Capitaine, ô capitaine ?! - ma Rainette

Capitaine, ô Capitaine

Il avait beaucoup plu ces jours-ci et la pelouse du terrain de Quidditch était totalement détrempée. L'herbe avait disparu au profit d'énormes flaques de boue qui avait transformé les lieux en un lac miniature boueux.
Mais ce n'était pas cela qui allait arrêter Ourobore. Après tout, il ne faisait qu'un pas ou deux sur le terrain, tout le reste se faisait dans les airs.
Le jeune homme avait fait une pause dans ses révisions pour sortir prendre l'air. Il avait envie de voler et en voyant les nuages sombres s'accumuler dans le ciel, il était à peu près certain d'avoir le terrain pour lui tout seul.

Ce qui était le cas.

Ourobore enfourcha son balai et s'éleva rapidement dans le ciel. Le vent froid sifflait à ses oreilles, mais il adorait cela. Ce sentiment de liberté alors que le balai filait accompagné par la mélodie du vent à ses oreilles.
Il exécuta quelques cercles autour du terrain, fonçant à toute allure ; faisant par moment quelques figures acrobatiques.

Il prit alors de l'altitude et ralentit son allure, prenant simplement le temps d'observer les alentours. Un peu rêveur, il songeait à une nouvelle stratégie à mettre en place lors du prochain entraînement de son équipe. Il n'était pas peu fier de son badge de capitaine de l'équipe des Serpentard, même s'il aurait préféré l'avoir d'une autre manière que le renvoi successif de ses prédécesseurs ... Le vieux directeur ne faisait pas dans la dentelle avec les Verts et Argent ... Il espérait simplement garder le badge jusqu'à la fin de l'année ...

Perdu dans ses pensées, il ne prit pas garde à l'arrivée d'une silhouette au milieu du terrain détrempé. Il fonça alors vers le sol, bien décidé à chasser l'intrus, mais s'arrêta au dernier moment, légèrement surpris.

- Raine ?s'étonna-t-il en reconnaissant la Serdaigle.

Un sourire apparut alors sur son visage.

Un temps pareil pourrait rendre qui conque bien maussade… Et c’est bien pour cela que Raine finit par lâcher un soupire. Ayant quitté ses amies, la jeune femme, s’était ruée dans son dortoir pour aller chercher son balai pour aller voler. Après tout, le temps allait peut être bien être idéal pour qu’elle s’entraîne un peu sous la pluie. Car on ne pouvait jamais être certain du temps qu’allait faire pendant un match. Et puis voler, était une de ses principales activités ces derniers temps, vu que ses deux meilleurs amis étaient un peu occupé ailleurs… ou plutôt avec quelqu’un d’autre.

S’étant hâté jusqu’au terrain pour y arriver tout de même avant qu’il ne pleuve, et ainsi éviter de salir inutilement ses chaussures, elle était encore passé vite fait aux vestiaires pour y tresser ses cheveux et ainsi ne les avoir pas n’importe comment lorsqu’elle volerait. Une fois fait, elle s’assura d’avoir sa cape bien fermé, car il fallait quand même éviter de tomber malade, et sortit alors sur le terrain de Quidditch, balai à la main.

Pourtant lorsqu’elle s’apprêta à enfourcher son balai, une voix l’interpella.

- Raine ?

Etonné d’entendre quelqu’un, l’Aigle releva la tête pour voir la personne en question.

Ourobore ?, s’étonna-t-elle. Mais qu’est-ce que tu fais là ?, demanda-t-elle subitement. D’un côté on pourrait lui demander la même chose, mais bon…

Ourobore observait sans vergogne la jolie Serdaigle. Lorsqu'elle leva la tête vers lui, il inclina son balai et redescendit doucement. Il flotta à quelques mètres au-dessus du sol, faisant parfois le tour de la sorcière. Il sourit à la question de Raine. Ce qu'il faisait là ? Cela ne se voyait donc pas ?

- Eh bien, le preux chevalier que je suis, averti par une intuition éclairante a décidé de venir vérifier qu'aucun dragon ne rôdait dans les environs, de peur qu'une demoiselle en détresse décidant de voler un peu ne se fasse croquer par l'horrible bête ...

Son regard pétilla et il continua sur sa lancée.

- Le preux chevalier n'avait aucun dragon ... Juste un vol de corbeaux qu'il a fait fuir vers la forêt interdite.

Il inclina la tête en direction de Raine et fit un geste ample de la main pour balayer le ciel.

- La voie est donc dégagée ... Et je me ferai un plaisir de vous accompagner dans votre périple ... pour surveiller vos arrières ... Gente dame !

Raine était douée sur un balai, Ourobore le savait pour l'avoir maintes fois vue voler ... mais d'un autre côté, c'était Raine ... Il ne pouvait s'empêcher de vouloir garder un oeil sur elle, de crainte qu'elle ne provoque un accident et se blesse. Après tout, c'était Miss Catastrophe cette fille !

C’était qu’en plus Ourobore lui avait fait peur là à s’approcher d’elle sans bruit. D’un côté c’était tout à fait normal d’être assez silencieux quand on était sur un balai. Pour ça elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Elle le regarda donc faire ses petits tours autour d’elle tout en l’écoutant. Oh, oh… ce qu’elle avait de la chance, c’était que des corbeaux étaient d’un dangereux…

Que ferais-je donc sans vous, mon preux chevalier ?

Elle n’aurait pensé qu’il continue encore si longtemps leur petit jeu dans la serre de botanique…

Raine mit son balai à côté d’elle et monta dessus, restant assise en amozone, sans quitter le jeune homme du regard. Elle monta un peu pour prendre de la hauteur.

Votre proposition est tout à votre honneur, pourtant je pense pouvoir me débrouiller toute seule à présent.

De plus maintenant qu’il était là, il lui était impossible de s’entraîner… après tout Ourobore était tout de même le capitaine des Serpentard… donc un ennemi ! Hum… peut être qu’elle pourrait utiliser de son charme pour lui soutirer des informations

La remarque de Raine fit apparaître un sourire éclatant sur le visage du Serpentard et c'était chose rare chez Ourobore. Très peu de personne pouvait prétendre à le faire sourire pareillement et surtout sincèrement. Il releva doucement la tête et comme à son habitude, laissa parler son caractère orgueilleux, mais cette fois, sur le ton de la plaisanterie.

- Vous ne feriez rien, douce demoiselle ... Je vous suis désormais indispensable, je suis votre soleil, votre lune et vos étoiles pour guider chacun de vos pas ...

Le sorcier fit encore un peu tour autour de la Serdaigle avant de stopper son balai, à quelques centimètres au-dessus du sol, sans pour autant se poser.
Son regard ne cessa de fixer la belle sorcière le temps qu'elle s'installa avec grâce sur son balai. Elle s'assit en amazone ce qui la rendit encore plus sexy. Les yeux du Vert et Argent s'allumèrent d'une nouvelle lueur. Il la regarda ensuite prendre de la hauteur et l'imita restant légèrement en dessous d'elle. Sans vouloir l'avouer peut-être restait-il en retrait plus bas au cas où elle chuterait. Mais il savait que Raine était plutôt douée en vol, ses exploits au Quidditch étaient suffisamment éloquents.

Il fit une petite moue en s'entendant congédier.

- Permettez, ma dame, de rester encore un peu ... Histoire de vous tenir un peu compagnie. Il est bien plus agréable de voler à deux que seule ...défendit-il sa cause.

Raine fit doucement balancer ses jambes dans le vide, ayant la tête légèrement penché vers le bas pour regarder Ourobore. Elle frissonna tout de même un peu. Elle aurait dû mettre un pantalon et non un pantacourt… Oh mais bon, tant pis, ce n’était pas bien grave. Quoi que… c’étaient tout de même ses jambes qui étaient inutilisé pour le Quidditch. Elle risquerait d’y avoir rapidement froid. Oh puis tant pis.

- Vous ne feriez rien, douce demoiselle ... Je vous suis désormais indispensable, je suis votre soleil, votre lune et vos étoiles pour guider chacun de vos pas ...

La Serdaigle lâcha un rire cristallin puis se mordit doucement le coin de la lèvre. Son soleil… et tout le reste. Ourobore était charmant avec de telles paroles. Mais un peu vieux jeu aussi. C’était que le jeune homme se sentait vraiment séducteur là. Mais bon, tout encore dans le jeu qu’ils avaient, donc disons que c’était quand même alors agréable à entendre.

- Permettez, ma dame, de rester encore un peu ... Histoire de vous tenir un peu compagnie. Il est bien plus agréable de voler à deux que seule ...

Raine sourit un peu plus, puis détourna légèrement les yeux.

Je conçois bien qu’être accompagné est plus agréable. Je risque pourtant fort me répéter, mais ma venue ici n’avait pas comme but de l’être.

La jeune femme sourit un peu plus et monta toujours un peu.

Mais il m’est bien clair que je ne puis vous obliger à partir, monseigneur.

Elle fit un petit signe de tête, puise tourna vers l’avant pour filer vers un côté du terrain, fuyant tel une chatte pour jouer à cache cache avec une proie. La question était si sa proie allait tomber dans ce piège ou pas.

Le sourire d'Ourobore se fâna quelque peu quand la jeune femme annonça une seconde fois qu'elle était venue ici pour être seule. De quoi avait-elle peur ? Qu'il espionne pour le compte de son équipe ? Il savait qu'elle, elle était douée, ce qui n'était pas le cas de certains autres joueurs de l'équipe des Bleus. Pas besoin d'espionner Raine pour trouver une bonne tactique pour leur prochaine rencontre !

Cependant la Serdaigle lui redonna le sourire par sa dernière réplique. Il allait lui répondre mais Raine ne lui en laissa pas le temps. Elle avait filé de l'autre côté du terrain.
Ourobore l'observa voler, avec un petit sourire d'envie sur les lèvres. Il n'avait toujours pas bouger.
Elle voulait jouer, parfait ! Lui aussi allait jouer alors ! Entrer dans le jeu des autres n'était pas son truc, habituellement, mais avec Raine cela ne le dérangeait pas. Il changea volontiers ses règles pour la jeune fille.
Lorsqu'il eut estimé que Raine avait assez pris d'avance. Il se lança à sa poursuite. Il se pencha en avant sur son balai et se mit à filer à toute allure au-dessus de la pelouse verdissante du terrain de Quidditch. Il rattrapa rapidement la jolie Serdaigle.
Arrivé non loin d'elle, il prit un virage serré et freina brusquement pour se mettre à l'arrêt non loin de Raine. Il était curieux de voir ce qu'elle allait faire ensuite : sans doute filer de nouveau à l'opposé de lui ...

Raine s’accrocha bien à son balai, n’était pas des plus habitué à voler ainsi. Même que ça la gênait un peu. Elle préférait de loin avoir une bonne prise sur son balai, donc dès qu’elle était dans son coin, elle passa sa jambe droite de l’autre côté pour être mieux assise sur le balai. Elle se frotta les mains pour se les réchauffer un peu puis reprit le balai dans une main avant de tourner la tête vers le Serpentard qui filait vers elle. Ohlala… il venait donc à elle ^^

Elle le regarda faire, s’arrêté non loin d’elle. Elle avait déjà été prête à filer si jamais il aurait continué son vol. Mais du coup, elle resta sur place un moment, l’observant tel un chat qui avait trouvé chose avec lequel jouer. Et oui, elle voulait bien jouer un peu avec lui.

Puis tout à coup, elle fila de l’autre côté du terrain, s’étant penché un peu vers l’avant pour prendre de la vitesse. Arrivant près des buts de Quidditch, elle s’amusa a faire un zigzag entre eux et ralentit tout à coup en saisissant le troisième but avec sa main pour se retourner et voir ce que faisait le petit Serpent.

Ourobore observait sa belle avec attention. La voir ainsi perchée en amazone sur un balai la rendait encore plus charmante ...
Le temps qu'il se perde à la contempler, la voilà qui avait déjà filé. Une chose était sûre, sa belle Serdaigle était douée avec un balai entre les mains. A la voir comme ça, à première vue on la pensait frêle, fragile et peu faire pour le vol à balai, mais il suffisait qu'elle vole quelques secondes pour balayer cette première impression fausse d'un revers de la main.
Sur un balai, elle était merveilleuse ; elle ne faisait qu'un et filait plus vite que le vent, virevoltait telle une étoile filante.

Ourobore esquissa un sourire en la voyant faire son acrobatie pour se retourner.
Son sourire se fit plus fin et il se décida à bouger.

Il prit de la vitesse avant de s'élever dans les airs, presque à la verticale. Il monta très haut, décidant d'aller se perdre dans les nuages. Le terrain de Quidditch lui parut soudain très petit et Raine ne semblait être qu'un minuscule point. Il resta en suspends avant de piquer droit sur les but.Ce fut une descente vertigineuse. Le vent soufflait à ses oreilles, arrachant aussi quelques larmes à ses yeux tant il était vif. Le froid engourdissait ses mains serrées autour du manche de balai.
Il fonçait toujours en piqué droit au-dessus de Raine avant de s'arrêter au dernier moment. Seulement à quelques mètres d'elle, il plana au-dessus de la sorcière.

- Bouh ! lâcha-t-il en souriant.Et maintenant ? Que vas-tu faire ? Te sauver encore une fois ?

Raine sourit en croisant le regard du jeune homme au loin. Ils pourraient jouer ainsi encore bien longtemps… au chat et à la souris. Mais elle doutait bien qu’il faudrait arrêter à un moment. Mais ce moment n’était certainement pas encore venu en tout cas. C’était tout de même d’une agréable surprise de le voir ici. Elle ne pourrait surement pas espérer meilleur compagnon de vol en ce moment.

La Serdaigle le vit alors voler vers les cieux et sourit un peu plus, s’éloignant doucement des buts de Quidditch. Elle décida sur le coup de ne pas le suivre, pour voir ce qu’Ourobore comptait faire. Si jamais celui-ci déciderait de rester là haut, alors elle suivrait le même vol, mais pour le moment, elle ne faisait que l’observer. Et ce fut judicieux, car le jeune homme piquait vers le sol, à une telle rapidité, qu’elle se demanda un instant si ce ne serait pas dangereux. Mais elle se rassura très vite, après tout le jeune homme était capitaine de son équipe et elle ne devait pas s’en faire pour lui.

Ourobore s’arrêta juste au dessus d’elle et Raine hocha de la tête, comme si elle aurait pu réprimander un petit garçon qui voulait toucher aux cookies qui venaient de sortir du four.

- Bouh !, eut-il lâché dans un sourire, qui fit disparaître sans problème l’inquiétude qu’elle aurait pu avoir y a peu. Et maintenant ? Que vas-tu faire ? Te sauver encore une fois ?

C’est possible, répondit-elle en souriant. Qu’en penses-tu ?, demanda-t-elle alors en reculant doucement pour s’éloigner de lui au cas où elle devrait filer précipitamment.

Un petit sourire s'afficha sur le visage d'Ourobore. Une drôle de lueur s'était allumée dans son regard qui ne cessait de dévisager la belle Serdaigle qui lévitait sur son balai non loin de lui.
Ses yeux perçants pétillèrent un peu plus lorsque Raine recula légèrement. La sorcière voulait jouer ? C'était parfait, lui aussi ! Surtout avec une telle partenaire de jeu !

- Ainsi tu te sauverais une nouvelle fois ? s'étonna-t-il. Eh bien ... Cela m'obligerait une nouvelle fois à te poursuivre ...

Lentement, Ourobore fit bouger son balai pour se rapprocher de nouveau de la sorcière, sans pour autant la toucher.

- Et quand je t'aurai attrapée, je me verrais obligée de coller ton balai au mien avec de la Glu Perpétuelle pour que tu ne t'envoles plus ... laissa-t-il échapper dans un doux murmure.

Son regard se mit de nouveau à pétiller.

Sans crier garde, il prit de l'altitude et se mit à tourner au-dessus de la sorcière.

- Mais dis-moi, Raine ! lança-t-il soudain.Et toi ? Que ferais-tu si c'était moi qui me mettait à prendre la fuite ?

Disant cela, il se mit à filer un peu plus loin de la sorcière, au-delà de la tribune. Il gardait un regard sur Raine, histoire de voir ce qu'elle allait faire : le poursuivre ? Ou l'ignorer totalement ?

Raine ne quitta pas le jeune homme des yeux, voulant savoir, jusqu’à quel point le Serpentard voudrait bien jouer à son petit jeu, qui n’était pas vraiment terrible en passant. Si réellement, ils joueraient au chat et à la souris, ça risquerait de se passer autrement, et non avec des écarts entre eux.

- Ainsi tu te sauverais une nouvelle fois ? Eh bien ... Cela m'obligerait une nouvelle fois à te poursuivre ...

A nouveau, Raine recula un peu, en gardant son sourire aux lèvres. « ça risquerait de durer longtemps ainsi alors »,lui dit-elle. Il ferait mieux d’abandonner en tout cas, ce serait moins éprouvant pour lui.

- Et quand je t'aurai attrapée, je me verrais obligée de coller ton balai au mien avec de la Glu Perpétuelle pour que tu ne t'envoles plus ... Raine lâcha un bref rire et hocha de la tête frénétiquement. Quelle idée ! « Pas touche à mon balai » Surtout qu’elle risquerait de ne pas pouvoir voler bien loin, accroché au jeune homme.

Mais tout à coup Ourobore se mit a prendre de l’altitude. Mauvaise direction là… fallait descendre pour l’atteindre.

- Mais dis-moi, Raine ! Et toi ? Que ferais-tu si c'était moi qui me mettait à prendre la fuite ?

Oh mais non. Pourquoi c’était elle de lui voler après ? Raine en rit à nouveau puis haussa des épaules et se mit tout à coup a lui voler après. Ayant prit une grande vitesse, elle rattrapa rapidement un bon espace entre le Serdaigle et elle. « Tu peux fuir, mais je ne pense pas te suivre bien longtemps », lui dit-elle avec le sourire. Du coup, elle pivota vers la droite, laissant le terrain derrière elle et s’aventura au dessus d’un sentier qui menait vers les docks. Là où ils avaient tous mit les pieds leur premier jour à Poudlard.

Ourobore faisait de petits cercles comme s'il enroulait un fil invisible autour de la tribune. Son regard ne lâcha pas un seul instant la belle Serdaigle. Il sourit à sa réponse.

- Sache que je n'abadonne jamais ...

Alors, oui ce petit jeu pouvait durer encore longtemps, très longtemps même ... Aussi longtemps qu'il plairait à Raine.

Le sourire du Vert et Argent s'agrandit un peu plus quand Raine vola à sa suite ... Avant qu'il ne disparaisse en la voyant virer et se diriger, hors du terrain de Quidditch vers les docks, là où les barques des Premières Années s'amarraient.

- hey ! s'insurgea-t-il.

Puis il fit pivoter son balai et se lança à la poursuite de sa belle.
Pas question d'abandonner, pas question de laisser Raine s'enfuir ! Il arriva non loin de la sorcière et laissa son balai planer à la même hauteur que celui de la Serdaigle.

- On préfère être souris plutôt que chat ? lança-t-il.Et si au lieu de continuer ainsi nous volions côte à côte ? Un petit tour au-dessus du lac ?

Ce fut avec le sourire que Raine se dirigea vers les docks. Et oui, elle n’avait pas très envie de voler à la suite du jeune homme. C’était plus amusant quand c’était le contraire. Elle s’en approcha donc, mais finit par ralentir, jusqu’à s’arrêter. Elle finit par tourner la tête pour observer où en était Ourobore, mais celui-ci vint rapidement jusqu’au prêt d’elle.

- On préfère être souris plutôt que chat ? Et si au lieu de continuer ainsi nous volions côte à côte ? Un petit tour au-dessus du lac ?

Raine sourit et s’approcha doucement de lui, levant un peu son balai pour prendre de la hauteur, pour le voir d’un peu plus haut. « D’accord, je veux bien. » ça lui allait très bien de faire une petite promenade tranquille. Elle descendit à nouveau, juste un peu au dessus de la surface de l’eau, évitant ainsi de ne pas la toucher avec ses chaussures.

« Alors dit moi Ourobore. Où te vois tu dans… hum… 5 ans ? »

Elle avait un peu de chance, ayant son propre cabinet pour aider les personnes. Mais bon, ça naturellement si tout irait comme elle l’avait planifié. Bref, mais elle était curieuse de savoir pour Ourobore, car en fait elle ne le connaissait pas vraiment. Ni savait quelles pouvaient être les aspirations du jeune homme.

Un grand sourire illumina le visage d'habitude si sévère et fermé d'Ourobore. Son regard océan se mit à pétiller quand Raine accepta sa proposition d'aller faire un tour et de cesser leur petit jeu.
Le Serpentard suivit la Serdaigle à son tour descendit jusqu'à presque frôler l'onde paisible du lac. C'était un endroit au-dessus duquel il aimait voler, ça et les frondaisons inquiétante de la Forêt Interdite. C'était les deux endroits qu'il aimait. Mais aujourd'hui avec Raine à ses côtés, le lac semblait la meilleure destination de promenade.
Ils volaient assez lentement.
Le jeune homme tourna la tête vers Raine et laissa éclater un petit rire.

- Bonne question ... marmonna-t-il.

Il passa une main dans ses cheveux, ne se tenant plus qu'à une seule main. Puis il reprit le manche à deux mains et leva les yeux vers le ciel.

- A dire vrai, je n'en sais trop rien ...

Il avait bien une petite idée. Il savait déjà que très bientôt, il allait offrir sa baguette au mage noir. Mais ça pas question d'en parler à Raine ... Pas encore...

- Mon père voudrait qu'à terme, je reprenne son poste à la Bibliothèque Sorcière ... mais je ne sais pas trop ... C'est un poste intéressant, tranquille et très bien payé ... mais ...

Il s'interrompit et soupira ...

- Et toi ? lui demanda-t-il soudain, lui renvoyant la question ...

Et soudain sans lui laisser le temps de répondre, il imagina à sa place la réponse.

- Hum ... dans cinq ans, toi, je te vois ... mariée ... Nous aurons - il parla alors avec un certain sérieux, sourire aux lèvres, l'englobant lui, dans le futur de Raine. une belle maison au bord de la mer ... Avec hum ...un chien, un chat et deux enfants, un garçon et une fille !

- Bonne question ...

Raine sourit, suivant toujours le même chemin que lui. Bonne question oui, mais c’était une question comme une autre pour savoir des choses sur le jeune homme. Et puis elle aimait poser cette question au gens qu’elle connaissait ainsi, ces cinq ans passé, elle allait pouvoir voir s’ils avaient réussit ce qu’ils voulaient.

- A dire vrai, je n'en sais trop rien ... Mon père voudrait qu'à terme, je reprenne son poste à la Bibliothèque Sorcière ... mais je ne sais pas trop ... C'est un poste intéressant, tranquille et très bien payé ... mais ...

Un poste à la bibliothèque sorcière ? Oh, être entouré de livre toute la journée. Ce n’était peut être pas le plus passionnant des postes ? Enfin à vrai dire elle ne savait pas vraiment. Elle y était déjà aller, mais ne savait pas que le père d’Ourobore y travaillait.

- Et toi ? Hum ... dans cinq ans, toi, je te vois ... mariée ... Nous aurons une belle maison au bord de la mer ... Avec hum ...un chien, un chat et deux enfants, un garçon et une fille !

Raine s’arrêta, restant en suspend au dessus de l’eau. Elle avait bien entendu là ? nous ? Comment ça nous ? La Serdaigle observa le jeune homme. « Nous ? » Là, il faudrait bien qu’Ourobore lui explique un peu. Déjà, c’était bien beau ce qu’il lui avait dit là et certainement qu’elle ne dirait pas non à avoir cela dans cinq ans, mais elle en doutait un peu.

C’est clair qu’il faudrait qu’elle se trouve quelqu’un. D’autres filles à sa place, auraient surement eu pas le choix, les parents trouvant quelqu’un. Mais elle savait très bien que son père l’aimait trop pour lui faire ça. Ses parents étaient issu d’un mariage arrangé, mais ils se connaissaient avant et s’aimaient donc peu importe qu’il ait été organisé par ses grand parents.

« Peut tu développer un peu tes pensées, Ourobore ? »

Les yeux d'Ourobore pétillèrent en voyant l'air de Raine qui s'arrêta brusquement en suspend au-dessus de l'eau.

- Une panne de balai ?rit-il doucement.

Il hocha la tête, tout à fait disponible à s'expliquer ... Il fit se rapprocher un peu plus son balai de celui de celui de sa belle. Il lui sourit, le genre de sourire charmeur mais sincère qu'il réservait à peu de monde.

- Je peux même te faire trois parchemins pour développer tout cela !

Il plongea son regard avec intensité dans celui de la sorcière.

- La maison, d'abord, commença-t-il.Une grande maison, avec deux étages, en vieilles pierres bleues, un toit d'ardoises, pour résister au vent marin. Un grand jardin fermé par un petit muret de pierre, une petite barrière en bois en barre l'accès devant et derrière également. De là, on peut emprunter un sentier sablonneux qui descend vers une grande plage de sable où la mer vient s'échouer. Le jardin est grand, avec des massifs d'hortensia, des rosiers et une glycine qui monte à l'assaut de la maison. le chien, je ne sais pas tro, je voyais une grosse boule de poils .. Genre terre-neuve ! J'en avais un quand j'étais petit, c'était un chien extraordinaire. Le chat,le tien naturellement. Loumi adorera cette maison ! On lui trouvera peut-être un autre félin ...

Il s'interrompit quelques secondes, mais sans pour autant laisser le temps à Raine de rétorquer quoique ce soit ...

- La petite fille, elle sera aussi belle que sa mère ! continua-t-il avec sérieux.Tes yeux si hypnotisants, ton regard si doux ... Oui, je veux qu'elle soit à ton image ... Et le garçon ... aussi beau que moi ! ajouta-t-il en riant.

Il la regarda avec attention.

- Qu'en penses-tu ? Dois-je encore développer ?

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