinet d'eau pour laver sa tasse. Quand son mari posa ses mains sur sa taille, elle ressenti une décharge électrique lui parcourir le corps. Il lui en demandait trop … Mais il avait raison. Pour que cette petite fille puisse être ici chez elle, sa mère ne devait pas être un ennemi.

« Essaye d'imaginer ce qu'elle ressent. C'est déjà si compliquer pour elle, si elle ressent de la rancœur, elle le prendra pour elle même. Tu le sais tout ca ! »

« Oui c'est bon je sais » répliqua-t-elle agacé. « Je t'ai déjà dit de ne pas utiliser mon métier contre moi. »

Aidan sourit, alors, inspira la douce odeur qui émanait de sa femme. Elle lui manquait tant. « il fait parti de toi. Tu peux pas donner des questions a tes clients et ne pas les suivre toi même. » dit il d'une voix légèrement ironique.

Tess jeta un coup d'œil en arrière vers son mari, avant de placer sa main face au jet d'eau. E jet d'eau dévia venant frapper son mari en plein visage. Aidan sursauta avant se passer sa main sur son visage trempé.

« Roohh c'est enfantin ca ! »

Tess se retourna pour admirer son œuvre avant de fermer le robinet. « C'est toi le gamin ! » Elle jeta alors un torchon sur son mari, ca serait plus efficace que ses mains … Les hommes !

« Tu imagine faire des repas de famille ? » demanda-t-elle froidement.

Aidan prit le torchon et s'essuya le visage avant de poser les yeux sur sa femme. « Pas forcément, mais je ne veux pas d'une guerre entre vous d'eux. Les seuls qui vont souffrir c'est Aidan et Kim … Et moi ! »

Tess souffla, avant de poser les yeux sur le frigo. « Tu as fait des courses ? »

Aidan détourna alors les yeux sur le torchon et fit mine de s'essuyer un peu mieux. Tess se dirigea vers le frigo et l'ouvrit ! Vide !! Son mari ne se nourrissait plus ? Ah non … Un pot de moutarde !

« Je vais faire des courses ! Seule ! » Cette réplique était dite sur un ton autoritaire qui n'interdisait toute protestation. Aidan se stoppa et recula. Il avait fait deux pas pour l'accompagner mais … ok ! Seule.