Attention aux hiboux !!! Rainette

Ourobore avait fini par capituler. Après avoir reçu une nouvelle lettre de son père se demandant s'il était toujours vivant - cela devait faire depuis la destruction du dôme que le Serpentard n'avait plus écrit chez lui, le Vert et Argent avait tracé à la hâte quelques mots sur un bout de parchemin : " Je vais bien, ne t'en fais pas ! Rien de particulier à part des devoirs à rendre ". Ensuite le plus dur avait été de se décider à monter les étages de Poudlard pour aller jusqu'à la volière.
Si au moins des fenêtres existaient dans sa salle commune ou son dortoir, il aurait pu de là appeler sa chouette pour lui donner sa lettre ... Mais non, sous le lac point d'ouverture vers l'extérieur ... Aussi le Serpentard dut prendre son courage à deux mains et quitter l'oisiveté de ses cachots pour partir à l'escalade des étages.

Ourobore avait fini par arriver au Sixième et la porte de la volière se dessina devant lui. Il la poussa et entra dans la pénombre nauséabonde du lieu. Il alla s'asseoir à une des fenêtres et de son observatoire, il appela sa chouette.

- Nyna ! lança-t-il alors.

Quelques instants plus tard, une minuscule chouette Nyctale fit son apparition. Son plumage blanc et roux la dénotait des autres volatiles.

Il allait donner sa lettre à la chouette quand tout à coup la porte s'ouvrit avec force, en claquant, faisant sursauter violemment le petit rapace qui s'envola se percher un peu plus loin.
Ourobore leva les yeux au ciel en pestant, se demandant bien qui pouvait débarquer comme cela !

Raine sautillait dans un couloir en direction de la volière, fredonnait une chanson, sans faire attention si quelqu’un pouvait être là en train de l’écouter ou pas. A la main elle avait des parchemins, pour être plus précis trois parchemins, chacun enroulé d’un ruban de différente couleur qui les gardait clos. De bonne humeur, elle avait écrit ces trois parchemins, chacun pour une différente personne. Oui, au lieu de papoter avec des gens, elle avait décidé de s’assoir à son bureau et d’écrire… en espérant avec rapidement une réponse, parce qu’elle s’ennuyait un peu.

Hey Jude, don't make it bad. Take a sad song and make it better. Remember to let her into your heart, then you can start, to make it better…, chantonna-t-elle doucement. C’était une musique des Beatles, sa préférée. Elle continua à fredonner la suite, parfois lâchant un ou plusieurs mots de la chanson qu’elle connaissait par cœur. Elle avait été touchée par l’histoire de ce Jude… Depuis sa sortie, elle l’écoutait, son père aimant bien ce groupe, elle n’avait pas pu la rater.

Elle s’avança vers la volière, montant les marches à l’extérieure pour arriver à la porte. And anytime you feel the pain, hey Jude, refrain, don't carry the world upon your shoulders. Elle ouvrit la porte en face d’elle et entra dans la volière. For well you know that… oups… Un courant d’air, lui avait fait échapper la porte des doigts et c’était violemment refermé derrière elle. Elle recula d’un pas puis haussa des épaules. Bon personne de blessé donc pas grave.

For well you know that it's a fool, reprit elle, mais s’arrêta net quand elle s’était retourné, voyant quelqu’un plus loin. Le quelqu’un qu’elle reconnu sans grande peine. Son sourire s’agrandit et elle s’avança vers Ourobore.

Salut. T’es aussi venu envoyer une lettre à ce que je vois. Tu as écrit à qui ?, demanda-t-elle curieuse.

Ourobore observa d'un oeil d'abord noir l'intrus qui avait laissé claquer la porte et effrayé sa petite chouette. Cependant, son visage se radoucit quelque peu en reconnaissant Miss Catastrophe en personne. Elle semblait d'humeur joyeuse et chantonnait une chanson qu'il ne connaissait pas. Il allait la saluer mais la Serdaigle le devancer. Il eut soudain de se retrouvé noyé sous les paroles de la jeune femme qui se montra curieuse. Il eut s'agit de quelqu'un d'autre, nul doute qu'Ourobore l'aurait envoyé voir ailleurs mais là,non.
Il éclata de rire avant de répondre.

- Salut Raine ! commença-t-il. Tu es bien curieuse, je trouve !

Il rit une nouvelle fois et se doutant que la Serdaigle n'abandonnerait pas ses questions si facilement, il lui répondit. De toute façon, il n'avait pas à cacher à qui il écrivait, ce n'était pas un secret d'état.

- Je donne des nouvelles à mon père. Il pensait que j'étais tombé au fond du lac noir car il n'avait plus de nouvelles de moi ...

Il vit que la jeune fille avait aussi des parchemins entre les mains.

- Et toi ?

Pourquoi ne pourrait-il pas se montrer curieux à son tour ?
En attendant qu'il lui réponde, il siffla de nouveau sa chouette qui vint se poser sur son avant bras.

Et bien en tout cas le jeune homme semblait de bonne humeur. Raine arrivait et le voila qui rigolais à nouveau. Elle garda son sourire joyeux, et s’arrêta en face d’Ourobore.

- Salut Raine ! Tu es bien curieuse, je trouve !

Oh tu ne l’avais pas encore remarqué ?

Elle suivit le rire du jeune homme puis regarda rapidement autour d’elle mais pas de Teach en vu. Elle avait baptisé un hibou de l’école ainsi, en reférence à Edward Teach, surnommé Barbe Noire, une des figures les plus renommé de la piraterie. Et pour cause, il avait un magnifique plumage noir sous le bec qui faisait penser à cette « barbe noir », le reste étant blanc ou beige.

- Je donne des nouvelles à mon père. Il pensait que j'étais tombé au fond du lac noir car il n'avait plus de nouvelles de moi ...

Oh… et bien c’est de ta faute, fallait te manifester avant. Les pauvres doivent se demander sans cesse ce qu’on fait et tout le reste…

Tient, elle se demanderait si elle serait ainsi plus tard, également. Enfin, nul l’heure d’y penser, elle était loin d’être maman. Mais en tout cas de ses parents, c’était son père qui était le plus « collant ». Mais elle ne lui en voulait pas, vu qu’elle l’aimait tant, son papa.

- Et toi ?

Moi ?, demanda-t-elle sur le coup perdu. Oh, oui je suis venue envoyer ces parchemins, répondit-elle en se rappelant le pourquoi elle était monté dans la volière. Pour donner un peu de nouvelles…, même si au fond, ce n’était pas beaucoup, car elle n’avait pas de grandes choses à raconter pour le moment.

Ourobore hocha de la tête, en souriant. Pourtant son regard n'avait pas quitté sa petite chouette dont il continuait à caresser le ventre clair.

- Oh que si, je l'ai remarqué que tu étais curieuse ! s'exclama-t-il.

Il écouta la jeune femme, sans quitter son sourire. Il finit tout de même par lever les yeux au ciel.

- Faudrait savoir ! lâcha-t-il alors.Les parents devraient se mettre d'accord : ils veulent qu'on bosse sans relâche mais dès qu'on travaille et qu'on oublie de leur envoyer un hibou, ça fait un drame ... Comment veulent-ils qu'on prépare correctement nos ASPIC si on doit passer tout notre temps à leur donner des nouvelles ...

Il observa la jeune femme son regard allant de la sorcière à son paquet de lettres.

- En tout cas tu en donnes un sacré tas de nouvelles ... constata-t-il.

Il se désintéressa un instant de Raine, le temps de confier sa missive à Nyna. Il offrit un gateau Miamhibou à la petite rapace et après une dernière caresse il la laissa s'envoler vers Londres.

- Voilà une bonne chose de faite ! conclut-il.

- Oh que si, je l'ai remarqué que tu étais curieuse !

Aha… d’un côté, il ne fallait pas beaucoup pour le remarquer non plus. Elle s’intéressait à tout et à tout le monde. Ça allait encore lui rapporter des ennuis à la longues, mais qu’importe. Ce petit défaut elle allait le transformer en superbe qualité vu le travail qu’elle comptait faire.

- Faudrait savoir ! Les parents devraient se mettre d'accord : ils veulent qu'on bosse sans relâche mais dès qu'on travaille et qu'on oublie de leur envoyer un hibou, ça fait un drame ... Comment veulent-ils qu'on prépare correctement nos ASPIC si on doit passer tout notre temps à leur donner des nouvelles ...

Hum… Elle sourit à ce qu’il disait et acquiesça de la tête. Pourtant il avait dit vrai. Mais bon, c’était pas comme si ça prenait une éternité pour les écrire non plus.

T’as qu’à demander à ce que quelqu’un d’autre les écrive pour toi, lui suggéra-t-elle en souriant. Mais bon, mauvais moyen vu que peut être papa Illwynell savait reconnaître l’écriture de son fils.

- En tout cas tu en donnes un sacré tas de nouvelles ...

Je n’avais que ça à faire, avoua-t-elle en cherchant Teach des yeux. Mais où pouvait-il bien être ? Normalement il venait vers elle dès qu’elle entrait dans la volière. Et si par malheur quelqu’un d’autre l’aurait envoyé autre part. Ah non, Teach n’avait pas le droit, elle avait déposé son droit d’utilisation sur lui dès qu’elle avait mit la première fois les pieds dans la volière. Peut être même qu’il allait demander à Dumbledore pour le garder et si besoin elle en achèterait un autre pour remplacer Teach à l’école.

Elle ne fit pas plus attention au jeune homme et porta ses deux doigts à ses lèvres et siffla fortement. Certains hiboux battaient des ailes, d’autres s’envolèrent… mais un seul entrait et vint se poser devant elle. Raine sourit, ravit et s’avança vers lui en le caressant de tout son long. Teach était un grand hibou, déjà que son plumage lui avait plu, c’était aussi sa taille qui l’avait impressionné.

Helloooo Teach, ça va ?, demanda-t-elle en sortant un biscuit pour hibou de sa poche et le lui donna que Teach prit entre sa patte et l’avala en trois bouché. Elle attendit qu’il ait fini son biscuit puis leva ses mains pour lui montrer les parchemins.

Alors attention, trois parchemins. Un pour ma mère, c’est celui avec le ruban rose, dit-elle en le lui accrochant à la patte, puis lui montra un deuxième. Celui avec le ruban bleu c’est pour mon père et le noir pour mon Oncle, lui montra-t-elle puis les lui accrocha également. Fait attention, ne te trompe pas, si jamais quelqu’un prend le mauvais parchemin, je t’autorise à les mordre ! Ils n’ont pas le droit de savoir ce que j’écris aux autres, rajouta-t-elle dans un grand sourire en sortant un autre biscuit pour le lui donner. Merci et bon vol, dit-elle doucement en lui caressant la tête une dernière fois. Teach finit rapidement son biscuit puis déploya ses longues ailes et s’envola aussitôt.

Raine semblait particulièrement radieuse ce matin. Ourobore l'observa un long moment, sans se gêner. Ca au moins était quelque chose qui ne le lassa pas et qui ne lui demandait aucun effort.
La Serdaigle eut alors un comportement qui surprit fortement le sorcier. Elle siffla en portant ses doigts à sa bouche. Le Serpentard haussa un sourcil. Eh bien la petite Raine était surprenante, un vrai garçon manqué pour le coup. En tout cas, quelques instants après, un hibou de l'école, sans doute, fit son apparition. Ourobore croisa les bras et écouta d'une oreille distraite la sorcière faire ses recommandations au rapace. Puis le volatile s'envola délivrer ses missives. Quand il fut parti, le Vert et Argent reprit la parole.

- Eh bien ... laissa-t-il échapper. Voilà une attitude étrange de ta part !Je n'aurai jamais imaginé voir une Raine, siffler comme ça un hibou !

Le Serpentard laissa échapper un petit rire.

- Tu es pleine de surprises ... En tout cas, félicitations !

Une nouvelle fois, le jeune homme s'interrompit pour laisser échapper un petit rire.

- je remarque que tu as fait des progrès ! Tu ne t'es même pas fait pincer par le hibou ... tu n'es pas tombé ou une chouette ne t'a même pas attaquée ! C'est bien ! plaisanta-t-il doucement.

Ah… avec un peu de chance, elle aillait avoir des réponses assez vite. Enfin surtout de sa mère. Quoi que… si elle avait beaucoup de travail, pas dit. Celui qui serait apte à lui répondre le plus vite, serait à vrai dire son Oncle. Elle reporta son attention sur le Serpentard qui prit la parole. Elle l’accompagna dans son rire et haussa des épaules.

Teach sait bien que c’est moi quand je siffle ainsi, répondit-elle en souriant. Bah oui fallait bien un moyen pour le faire venir et elle se verrait mal, hurler pour qu’il l’entende.

- Tu es pleine de surprises ... En tout cas, félicitations !

Merci…, dit-elle en souriant, même si elle ne savait pas en quoi il fallait la féliciter, car bon, elle était ce qu’elle était. Oh mais certes… peut être que son comportement n’avait pas été assez « femme ». Ahala, c’est sa mère qui n’allait pas être contente… mais bon, elle n’avait plus Alice à ses côtés pour le lui faire remarquer.

- je remarque que tu as fait des progrès ! Tu ne t'es même pas fait pincer par le hibou ... tu n'es pas tombé ou une chouette ne t'a même pas attaquée ! C'est bien !

Oh !, se vexa-t-elle faussement. Sachez Monsieur Illwynell, que je sais très bien me débrouiller toute seule. Je dois après tout montrer à mon preux chevalier, que je n’ai pas besoin de sa protection, continua-t-elle en reprenant le jeun de la dernière fois. Et puis Teach ne m’attaquerait pas.

Le regard d'Ourobore s'attarda un long moment sur la Serdaigle et il eut un petit sourire. Elle était vraiment jolie, encore plus quand elle souriait. C'était étrange qu'il ne l'ait pas remarqué bien avant ... Mais il allait remédier à cela ... d'autant plus qu'il le devait ... pour le Lord. C'était une mission bien agréable que le Seigneur des Ténèbres lui avait confié.
Il sourit à Raine, l'écoutant parler. Il inclina alors la tête doucement en sa direction, entrant à son tour dans le jeu de l'autre jour.

- Entendre pareilles paroles brise le coeur de ce pauvre chevalier ... me voilà donc sans demoiselle à protéger puisque cette dernière prétend ne pas avoir besoin de moi ... Quel triste sort m'attend : l'ennui ... déclara-t-il dans un monologue empreint de tristesse, il espérait.

Son regard pétilla soudain et il rit une nouvelle fois tout en passant une main dans ses cheveux.

- Le pire, c'est que dans mon ennui, je serai bien capable de provoquer une catastrophe pour que la demoiselle ait de nouveau recours à mes services ... laissa-t-il échapper.

En tout cas, Ourobore avait visé juste : sa proposition de provoquer une catastrophe n'avait pas laissé indifférente Raine. La Serdaigle sembla être outrée par sa proposition. Le Serpentard éclata de rire.

- Ma chère demoiselle, vous ne pourriez vous blesser puisque je serai là pour vous protéger ! déclama-t-il avec une vigueur qui contrastait avec son envie de ne rien faire ni bouger qui l'habitait sans cesse.

Mais cet état ne dura pas. Il s'étiat redressé pour mieux s'affaisser de nouveau contre le mur. Par Merlin, il n'avait vraiment aucun goût pour bouger ... et si son interlocutrice n'avait pas été Raine, il y a longtemps qu'il n'aurait rien dit. Même parler lui semblait être quelque chose de difficile à faire. Il n'avait vraiment aucun courage ni envie de faire quoique ce soit. Seule Raine arrivait à adoucir cette paresse qui l'avait saisie.
Il eut un petit sourire. Une idée le traversa soudain, il espéra simplement qu'elle reste à l'état d'idée, il n'avait pas envie de faire d'effort.

- Hum ...Trouver autre chose à faire ... réfléchit-il. J'ai peut-être une idée, mais pas sûre qu'elle te plaise ...

Il eut un petit regard diabolique.

- Puisque la demoiselle ne veut pas de mon aide ... Je pourrai peut-être la kidnapper ... laissa-t-il échapper.

mais dans son état, il ne se voyait pas trop attraper Raine et la porter comme un sac à patates jusqu'aux cachots ...

Non mais ce n’était pas une raison pour en rire. Ça pourrait être dangereux de provoquer ce genre de chose. Et si ça tournait mal ?

- Ma chère demoiselle, vous ne pourriez vous blesser puisque je serai là pour vous protéger !

Raine observa le jeune homme et arqua un sourcil, restant sur place, les bras croisé.

Ça n’en a pas vraiment l’air que vous êtes prêt à me protéger.

La façon dont le jeune homme restait ainsi contre le mur. Et bah… Elle sourit alors et haussa des épaules.

Je ne sais pas ce que vous faites pendant la nuit, mais elle est faite pour dormir et se reposer. Pensez-y.

Peut être qu’il avait des excursions secrètes à minuit. Peut être une petite amie… c’était possible. Elle ne savait pas ça. Elle pourrait demander à ses copines. Mais… non pourquoi demanderait elle ça ? ça ne la regardait pas de toute façon.

- Hum ...Trouver autre chose à faire ... J'ai peut-être une idée, mais pas sûre qu'elle te plaise ...

Pardon ? ouhlala des idées Serpentardesque n’étaient peut être pas les meilleurs. Elle espérait qu’il ne fasse rien de grave là. En tout cas elle n’avait plus qu’à attendre pour savoir ce qui est passé par la tête du jeune homme.

- Puisque la demoiselle ne veut pas de mon aide ... Je pourrai peut-être la kidnapper ...

Me.. Raine ouvrit grand les yeux surprise. Puis elle commença à en rire. La kidnapper ? Rien que ça ? Hum… C’est que ça n’allait certainement pas être simple avec elle. Sachez qu’elle ne se laissa pas faire. Et puis elle risque de vous mettre un sale coup dans sa maladresse. Vous êtes sûr de vouloir encore tenter ça ?

Bon si un jour proche, elle se faisait kidnapper, bah elle saurait au moins de qui ça venait…

Ourobore était fatigué ... Non c'était plus que de la fatigue ... De la lassitude, de la paresse, une envie de ne rien faire du tout à part végéter comme un gentil légume dans un coin ...
Il se demanda un instant comment il avait réussi à quitter ses cachots pour venir jusqu'ici ... Il n'avait qu'une envie y retourner mais rien que de penser à l'effort qu'il allait devoir fournir pour redescendre tous ces étages ... cela l'épuisait ! En tout cas son état ne passa pas inaperçu aux yeux de Raine pour qu'elle le taquina sur ses occupations nocturnes...
Ourobore soupira. Il posa un regard las sur la Serdaigle.

- Si je te disais combien d'heures je dors par nuits, tu ne me croirai pas ... avoua-t-il d'un ton sincère. Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment ... Un rien m'épuise ... Je n'ai envie de rien faire ... C'est peut-être l'approche des ASPIC, j'en sais trop rien ...

Oui, c'était exactement ça ... Une envie de paresser, de ne rien faire ... Il esquissa alors un drôle de sourire.

- Alors je crois que l'enlèvement de la demoiselle en détresse se fera un autre jour ... [i]admit-il.

Il réprima alors un bâillement, en espérant que Raine ne le prenne pas mal ... Mais il était tellement usé.

Ourobore regardait toujours fixement la jolie Serdaigle. Et il se rendit compte que ses paroles semblaient avoir inquiété la demoiselle. Et quelque part, cela lui fit chaud au coeur.
Raine bougea soudain et se rapprocha de lui en souriant. Soudain, sans crier garde, elle posa sa main sur son front. Ce contact frais et doux le fit sourire et se sentir un peu mieux. C'était qu'elle était vraiment inquiète la Rainette ! Il sourit un peu plus. Ce fut alors qu'elle parla, tel un médicomage pour tenter d'en savoir plus.

- Ca commence à durer effectivement, Docteur Raine ... Je dirai bien une petite semaine au moins ...

D'un autre côté, dur pour lui d'évaluer ce temps, il fallait avouer que le jeune homme était plutôt flemmard en temps normal.

Il sourit à sa proposition.

- Hey ! Je ne suis tout de même pas mourant ! Pas besoin d'aller à l'infirmerie. De toute façon, je crois que je n'aurai même pas la force d'y aller ...finit-il par avouer. T'en fais pas, ça va passer !

- Ca commence à durer effectivement, Docteur Raine ... Je dirai bien une petite semaine au moins ...

A vraiment… déjà une semaine au moins ? Hum… une telle fatigue était peut être dans certain cas normal… elle ne savait absolument pas. Elle pourrait aller toucher deux mots à alex, mais bon, sans patient, c’était certainement plus difficile à savoir si c’était qu’une fatigue passagère ou autre chose.

- Hey ! Je ne suis tout de même pas mourant ! Pas besoin d'aller à l'infirmerie. De toute façon, je crois que je n'aurai même pas la force d'y aller ... T'en fais pas, ça va passer !

C’est incroyable, mais vous avez quoi vous les hommes à ne pas vouloir aller à l’infirmerie. Vous vous pensez paraître plus viril, ma parole.

Elle soupira et croisa les bras à nouveau. Vraiment pas possible, tous les mêmes.

Bon laisse moi t’accompagner à ton dortoir au moins. Comme ça tu l’allongeras un peu, dit-elle sur un ton où Ourobore avait intérêt à pas dire non. Elle serait plus rassuré de le voir se reposer dans son lit et pas au milieu des fientes.

Tu te salis en plus là.

Et voilà ... Raine se mettait à râler contre le caractère des garçons ... Ourobore leva les yeux au ciel et soupira. Il prit tout de même la peine de lui répondre.

- Je vais pas aller à l'infirmerie pour une simple fatigue ... tenta-t-il de se justifier. L'infirmerie c'est bon pour les gros bobos de Quidditch ...

Il laissa échapper un petit soupir mais fut tout de même content d'entendre Raine abandonner l'idée de le traîner dans le repaire du dragon.
Il haussa un sourcil. Raine, l'accompagner jusqu'à son dortoir ? Quelle drôle d'idée ! Mais d'un autre côté, cela lui permettrait de profiter encore un peu de sa compagnie, qui sait : peut-être pourrait-il la kidnapper ? ^^ Et puis elle avait raison, la volière c'était pas le top, à rester ici.

Il sourit à la Serdaigle.

- Très bien, Rainette, raccompagne-moi jusqu'à mon dortoir ... sourit-il. J'ai l'impression que cette fois, les rôles sont inversés, tu joues au chevalier servant, là !

Avec quelques difficultés, il se leva et se mit sur ses pieds. Il tenta de prendre un air digne, mais il était vraiment usé. Il tendit tout de même son bras à la sorcière. Après tout, il était un parfait gentleman.

- Puis-je vous offrir tout de même mon bras, charmante demoiselle ?

C’était bien beau de venir à la volière pour envoyer une lettre, ou encore venir dire coucou aux volatils et leur donner un petit biscuit, mais de là à rester squatter chez eux… C’est pas comme si ça sentait la rose ici. Donc elle préférait tout de même que son compagnon de classe soit tranquillement chez lui. Et pourquoi pas d’abord prendre une douche ! Enfin ça elle le verrait bien une fois dans leur dortoir.

- Très bien, Rainette, raccompagne-moi jusqu'à mon dortoir ... J'ai l'impression que cette fois, les rôles sont inversés, tu joues au chevalier servant, là !

Raine retroussa sa manche en s’approchant du jeune homme, le regard bien sérieux.

Je t’ai dis que j’ai pas besoin de chevalier servant. Je suis une redoutable princesse !, répondit-elle en restant dans le jeu. Oui oui devant elle-même le méchant dragon allait trembler.

La jeune Serdaigle se tint à côté du jeune homme, voyant quand même qu’il avait quelque mal à se mettre debout.

- Puis-je vous offrir tout de même mon bras, charmante demoiselle ?

Raine passa son bras entre celui du jeune homme et le tint contre lui, lui souriant.

Ne serait-ce pas plutôt toi, qui a besoin de soutient ?

Elle hocha légèrement de la tête puis lui fit un petit signe pour se mettre en route, le gardant contre elle au cas où le jeune homme tombe dans les pommes… Enfin elle espérait pas…

Malgré sa fatigue et sa lassitude, Ourobore ne put s'empêcher de laisser apparaître un grand sourire sur son visage.
Plus le temps passait, plus il appréciait la compagnie de la Serdaigle. Elle avait le don de lui apporter de la bonne humeur, malgré son état de larve. Bien qu'il soit sous le charme de la sorcière, il n'en oubliait pourquoi il avait au départ approché la sorcière : le Lord le lui avait demandé. C'était une mission plutôt agréable à remplir, il fallait avouer. Enfin pour l'heure, son objectif était que la belle Serdaigle passe du temps en sa compagnie, qu'il l'apprivoise en quelque sorte pour ensuite mieux la rallier à leur Cause.

La sorcière avait passé son bras autour de lui pour le soutenir. Il prit bien garde toutefois à ne pas peser trop lourd sur elle. Il n'allait pas non plus écrabouiller sa Serdaigle ^^

- On doit offrir un beau spectacle aux hiboux, commenta le Serpentard. La demoiselle en détresse qui vole au secours de son chevalier servant !

Accompagné de sa Raine, il quitta donc tant bien que mal la volière et regagna les cachots avec sa belle au bras.