Le temps d'une chanson...[ pv Maureen ]

Robbie se trouvait assis dans l'herbe fraîche en ce dimanche de mi-avril. Il essayait les différentes chansons qu'il avait fait ces derniers temps et il trouvait qu'elle sonnait plutôt bien. Si un arrangement ou une petite phrase ou simplement un mot ne lui plaisait pas, alors il la modifiait, crayon moldu en bouche parce que c'était beaucoup plus simple pour effacer. Il était concentré et il s'était donc isolé seul dans son coin pour faire tranquillement sa musique. Quelques curieux s'arrêtaient un peu, écoutaient et repartaient. Avant, il s'était content d'écrire mais maintenant il n'avait plus aucune honte à jouer et chanter en pleine air pour lui et seulement lui. Le plaisir de voir ce que rendait les mots et les mélodies que sa tête et son coeur lui inspirait. La dernière en date concernait la fille qui avait secrètement réussit à capter son attention. Lui, le garçon qui se moquait royalement de la gente féminine avait eut un coup de coeur. On ne parle pas d'amour, juste de coup de coeur. Alors elle aussi, comme Sarah, il l'appréciait et l'autorisait à pénétrer son espace vital. Il la trouvait différente et simplement jolie, sans artifice, voilà tout.

Il avait donc simplement composé une chanson pour elle, une mélodie qui n'appartenaient qu'à eux et qui la représentait bien selon lui. Il l'avait composé en une nuit, comme ça, simplement parce que les mots avaient un peu coulés d'eux même. Bien sûr, il avait à son actif des centaines de textes, une petite dizaine déjà prêt à emploi avec mélodie et musicalité qui allait avec. Là il s'entrainait sur une autre création, une chanson qui parlait du manège de la vie...Il l'avait écrite le mois passé et il se contentait de la chanter avec un petit air de guitare et plus tard avec un accord de piano par dessus. La vie ressemblait à un beau manège et cela lui avait inspirer une chanson toute simple et joliment poétique. Il griffait donc sur ses cordes " me mets le coeur en l'air...." Il était seul avec ses sons et les airs qui sortaient de son imagination fertile. Il aimait tellement cela, chanter et composer, surtout écrire. La passion de sa vie et si seulement il pourrait en faire son métier. Un avenir tout en chanson et en musique..." Ce beau manège..." que serait sa vie à venir il l'espérait...

Pris dans ses textes et ses idées, il n'avait pas vu la jolie demoiselle qui venait jusqu'à lui et qui s'assit à ses côtés sous l'arbre du fond du parc, non loin du lac. Maureen, la demoiselle pour qui il avait écrit la mélodie citée précédemment. Elle passait parfois un peu de temps avec lui et il adorait ça même si il ne le disait pas. Il se souvenait encore du jour où il l'avait rencontré. C'était juste après les vacances de Noël et le retour à Poudlard des élèves rentrés chez eux...


C'était un samedi, celui juste après la première semaine de cours après les vacances. Robbie se tenait dans la salle commune des serdaigles et Sarah venait juste de le rejoindre. Elle avait lu les paroles qu'il avait griffoné juste avant et avait donner les quelques modifications de vocabulaire qu'elle aurait faite. Robbie avait écouter et effectivement fait quelques changements. Au même moment, une demoiselle qu'il connaissait de vue était entrée dans la pièce. Sarah l'avait alors appelé. Robbie n'avait pas compris, d'ordinaire elle n'appellait pas ses amies quand elle était avec lui car elle savait qu'il serait partit avant même que la demoiselle n'arrive. Oui mais voilà, il avait promis bêtement. Cela avait un rapport avec la demande faite par Sarah de présenter Robbie à ses amies et il avait finit par accepter, ne comprenant pas pourquoi elle voulait le montrer à ses copines. C'était bien un truc de filles ça. Bref, il avait accepté et voilà que ça lui retombait dessus. La demoiselle en question tourna la tête vers eux et vint s'assoir en face des deux jeunes gens. Pour Robbie, se fut un moment qu'il se souviendrait longtemps. Elle était vraiment très jolie d'aussi près et pourtant, c'était difficile de l'être aux yeux du jeune homme. Elle l'avait salué et c'était présenté à lui de sa jolie petite voix mélodieuse qu'il ne connaissait pas

- Salut moi c'est Maureen...

- Euh...Salut moi c'est...Robbie....

Il n'aimait pas parler aux gens surtout pas quand il était en pleine écriture mais là, c'était différent. Elle était différente alors qu'il ne la connaissait même pas. Au fur et à mesure de la conversion, qui avait duré presque une heure, la petite asiatique avait dut partir parce que quelqu'un avait besoin d'elle, une certaine Stacy apparemment. Il était resté en tête à tête avec Maureen, s'étonnant lui même d'être encore là à parler avec une fille qu'il ne connaissait pas. Et il avait envie de la connaitre, c'était une grande première. Elle était un peu comme lui, simple, intelligente mais elle était aussi douce et loin de ces filles qu'il connaissait et qui ne servaient à rien. Et ils s'étaient revu plusieurs fois, devenant amis en quelque sorte bien qu'au fond, du côté du garçon il y est plus que ça mais qu'il se refuse à l'admettre.


Ils étaient donc tous deux assis dans le parc, et il ne l'avait pas encore vu, trop pris dans sa chanson. Elle avait même attendu qu'il finisse pour lui parler, n'osant pas le déranger dans sa phase de création personnelle. Elle avait l'air d'apprécier ses chansons et elle l'écoutait souvent en silence, comme le faisait Sarah. Puis, ils parlaient un peu, ils n'avaient pas besoin de dire grand chose pour se comprendre. Même quand il savait qu'elle allait mal il ne le disait pas, attendant qu'elle en parle. Il avait entendu les rumeurs, ce qu'on disait à propos de son petit-ami mais il n'allait rien dire. Il ne voulait pas lui faire de la peine et voir ses beaux yeux s'inonder de larmes. Il serait comme à son habitude, discret, simple et fidèle et si pour une fois elle aurait besoin de plus, alors peut-être que pour une fois il ferait un effort, il serait vraiment là pour quelqu'un...

Il faisait beau mais froid en ce jour d'Avril. L'herbe était légèrement humide à cause d'une fine pluie de la veille et le vent soufflait encore au point de faire bouger les branches des arbres qui bourgeonnent. Le Printemps est une saison que Maureen aime beaucoup, à cause de ses couleurs, de ses fines pluies et de la chaleur qui revient petit à petit, faisant naître les chants d'oiseaux et les bourgeons de feuilles. Le Printemps est signe de renaissance pour la jeune fille qui passe son temps libre à flâner dans le parc, comme ce dimanche-là.

Elle attendait le déjeuner en se promenant là où le vent l'emportait, les pieds nus foulant l'herbe fraîche, les cheveux livrés aux aléas des bourrasques. Elle avait enfilé un pantalon qu'elle avait retroussé jusqu'aux mollets et portait un pull en laine rouge qui lui descend légèrement sur l'épaule, dévoilant le T-shirt noir qu'elle avait mis en dessous. Elle tenait ses All Star rouges dans une main, son carnet de croquis et ses fusains dans l'autre. Elle avait besoin de dessiner, pour évacuer tout ce qui s'est passé ces derniers jours, ces dernières semaines. Tout avait basculé, et elle voulait se libérer de ce qu'elle avait sur le coeur.

Pour cela, rien de mieux que de se balader et se poser quelque part, dans un endroit calme, pour dessiner, même des éléments qui paraissent pourtant si inutiles. Juste faire des croquis, tracer grossièrement des lignes, des cercles, pour former un paysage, une scène du quotidien. Pendant qu'elle dessinait, Maureen ne voyait pas le temps passer, elle était complètement dans sa bulle, et elle adorait cette impression d'être seule, l'impression que rien ne peut arriver si on ne l'imagine pas. En quelques sorte, elle refait le monde sur son bout de papier, juste avec un fusain ou un crayon.

Et donc Maureen était à l'affut d'un coin tranquille qu'elle n'avait pas encore exploité lorsqu'elle vit au loin une tête connue. Elle sut tout de suite qui c'était, avec sa guitare, sa coiffure brune savamment sculptée grâce à du gel moldu. Elle marcha vers lui d'un pas léger, ne voulant pas le déranger dans son activité. Il jouait merveilleusement bien, et avait une voix mélodieuse. Il était rare que la Serdaigle l'entende, mais elle savourait ces moments. D'ailleurs, en ce moment, ça lui ferait le plus grand bien de l'écouter et de se laisser allée par la musique.

Elle s'assied donc sous l'arbre et ferma les yeux. Elle repensa au jour où elle l'avait rencontré... Ou plutôt, quand Sarah le lui avait présenté. Son amie lui avait longtemps parlé de lui, précisant qu'il n'était pas comme tous les autres garçons. Pendant un moment, elle avait même cru que l'asiatique était tombée amoureuse ! Mais non, la concernée insistait sur le fait que c'était juste un ami, et Maureen trouvait cela merveilleux. Et puis il y a eu ce jour où elle allait dans son dortoir pour lire au calme parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire...

Elle avait traversé la salle commune et Sarah l'avait appelé. A ses côtés était assis Robbie. Elle avait tout de suite sut que c'était lui parce que Sarah a en horreur les garçons, sauf lui. Alors qu'elle ne l'avait pas encore rencontré, elle ne comprenait pas pourquoi lui et pas un autre, et puis elle a compris. Ce n'était pas le genre à se vanter de faire telle ou telle chose, d'être le plus beau, le plus fort, le plus aimé. Non, il était plutôt effacé, comme elle, ne parlait pas que de lui et ne perdait pas son temps en paroles inutiles. Et puis, il était calme. Maureen s'entendait bien avec lui et ils parlaient de temps à autres lorsqu'ils se croisaient.

Robbie ne semblait d'ailleurs pas avoir remarqué la présence de la sixième année et continuait de jouer. Et puis, la mélodie s'arrêta, tout redevint calme aux alentour, on n'entendait plus que le bruissement des feuilles qui se balançaient au gré du vent. Maureen s'en voulut de rompre le charme qu'avait lancé la musique.

- Salut. C'est très joli, comme d'habitude.

Elle tourna la tête vers le jeune homme et lui sourit. Elle pensait vraiment ce qu'elle disait, ne dirait rien si ce n'était pas le cas. La musique, elle connait. Depuis petite, elle joue du piano, même si elle est loin d'être douée et a un peu perdue la main. Depuis quand n'avait-elle pas touché un piano ? Cela remontait à tellement loin qu'elle ne s'en souvenait même plus. Peut-être il y a deux ans... ou trois.

Robbie n'avait pas bougé depuis déjà un bon moment. Assit dans l'herbe encore un peu fraîche, il composait, ce qui en soit n'était pas étonnant. Seulement, il lui arrivait aussi de faire autre chose. Il avait beau adoré la musique et le chant plus que tout, il y avait aussi d'autres domaines où il était bon et qu'il appréciait. Par exemple, il aimait beaucoup les enfants et il lui arrivait souvent, durant les vacances, de s'occuper de ses cousin, cousines ou même tout simplement de sa petite soeur. Avec eux, il pouvait être lui-même et jouer la figure adulte chose qu'il appréciait réellement. Robbie détestait qu'on le prenne pour un enfant. Il avait seize ans tout de même, il n'était plus un bébé. Un futur adulte, voilà ce qu'il était. Après tout, il serait bientôt majeur ! Bon, d'accord, encore sept mois à attendre mais quand même, ce n'était pas si long. Il était un futur artiste aussi, du moins l'espérait-il. Jouer le grand frère était intéressant mais cet été il aurait mieux à faire. Il espérait bien que ses parents accepteraient qu'il montre ses créations, paroles et mélodies à des professionnels. Qui sait ? Peut-être que cela allait changer sa vie ?

Mais avant tout, il était un étudiant à Poudlard et il le serait encore pendant au moins deux ans. Il était un serdaigle de cinquième année et en soit, pour le moment, c'était déjà pas si mal. Voilà une autre chose qu'il aimait : sa maison. Pour lui, rentrer dans la noble maison de Rowena Serdaigle était une fierté même si ça ne l'était pas pour son frère. Oui, le reste de la famille du côté paternel et sorcier était allé à gryffondor et alors ? Les bleus et bronze étaient tout autant respectables. Il était chez ceux qu'on cataloguait d'intellos ou de grosses têtes et il s'en fichait bien. Certes, ce n'était pas un génie mais il avait d'assez bonnes notes en cours. Et puis, lui, lù où il excellait, c'était dans les textes, l'écriture et tout ce qui touchait à sa plume. Ceci nous ramenant au pied de l'arbre, dans l'herbe verte du parc de l'école? Pris dans ses rêveries et ses pensées, il n'avait même pas vu la demoiselle qui comptait beaucoup pour lui bien qu'il se refuse à se l'admettre : Maureen Callaghan.

Cela lui avait fait beaucoup de peine d'entendre ce qui c'était dit sur elle et Wyller. Il ne savait pas pourquoi, mais il éprouvait une profonde haine envers cet abruti de préfet en chef qui n'avait pas su voir l'immense chance d'avoir à son bras une fille comme elle. Il lui avait fait du mal et il lui avait aussi probablement brisé le coeur et la petite serdaigle devait surement avoir du mal à s'en remettre. Seulement, ce n'était pas à lui de lui en parler ni même de la consoler. Pas qu'il ne l'aurait pas fait mais ce n'était pas le genre qu'il se donnait. Il était plutôt calme, discret, un garçon qu'on imagine se fichant des gens et des choses mais en réalité il avait plutôt peur de la gêner et de lui faire encore plus de mal. Si elle le voulait, elle ne parlerait et quoi qu'elle croit, il serait là pour elle, toujours...Les gens avaient de lui une fausse image, une idée reçue pour expliquer en des termes simplement son renfermement et son repli de soi. Ce n'était pas ça mais il se fichait bien que les personnes qu'ils ne connaissaient pas ou peu le sachent. Soudain, Maureen le sortit de ses pensées.
Elle avait sagement attendu qu'il finisse avant de prendre la parole, surprenant le jeune serdaigle

- Salut. C'est très joli, comme d'habitude.

La belle lui fit un sourire à damner un saint qui fit sourire à son tour le jeune bleu et bronze. Elle était très jolie comme d'habitude même si elle avait le tein assombri et les yeux un peu ternes. Il avait une brusque envie de la serrer contre lui et il la réfrena. Il n'avait jamais ressenti ça envers une fille avant, qu'est-ce qui lui prenait ? Il n'allait pas bien ou quoi ? Pourquoi il avait tellement envie de sentir ce petit corps chaud contre le sien et lui transmettre tout son soutien et son affection. Oui, parce qu'il devait bien admettre au moins ça, il avait de l'affection pour elle, beaucoup même mais il n'était pas prêt de l'avouer même sous la torture. Et malgré le fait qu'elle semblait ne pas être au mieux de sa forme, elle l'écoutait et le complimentait. Il avait donc répondu tout naturellement

- Tu es bien gentille. C'est encore à l'étude mais pour une fois je dois dire que j'en suis assez satisfait. Je l'ai écrite pour une amie qui m'est chère

Il ne savait pas pourquoi mais il avait envie de lui dire. Lui faire comprendre que cette mélodie était pour elle et les mots tout autant. Il espérait toutefois qu'elle le prendrait bien et qu'il n'y verrait pas là plus que ce qu'il y avait.

Maureen regarda Robbie lui sourire. C'était un charmant garçon, quelqu'un avec qui elle se sentait bien, mais c'était tout, ça s'arrêtait là. Il n'était qu'un ami avec qui elle plaisantait, pouvait parler de tout et de rien, s'amuser. Mais elle ne ressentait rien d'autre pour lui. C'est pour cela qu'elle aimait être avec lui : elle n'avait pas besoin de cacher quoi que ce soit, et ça lui avait permis de prouver, à elle et aux autres, qu'une amitié entre garçon et fille peut exister sans arrières pensées. Elle l'écouta la complimenter, en ria, et puis il lui avoua qu'il avait composé cette mélodie pour une amie qui lui est chère.

- Oh ! Elle a bien de la chance cette amie !

Que Robbie compose pour quelqu'un qui lui était cher n'était pas surprenant : il prenait son inspiration de tout et n'importe quoi, la plupart du temps il la prenait des gens qui l'entouraient. Et elle, elle écoutait, essayant de deviner ce qu'il a voulu exprimer avec ces accords, ce rythme. Elle comprenait parfaitement son besoin de jouer, tout comme elle a besoin de dessiner. C'est une sorte de liberté, un relâchement pour ne plus faire tout à fait partie de ce monde. C'est pour cela que ses dessins, ses croquis, ses peintures, étaient tous aussi différents les uns que les autres. Quelques fois elle préférait utiliser le fusain, ou le crayon, pour exprimer sa colère, sa tristesse. Et puis lorsqu'elle était plus joyeuse, elle peignait ou se servait de pastels. C'est ainsi qu'on pouvait facilement s'imaginer ce qu'elle avait voulu exprimer, extérioriser.

Et puis, quand elle pratiquant, elle se sentait autre part, comme dans un monde parallèle où plus rien de réel n'existait. Elle s'inspirait de la nature, des gens, de ses sentiments, de ses rêves... Un peu de tout en réalité, et elle les modelait à sa guise, comme de la pâte à) modeler, pour les faire devenir autre chose. Elle imaginait bien que Robbie ressentait la même chose en composant. Il devait se sentir libre, être dans son petit monde, dans sa bulle, et mettait des notes, des sons, sur ses mots, et ses ressentis. Elle se demandait ce qu'il avait bien put vouloir dire dans la mélodie qu'elle venait d'écouter. Elle était arrivée à la fin et n'avait donc pas eu tout le morceau mais devinait que c'étaient des sentiments assez forts.

- Et serait-ce trop indiscret de te demander qui est-elle ?

Maureen était presque sûre que ce soit pour Sarah. Après tout, ils se connaissaient tous les deux depuis longtemps et même s'il n'y avait rien de spécial entre eux, ce devait être une source d'inspiration incroyable pour une mélodie. Une fille aussi intrépide, si spéciale et en même temps si timide, qui porte en horreur l'amour, et qui est parfois très imprévisible. Combien de fois Maureen s'était-elle mise à la dessiner en train de lire un bouquin ou faire ses devoirs ? Elle aimait bien aussi la dessiner avec des vêtements plus féminins pour la taquiner. Elle lançait même parfois un sort pour que la Sarah dessiné tourne sur elle-même pour faire gonfler une jupe bouffante.

Elle-même ne porterait jamais ça, mais elle trouvait cela drôle de voir une tout autre Sarah. Elle se demanda si Robbie connaissait Stacy. Peut-être que oui. Après tout, elle était l'amie de Sarah depuis plus longtemps ! Mais bon, en connaissant Robbie, il n'aurait peut-être pas trop apprécié Stacy qui était beaucoup plus... différente ? que Sarah et elle-même. Ca ne signifiait pas qu'elle n'était pas gentille, loin de là !

Elle regarda la guitare de Robbie et repensa à ses leçons de piano, quand elle était plus jeune. Il fallait qu'elle s'y remette, elle aimait sentir le contact des touches sous ses doigts, produire une mélodie au son délicat. Peut-être même qu'un jour, elle proposera un duo avec Robbie, rien que pour avoir l'impression de ne pas jouer pour rien... Avoir l'air utile.

Robbie se sentait pousser des ailes quand la belle de ses pensées se trouvait à ses côtés. Jamais il ne lui dirait à elle, déjà qu'il se refusait de se le dire à lui, mais elle était bien plus que les autres filles. En fait, à part Sarah qui était son amie, il n'aimait pas spécialement le genre féminin mais elle, elle, elle était si...Différente. Jolie au naturel. Elle n'avait pas besoin de se maquiller comme une citrouille volée ou de paraitre, elle était...Tout simplement. Elle était si pure que ça en troublait le jeune homme. Comment une fille comme elle, aussi douce et gentille pouvait exister, sincèrement, il se posait la question. Mais il n'aurait jamais la réponse. Il savait bien qu'elle ne s'intéressait pas à lui, et il en désespérait d'ailleurs mais c'était ainsi et il ne voulait pas tout gâcher. De toute manière, il ne savait même pas y faire avec les filles, il n'en avait même jamais embrassé ! Il rougissait rien que d'y pensé et préféra de nouveau se concentrer sur sa mélodie, la mélodie qu'il avait écrite pour elle. Cette chanson était simple, légère et douce, comme elle en fait. Il se demandait cependant comme elle prendrait le fait que c'était pour elle. Elle lui avait en effet demandé

- Oh ! Elle a bien de la chance cette amie ! Et serait-ce trop indiscret de te demander qui est-elle ?

Il n'avait qu'à pas lui dire que c'était pour une personne qui lui était chère, maintenant c'était trop tard. Ou il mentait en disant que ce n'était pas pour elle ou il crachait le morceaux en espérant qu'elle le prenne bien. Il soupira avant de répondre d'une petite voix

- Euh...Non...Enfin...En fait, c'est pour redonner le sourire à une fille géniale...En fait...Elle est pour...Toi

Il baissa la tête, ne voulant pas voir la réaction de la belle serdaigle. Il ne voulait pas qu'elle se méprenne ou qu'elle pense qu'il avait le béguin pour elle, même si c'était vrai. Enfin, il ne savait plu dut tout où il en était mais il savait que tout ne dépendrait que d'elle. Peut-être qu'elle serait touchée de ce geste. Il se décida même à ajouter

- Je..Je ne comptais pas te le dire au début mais quand je t'ai vu arrivé, j'ai vu que tu semblais triste et j'espérais que ça te...Remonterais le moral de te le dire maintenant même si elle n'est pas finit

Il avait toujours la tête baissée, presque collée à sa guitare, de peur de voir ce qui pouvait se passer dans les yeux de la belle Maureen. Ils étaient là, dans le parc, à l'abris des regards, dans ce décor sublime. Il n'avait envie que d'une chose, voir à nouveau un beau sourire et les yeux pétillants de la belle demoiselle qui avait su sans même qu'il le sache, conquérir son coeur de pierre...




[ pardon mille fois du retardn c'est impardonnable !!!!! ]

Maureen entendit le soupire de Robbie. Le genre de soupir que l'on pousse quand on a fait un choix, qu'on baisse les bras pour finalement s'être décidé à faire quelque chose longtemps refoulé. Maureen connaissait ce soupir, elle l'avait laissé échappé maintes fois. Quand elle ne voulait pas dire à ses parents ce qui lui était arrivé à l'école par exemple. Ou quand elle s'apprêtait à avouer quelque chose. Elle était tout ouïe, l'oreille tendue pour savoir quelle réponse lui demandait autant de courage. Elle le sut bien vite. Son visage passa tout d'un coup à la couleur rouge pivoine. Pour elle... Rien que pour elle... Pour elle, une "fille géniale". Elle était contente de savoir qu'il pensait qu'elle l'était, géniale. On ne lui avait jamais dit, et elle trouvait que c'était un peu trop... trop fort. Mais elle était touchée, qu'il compose une de ses magnifiques chansons rien que pour elle.

Elle sourit et allait répondre quand il ajouta quelque chose. Alors il avait remarqué... que son sourire avait disparut, qu'elle était triste... Une personne qu'elle ne connaissait pas n'aurait jamais put croire qu'elle était malheureuse mais lui, il l'avait remarqué, il avait vu cette lueur absente de son regard. Son sourire s'effaça. Non, elle n'allait plus très bien, mais ça passera.

Elle s'approcha de Robbie et elle le prit entre ses bras, dans un câlin d'affection. Elle l'aimait beaucoup. Pas comme Jesse, non, comme un ami, un simple ami. Elle se sentait bien avec lui. Parfois intimidée, franchement gênée, certes, mais elle aimait bien être avec lui.

- Merci Robbie.

C'était un merci qui venait du fond du coeur. Il essayait de lui rendre le sourire, et elle lui en était reconnaissante, même si une chanson ne pourrait pas tout faire. Elle aurait eut tellement envie de pleurer, là tout de suite, maintenant, sur l'épaule de Robbie, mais elle se refusait à verser la moindre larme.