C'est Plus Fort Que Moi [Cha]

Bien sur que non ! Elle n'avait pas trouvé du premier coup. Elle avait mentionné plusieurs ingrédients donc ce n'était pas trouvé du premier coup. Elle réflechissait tout haut ?

« Donc ce n'est pas du premier coup ! »

Elle avait prit son temps et c'était tant pis pour elle. « il faut m'écouter quand je parle. »

Et la, il ne céderait pas. Car il avait bien dit du premier coup. Et en jouant un peu trop, elle en avait perdu la partie. Mais en revanche … elle le traitait de tricheur ? Il haussa un sourcil pas très ravi de ses propos ! Lui un tricheur ? Elle jouait pas très longtemps avant de prendre la mouche.

Il ne s'était jamais vraiment disputer et c'était un trait de caractère qu'il n'appréciait pas trop chez sa belle. Pire !!! elle était comme Alicia ! Fallait pas non plus trop plaisanter avec sa mère. Pfff !

« Tricheur ? Carrément ? » dit il calmement en haussant simplement un sourcil. Soit ! Finalement la soirée risquait de tourner court. Et l'air boudeur, Charlotte quitta la réserve. Il n'ajouta pas un mot. Sur ce coup, il était peut être perfide, mais certainement pas tricheur. Voilà un qualificatif qu'il n'appréciai vraiment pas.

Il marcha légèrement en retrait de la jeune femme, ne risqua pas de céder a ce caprice. Surtout qu'il devait avouer qu'elle était ravissante quand elle bougdait. Très mignonne même ! Son regard semblait pouvoir tuer sur place.

Mais peut importe, qu'elle boude, comme disait Alicia, si la douleur ne passe pas avec le temps, le mauvais caractère oui !

Ils grimpèrent au second étage et direction les toilettes de Mimi la pleurnicheuse. Une chance, des que Rabastan arrivait elle fuyait. Faut dire qu'il n'avait pas supporter qu'elle vienne pleurnicher a ses oreilles un jour il se planquait dans ses toilettes pour éviter son frère en première année.

Une fois dans la pièce, il prononça les mots magique et l'ouverture s'actionna. Il glissa le premier sans un mot pour la jeune femme et une fois en bas, il avança sans attendre la jeune femme.

Une fois dans leur salle, il posa les ingrédients sur les étagères, libérant les poches de sa cape.

Charlotte avançait toujours en silence. Sa mauvaise foi la faisait se taire. Elle ouvrait la route, mais sentait Rabastan marcher derrière elle, à quelques pas.

Ils ne rencontrèrent personne pendant leur ascension jusqu'au second étage. Arrivée dans les toilettes désaffectées, elle s'effaça pour laisser le sorcier ouvrir l'entrée secrète. Elle vit s'y engouffrer sans l'attendre, à son tour, elle se laissa glisser dans l'ouverture. Arrivée en bas, elle vit que Rabastan ne l'avait pas attendu. Elle poursuivit donc sa route seule, connaissant bien le chemin maintenant.

Quand elle passa le seuil de la Chambre de Salazar, elle s'arrêta et s'appuya contre la pierre froide du mur. Son regard glissa sur le sorcier qui était en train de se délester de son larcin.
Elle finit par s'approcher en silence du sorcier qui lui tournait toujours le dos. Ses pas ne faisaient aucun bruit sur le sol de la Chambre de Serpentard. Elle ne savait pas si le Vert et Argent l'avait entendue approcher ou non.

Elle entoura le sorcier de ses bras, posant sa tête contre le dos du Serpentard.

- Rabastan ... murmura-t-elle simplement.

Elle ne bougea pas, restant collée quelques instants contre le sorcier. Elle ferma les yeux et les rouvrit quelques secondes après.
Son regard se posa alors sur la pièce.
Tant de choses c'étaient déroulées ici. Et à ce souvenir, une douce chaleur emplit la sorcière.

Elle desserra son étreinte et bougea, venant se placer devant Rabastan. Elle se dressa sur la pointe des pieds et captura ses lèvres pour un baiser où sa langue furtivement vint se mêler au jeu.

- Ca ... c'est ... pour ... avoir dit ... que ... tu trichais ...

Elle ponctuait chaque mot par un baiser de plus en plus enflammé. Nouant ses bras autour du cou de Rabastan, elle se colla un peu plus contre lui.

Tous les ingrédients trouvèrent leur place sur une étagère du bureau de Salazar. Le directeur de leur maison était le sorcier le plus brillant du monde de la magie. Il fallait le faire quand même … Construire dans le plus grand secret, une pièce si bien dissimulé que personne n'en avait trouvé l'entrée, sauf eux !

Normal, ils étaient les plus talentueux; et il était un des seuls dans l'école a parler le fourchelang. Enfin il en avait des notions. Il avait commencé a l'apprendre à Riyad ! Un ami de son père le parler et il lui avait donner les bases. Ensuite le lord avait continué a lui enseigner.

Il prit mit la main dans la poche intérieure de sa cape, vérifiant que la potion était toujours la. Il ne lui manquait qu'un seul ingrédient et celui la, seule Charlotte pourrait le lui donner. Mais quand même … du sang ? Il n'aurait pas pu utiliser autre chose comme de la salive, ou un cheveux. C'était plus facile a obtenir.

Il senti alors les bras de Charlotte autour de sa taille, la jeune femme posa sa tête contre son dos. Il jeta un coup d'œil en arrière, observant le doux profil de sa belle. Quelques minutes s'écoulèrent et Charlotte desserra son étreinte. Si elle croyait qu'avec un petit câlin et des baisers, ca allait passer, elle avait tout faux !

Il n'était pas faible. Elle allait devoir ramer pour qu'il retrouve le sourire. Et Charlotte vint se planter devant lui. Elle se mit sur la pointe des pieds, capturant ses lèvres. Un baiser non rendu pour le premier, ca serait bien trop facile autrement, comme il le disait, elle allait devoir ramer.

Plusieurs baisers s'enchainèrent et un mot était prononcé entre chaque. Des baisers non rendu, non ! Ses lèvres ne bougeait pas … un … Deux … trois baisers. Son cœur s'accélérait et ses lèvres ne demandaient qu'une chose … Quatre ! Des baisers ou elle transmettait toujours plus de passion, et pour le cinquième, il craqua. Ses lèvres répondirent avidement a ce baiser, sa langue s'y mêlant aussitôt. Il sourit capturant les bras de sa belle se nouèrent autour de son cou, et qu'elle se colla a lui.

Il posa ses mains sur la taille de la jeune femme, serrant encore plus son corps contre le sien, et répondant à un baiser qui commença a s'éterniser. Un jeu de lèvres si soyeux, si doux et si passionné qu'il en oubliait même que deux secondes avant, il n'était pas des plus ravis.

De longues minutes s'écoulèrent, durant lesquelles la chaleur de son corps ne cessa d'augmenter, un baiser enflammé qui lui fit monté le rouge au joue, sa respiration ne faisant que s'accélérait.

La réaction de Rabastan ne fut pas immédiate. Il se passa quelques baisers - quatre pour être précise, avant que Rabastan ne rende les armes au cinquième baiser. Elle sentit les mains du sorcier se poser sur sa taille et l'attirer un peu plus contre.
Et le baiser dura, dura ... noyant la sorcière sous un flot de frissons délicieux. Il sembla alors que la température avait fortement augmenté dans la chambre cachée aux yeux de tous. Charlotte prit plaisir à faire encore durer ce baiser et tandis que leurs lèvres et leurs langues continuaient leur danse enflammée, les mains de Charlotte se mirent en mouvement. Lentement d'abord puis avec une certaine fébrilité, elles s'attaquèrent à la cape du sorcier, pour l'ôter. C'était un vêtement de trop ici. Rabastan avait vidé auparavant ses poches des ingrédients volés dans la Réserve, il n'en avait vraiment plus l'utilité. La cape tomba au sol sans un bruit.
Les lèvres de Charlotte reculèrent doucement. Elle darda sur Rabastan son regard brillant.

- Rabastan ...

Ce ne fut qu'un souffle, qu'un murmure qu'elle jeta à son oreille, avant de déposer ses lèvres sur la peau tendre du cou du jeune homme. Sa langue y laissa une trace humide tandis qu'avec une lenteur infini, les baisers se déplacaient lentement en direction de la bouche du sorcier.

C'était si bon ! Beaucoup trop délicieux ! Un baiser, des lèvres, un parfum : le mélange idéal pour lui faire perdre la raison. Comme ce sir la, quand il l'avait trouvé plongé dans un gros livre de magie noir et qu'il ne l'avait jamais trouvé aussi belle.

Le baiser se fit bien plus passionné. Le corps de Charlotte contre le sien ne faisait qu'augmenter son plaisir. Il sentait sa poitrine s'écraser contre son torse, créant en lui mille frisson tous plus délicieux les uns que les autres. Les doigts de Charlotte commencèrent a courir sur son torse, avant de dégrafer sa cape. Celle ci tomba sur le sol. Il ne sentit que le tissu effleurait ses jambe avant d'atterrir a ses pieds.

Elle continua sa douce torture, captura sa peau, murmurant au creux de son oreille. Un murmure qui le rendit encore plus brulant. Son prénom … elle avait une façon si délicieuse de le prononcer. Jamais plus il ne pourrait se passer d'elle, elle était sa vie, son avenir, et surtout son présent. U,n présent des plus délicieux. Elle était sa femme et ce n'était bientôt qu'une question de semaine pour qu'ils puissent enfin unir leur âme pour l'éternité.

Il posa alors ses mains sur la taille de sa belle, et mit fin au baiser s'approchant de l'oreille de la jeune femme. Il murmura alors.

« Je ne suis pas encore a ta merci. Tu peux encore te rattraper en devinant l'ingrédient secret. Mais avant ca, tu ne peux que me toucher avec tes yeux ! »

il releva la tête, un sourire tentateur aux lèvres. Il se dirige alors vers le bureau. Pour faire la potion de grossesse il avait apporté des couvertures et des coussins pour être mieux installé Il attrapa le tout, le mettant sur le sol, reposant les yeux sur sa belle.

« La couverture de madame est avancé ! » Une phrase pour lui donner un petit aperçu de ce que ce sera quand elle aura trouvé l'ingrédient secret.

Cette fois ce fut Rabastan qui mit fin au baiser et inversant les rôles, ses lèvres frôlèrent son oreille tandis qu'il lui murmurait quelques mots. Charlotte ouvrit grand ses yeux, mi -fâchée, mi-amusée par la tournure que prenaient les événéments.
Elle le laissa s'éloigner sans rien dire, le suivant du regard. Un regard intense et brûlant d'envie. Elle le regarda installer la couverture au sol.
Charlotte sourit, et s'avança tête haute et regard fier jusqu'à sa couverture. Au lieu de s'installer, elle resta débout à observer Rabastan.

- Ainsi je n'ai droit qu'à mes yeux pour te toucher ?

Elle laissa échapper un petit sourire malicieux.

- Mais dis-moi ... lui chuchota-t-elle alors. Et si je ne veux pas me contenter que de cela ? Si je veux plus ...

En une seconde, elle sortit sa baguette et la pointa vers Rabastan. Une nouvelle lueur s'était allumée dans l'émeraude de ses yeux ...

- N'aurais-tu pas peur que j'use de magie sur toi ? Un Stupéfix et plus question pour toi de te ... défiler ...

Elle prit un petit air menaçant, faisant bouger lentement sa baguette ...

- Tu serais à ma merci ... Définitivement ...

Bon, ce ne serait pas très amusant, un Rabastan stupéfixé ... De toute façon, elle n'arriverait pas à cette issue. Il lui suffisait de trouver ce fameux ingrédient ... Et elle avait déjà peut-être une idée ...

- Enfin ... Nous verrons cela ...

Sans ranger sa baguette, elle vint se rapprocher de Rabastan. Sans le toucher, elle n'avait pas oublié ses paroles ...

- Pour ton ingrédient mystère ... N'avais-je pas droit à des indices ?

Rabastan posa un regard sur la belle jeune femme qui l'accompagnait. En effet, elle avait bien saisi. Mais la suite, il ne la comprit pas trop. Si elle ne voulait ps que ca ? Si elle voulait plus ? Elle n'aurait rien ! Elle n'allait certainement pas l'avoir avec ses grands yeux et ses doux sourires.

Mais la suite lui prouva qu'elle ne comptait pas agir avec des sourires, des mots doux et des petits regards plein de sous entendu. Elle dégaina alors sa baguette, la pointa sur lui. Alors déjà, il n'appréciait pas trop d'avoir une baguette pointé sur lui, mais en plus, c'était absolument excitant ou charmant, ou sensuel ! Non loin de la …

il ne dire rien, ne cillant même pas des yeux, un lueur froide ternissant son regard. Elle trouvait ca existant ? Elle avait déjà fait le … il stoppa net cette pensée. Charlotte n'avait rien fait avec ses exs ! Et puis il pouvait parler lui. Enfin … Niveau ex, il avait aussi son palmarès. Enfin pour l'heure, elle employait la très mauvaise méthode.

Un stupéfix ? Ça ne l'enchantait guère. « Ca peut etre une bonne idée quand on est égoïste et qu'on en a rien a faire de ce que ressent l'autre. »

La, il n'apprécierait vraiment. Il savait que Charlotte plaisantait et qu'elle n'userait jamais de la magie sur lui … enfin pour lui faire mal ou le rendre immobile. Mais si elle voulait le ligoter, il n'avait rien contre. Son regard lissa sur la couverture. Il inspira une bouffé de désir le parcourant, avant de reposer les yeux sur sa belle. Charlotte s'approcha de lui, baissant enfin sa baguette. Ses dernières phrases, il ne les entendit pas, voyant juste que le jeu de Charlotte n'était absolument pas drôle.

« Ça me refroidi plus qu'autre chose, une baguette pointé sur moi. Alors j'avoue que j'ai oublié les règles du jeu ...»

Un petit sourire charmeur se dessina sur ses lèvres. Oui ! Ça l'avait tellement déconcentré cette baguette qu'il ne se rappelait plus des règles ...

Il y eut un petit cling quand Charlotte ouvrit la main et que sa baguette tomba au sol, elle rebondit avant de rouler un peu plus loin.

- Tu as raison, ce n'est guère une bonne idée ...admit-elle.

Ainsi cela avait fait oublié les règles à Rabastan ...

- Alors il est de mon devoir de te rafraîchir la mémoire ...

Prenant bien garde à ne pas toucher le sorcier, car avait-il oublié aussi cela ? elle se pencha vers son oreille.

- Je suis censée découvrir le dernier ingrédient mystère ... Et si je le trouve, tu seras à mon entière merci ... Si je le trouve, répéta-t-elle d'une voix suave.Je dois te ... punir ... pour tes deux vols ... Tu te souviens tes vols ... ingrédients et mini bout de gâteau ...

Elle s'interrompit quelques secondes.

- Il me semble que j'avais droit à échanger des baisers contre des indices ...

Elle fronça des sourcils.

- Mais comment faire puisque je n'ai pas le droit de te toucher ... pour t'embrasser c'est embêtant ...

Elle haussa les épaules ... et recula.

Puis, elle se laissa tomber sur la couverture et s'assit. Levant le regard vers Rabastan, elle sourit.

- Je vais donc devoir faire marcher ma tête ...

Une bruit sourd se fit entendre, Rabastan n'en comprit pas de suite l'origine. Son regard se posa sur le sol, ou la baguette de Charlotte était tombé, pour rouler quelques mètres plus loin. Elle admit alors que c'était une mauvaise idée. Ça le rassura, au moins, elle n'avait pas de délire bizarre.

« Oui enfin, une baguette ca peut être aussi utile ... »

elle aurait pu le ligoter et lié la corde au sol pour l'empêcher de bouger. Enfin ca c'était dans la mesure ou elle ne trouvait pas l'ingrédient secret.

Elle s'approcha alors très prêt de lui, mais sans le toucher. Des murmures au creux de son oreille qui le firent frissonner de plaisir. Une chaud chaude, suave, sensuelle. Son cœur s'accélérât d'un coup oubliant tout, ne se concentrant que sur ses murmures, sa proximité et ce parfum si enivrant. Un mélange qui le faisait fondre et lui donnait toujours envie de plus.

Mais en revanche … C'était ca les règles du jeu ? Alors il avait du mal s'exprimer, ce qui était fort possible aussi. Elle argua alors un droit de moyenner des indices contre des baisers ? Comment faire sans le toucher ?

« et bien trouve sans indice ! » une voix tentatrice. D'un autre coté, en raisonnant bien elle pourrait trouver. Ces derniers temps, il n'avait que la grossesse de Charlotte en tête.

« en revanche, c'est moi qui vais te punir. »

Il se laissa tomber sur la couverture, face a elle, un sourire empli de sous entendu au lèvre.

« Tu n'écoutes pas bien, ou alors ne sais pas punir les gens. »

Il posa alors sa main sur la taille de sa belle. Lui, il avait le droit de la toucher non ? « Si tu trouve, je me laisse faire, je ne proteste pas a ma punition, mais que tu trouve ou pas, je mérite une punition non ? Une double punition même ! « 

Son regard s'était posé sur sa main, qui remontait lentement sur le corps de Charlotte, effleurant juste du bout des doigts la poitrine de sa belle, avant de venir caresser sa nuque, et ses cheveux court qui lui donnait une allure de femme fatal, séductrice. Elle était divine. Il se pencha alors, capturant entre ses lèvres le cou de sa belle, un cou qui ne demandait qu'a être embrassé, des baisers enflammé, intense, plein de désir. Une torture des plus exquise pour sa belle … Enfin il l'espérait.

Il mit fin a cette torture, se redressant et rivant son regard sur sa belle.

« Maintenant a toi de deviner ! »

Le regard enflammé de Charlotte se posa sur Rabastan, suivant le moindre de ses gestes. Il allait la punir ? Oh oh ...

- Et bien je ne demande qu'à voir, murmura-t-elle dans un souffle si bas qu'il en était presque inaudible.

Le coeur de la Verte et Argent battait la chamade tandis que Rabastan la rejoignit à son tour sur la couverture. Ce sourire qui lui adressa ... Elle se sentit comme fondre de l'intérieur comme si un incendie la liquéfiait peu à peu. Elle sentit sa gorge devenir très sèche, tandis que sa main effleurait à peine son corps.
Elle expira bruyamment chassant l'air entre ses lèvres entrouvertes. Elle aurait voulu murmure le prénom de son sorcier, mais aucun son ne parvenait à sortir.
Elle sentit les lèvres du sorcier capturer son cou. Un long frisson la parcourut, elle ferma les yeux et renversa un peu plus la tête en arrière, offrant mieux son cou à cette divine torture. Elle aurait voulu enlacer le sorcier, lui rendre la pareille, mais pour l'heure, elle n'avait pas le droit de le toucher.

Rabastan détacha soudain ses lèvres de sa peau. Elle sentit son regard plonger dans le sien. Elle fut incapable de lui répondre immédiatement. Son coeur battait tellement vite ...

- Facile à dire ... Deviner ... Tu m'as emmêlé toutes mes idées ... frissonna-t-elle une nouvelle fois.

Un petit sourire apparut.

- Je vais faire des bêtises plus souvent ... Si c'est cela une punition ... Je n'ai plus envie d'être sage...

L'autre question était de savoir si la punition était à la hauteur de la bêtise...

Mais pour l'heure, elle avait un ingrédient secret à trouver. Elle secoua la tête, et se mit à réfléchir tout haut ... En prenant garde dans ses réflexions de ne pas laisser échapper le nom d'un ingrédient ... Sinon Rab considérerait qu'elle n'aurait pas trouvé du premier coup.

- Cet ingrédient mystère ... C'est pour la potion que tu m'as montrée ... Ce parchemin planqué là-bas dans ta cape ...

Elle pourrait aller le récupérer, mais ce ne serait pas du jeu ...

- Et ça, je l'ai déjà vu ... C'est la page que tu as arraché l'autre jour ... Donc grimoire de médicomagie ... en rapport avec la grossesse ...

A ces mots, elle posa instinctivement une main sur son ventre.

- Ensuite, bizarrement, cet ingrédient tu ne l'as pas pris dans la réserve ... Soit c'est un truc hyper rare ... mais bon pourquoi vouloir faire cette potion si l'ingrédient est introuvable ... Soit l'ingrédient n'est pas chez Slughy, il faut le commander ... Comme tu as l'air pressé ... nous serions passé par la volière pour que tu envoies un hibou le chercher ...

Elle secoua la tête.

- Mais ce n'est pas ça ... Cette potion est en rapport avec moi ... Donc l'ingrédient mystère l'est aussi ...

Son regard brillait d'excitation, elle savait qu'elle brûlait !

- Il ne doit pas être si facile à prendre sinon tu l'aurais sans doute obtenu ...

Elle se redressa vivement. Se tenant assise sur la couverture, bien droite. Elle pencha la tête vers Rabastan.

- Mon sang ?proposa-t-elle.

Ca ne pouvait qu'être cela: le cheveu, il pouvait l'avoir presque quand il voulait ... La salive ... avec leurs nombreux baisers ce n'était pas un problème ... Donc le sang venait en toute logique ...

Rabastan sourit pleine d'envie. Il lui avait embrouillé les idées. Tiens donc … voilà une bine joli compliments ! Son regard glissait sur le corps de Charlotte lui donnant envie. Mais n'était ce pas a cause d'une soirée comme ca qu'ils étaient aujourd'hui dans cette situation ? Sans doute ! Mais tant pis, le mal était déjà fait. La soirée a venir ne changerait en rien leur situation.

Charlotte se mit donc a raison a voix haute. Il l'écouta, son sourire s'agrandissant au fur et a mesure de ses raisonnements. Un sourire qui voulait dire qu'elle était sur la bonne voix, qu'elle était proche de se bruler. Un sourire aussi fier du raisonnement de sa belle. Elle était douée, très intelligente.

Et voilà ! Il détourna les yeux sur sa cape ou se trouvait la potion quand elle lui murmura l'ingrédient dans le creux de l'oreille. Son cœur accélérât d'un coup. Elle avait trouvé. Il lui prit délicatement le poignet le portant à ses lèvres, et le capturant dans de doux baiser. Zone érotique ? Il allait bientôt le découvrir.

Au bout de plusieurs minutes, il releva les yeux sur elle, le regard brulant d'envie. Il se pencha vers elle, murmurant au creux de son oreille.

« Trouvé ! Tu peux faire ce que tu veux de moi ! »

Il recula la tête, rivant son regard dans celui de sa belle.

Avait-elle trouvé ? Elle n'en savait rien ... Le sorcier ne lui répondit pas immédiatement. Il se contenta d'attraper son poignet et de le porter à ses lèvres ... Sous la caresse de ce baiser, Charlotte ferma les yeux. Heureusement que la sorcière était déjà au sol, assise, sinon elle serait sans doute tombée ... ses jambes auraient refusé de la porter. Elle déglutit et inspira plusieurs fois. Par Salazar, ce n'était "qu"un baiser" mais en même temps c'était bien plus que cela ...

- Rab ...

Un murmure mêlé d'un gémissement ou l'inverse ...

Trop tôt cette délicieuse torture se termina. Elle devait avoir le regard aussi brûlant que celui du sorcier.
Ce fut à peine si elle entendit les paroles lui confirmant sa "victoire". Par contre, les derniers mots ... Elle les entendit très bien.
Son sourire s'agrandit.

- Ce que je veux ... répéta-t-elle.

Il y avait de quoi rester songeuse ... Une foule de possibilité s'offrait à la sorcière.

Charlotte bougea et vint se rapprocher encore plus du sorcier. Elle porta sa main droite à la joue du Vert et Argent et la caressa tendrement.
Puis avec douceur et rapidité, elle débarrassa le sorcier de son haut. Rabastan se retrouva torse nu. Alors délicatement, la sorcière caressa son torse. Puis elle explora de ses mains et de ses baisers la peau, ne laissant aucune partie inexplorée.
Elle s'arrêta un instant et releva la tête. Son regard était comme fiévreux, empli de désir.

- Allonge-toi, lui intima-t-elle dans un souffle brûlant.

Une délicate odeur de vanille des Bermudes l'enivra. Une si douce odeur ! Elle suffisait a le rendre fou. Et cette peau couleur de miel, qui semblait respirer le soleil. Il effleura la nuque de sa belle du bout des doigts. Elle était si belle, il n'arrivait pas a détacher son regard d'elle.

« Oui ! » un murmure brulant. Elle rendrait tout simplement fou, fou de désir et fou d'amour. Elle pouvait faire de lui tout ce qu'elle voulait, elle n'avait même pas a demander, elle prenait, tout … Des mots qui lui laissèrent imaginer les plus douces de torture. C'est vrai qu'il avait été méchant ! Le vol était quand même puni par la loi, et en plus il avait récidiver.

Une caresse sur sa joue … un frisson de plaisir. Elle avait les mains si douce. Et la seconde d'après, il relevait les bras pour laisser glisser son pull. Torse nu face a sa belle … C'était dangereux ! Ils devaient rester sage jusqu'au mariage … Et puis non ! Il avait envie d'en profiter. Au fond, il n'y avait plus aucun risque.

Charlotte caressant son torse, créant en lui mille frisson, de la douceur, de la passion … Et des baisers brulant. Il avait l'impression qu'elle lui passé un fer chaud sur la peau, que chacun de ses baiser laissaient en lui une empreinte.

Il avait fermé les yeux, savourant chaque moment de ce début d punition. Il rouvrit lentement les yeux a sa demande, croisant le regard de sa belle. Un regard avide, fiévreux. Le sien était pareille. Il la désirait ! Il la voulait ! Il voulait revivre ces sensations, cette puissance, cet amour.

Il obtempéra de suite, s'allongea sur la couverture.

Les battements de coeur de Charlotte s'étaient accélérés. Le rouge avait envahi ses joues tandis que ses mains continuaient ses caresses. Le sorcier s'exécuta sans broncher et il se retrouva allongé sur la couverture. Charlotte s'en désintéressa quelques secondes le temps d'attraper un cousin. Avec douceur, elle souleva la tête du sorcier et glissa le cousin sous sa nuque, histoire qu'il soit confortablement installé. Elle lui sourit et ses lèvres effleurèrent les siennes. Pas un baiser, juste une caresse ... douce et délicate.
La sorcière bougea à son tour et vint s'installer à califourchon sur les cuisses du Serpentard. Avec lenteur, ses mains reprirent l'exploration par vague de caresses du torse du sorcier. Son regard, lui, restait accroché dans les prunelles de Rabastan. Charlotte se pencha en avant de nouveau ses lèvres semèrent sur son torse une myriade de baiser, parfois légers comme un souffle, parfois plus approfondi et pendant lesquels sa langue se joignait aux lèvres. Cette dernière s'attarda longuement au niveau du nombril du sorcier, goûtant la peau, y dessinant des arabesques imaginaires torturées. Puis lentement, elle abandonna cette partie du corps pour remonter à l'assaut, avec lenteur et gourmandise. Les baisers de Charlotte s'attardèrent un instant au niveau du cou puis regagnèrent la bouche du sorcier. Ce fut une nouvelle valse enfiévrée qui donnait presque le tournis à la sorcière. Son désir était si intense, son envie du sorcier tellement puissante. S'allongeant presque sur Rabastan, entre deux baisers, elle lui murmura quelques mots.

- J'ai tellement envie de toi ...

Rabastan s'allongea sans se faire prier. Après tout c'était sa punition et elle voulait le faire parler sur cette potion a faire. Mais pour l'heure, il était tout a elle, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de lui, et il respectait les termes du contrat.

Il s'allongea donc sur la couverture. Il allait saisir un coussin mais déjà sa belle pensait a son confort et lui releva la tête pour venir placer un sous sa nuque. Rabastan reposa sa tête sur le confortable coussins. L'avantage était qu'il avait tout le loisir de l'admirer maintenant.

Sa belle s'installa alors a califourchon sur ses cuisses, Rabastan posant alors son regard sur elle. Elle était si belle.

Et Charlotte commença la plus lente et la plus exquise des punitions. Ses lèvres parsemaient sa peau de millier de baisers plus divin a chaque fois. Des frissons naquirent partout en lui, rendant la torture de plus en plus insupportable. Mais c'était si bon, bien mieux que la dernière fois, bien mieux que ce qu'il avait connu. Car là au moins, il agissait en pleine connaissance de cause, la dernière fois … Il avait eu l'impression que c'était plus qu'une obsession, comme une nécessite pour lui, que sans ça, il ne pourrait pas survivre.

La en revanche, il savait ce qu'il faisait. Un contraste plutôt inquiétant quand même. Rabastan rouvrit les yeux, les posant sur sa belle. Elle le regardait droit dans les yeux rendant cette séance encore plus insupportable. Avec elle, il avait toujours envie de plus, toujours envie d'aller plus loin, d'aller jusqu'au bout … Et maintenant elle était sienne.

Elle s'approcha alors de son cou, le savourant délicatement, délicieusement. Et les lèvres de sa belle virent embrassaient les siennes dans une danse endiablée, un jeu exquis, savoureux, qui le rendait de plus en plus fou. Il posa alors les mains dans le dos de Charlotte l'attirant a lui, savourant ce baiser et les milles frissons qu'il créait en lui. Il en voulait toujours plus.

Et ses mots … Un nectar des dieux pour ses oreilles, un pur délice. Comment dire non ?

Il mit fin au jeu de lèvres, sans pour autant lâcher sa bien aimée. Il sourit, déposa des petits baisers sur la joue de celle ci, et les commissure de ses lèvres.

« J'ai le droit de participer ? » Sa voix était douce, empli du désir qui le consumait et du besoin qu'il avait de la toucher, de l'avoir dans ses bras, de la caresser.

Rabastan posa ses mains sur elle et Charlotte se retrouva un peu plus collée à lui. Le baiser était terminé, mais les lèvres de Rabastan se promenaient délicatement sur son visage, créant en la sorcière mille frissons délicieux.

Toutes les sensations, tous les frissons, tout ce feu qui l'embrasait semblaient être multipliés par mille par rapport à la dernière fois ...

Charlotte recula de quelques centimètres sa tête, histoire de plonger son regard dans celui du sorcier qu'elle aimait. Un sourire d'envie, une lueur de désir dans le regard, elle hocha de la tête. Sa demande l'enflamma un peu plus tandis que ses pensées s'affolaient l'idée des participations possibles de Rabastan.

De nouveau elle se pencha vers, faisant glisser ses lèvres délicatement sur son visage pour aller vers son oreille lui murmura sa réponse.

- Bien sûr que tu peux participer ... C'est même une obligation ... lui susurra-t-elle.

Elle fit glisser son index sur le visage du sorcier, redessinant les contours de Rabastan.
Ce visage, elle le connaissait par coeur maintenant. C'était avec lui qu'elle s'endormait et avec lui en tête qu'elle se réveillait le matin.

La bouche de Charlotte glissait sur la peau de Rabastan laissant sa marque de baisers fiévreux dans son cou, avant d'aller reprendre l'exploration plus douce de son torse.

Son cœur battait si agréablement. Ses tortures étaient si délicieuses. Comment ne pas succomber face a une beauté pareille. Elle était si belle. Il était si heureux avec elle, et cette amour serait bientôt conjugué au pluriel. Il laissa sa main courir sur le corps de sa belle, celle ci venant se loger sur son ventre, qui allait bien prendre de l'ampleur. Il avait du mal à croire ce qui leur était arrivé. Et là, ils étaient près a recommencer.

Et malgré le feu qui le consumait … Il avait les mêmes inquiétudes, les mêmes interrogations. Sa réputation … Mais c'était trop tard pour ca, par contre, avaient ils le droit de recommencer ? Cette angoisse en lui de ne pas être sur le droit chemin.

Rabastan avait une grande force de caractère, il arrivait a voir que ce qu'il voulait voir, et à haïr des gens juste a cause de leur sang. Ses parents l'avaient élevé pour devenir un fils parfait, comme Rodolphus. Niveau éducation, ils avaient vraiment assurer, remplissant leur foyer d'amour … surtout avec lui ! Rodolplus il ne savait pas vraiment comme il avait grandit. Il n'était âgé que deux ans quand son frère était entré a Poudlard, libérant la voix pour recevoir l'amour exclusif de ses parents. Avec lui ils avaient peut être comblé le manque de leur premier enfant.

De ce fait, l'idée de les décevoir lui était insupportable et il savait que sur ce coup, il avait totalement merdé. Comment avait il pu passer outre mesure tout ce qui lui passait à l'esprit a l'heure actuel ?

Rabastan inspira quand sa douce lui donna l'autorisation ou plutôt l'obligation de participer. Mais malgré ca …

« Attend ! » un murmure qui lui coutait beaucoup, mais il ne voulait pas que Charlotte se sente obligé.

« Tu es sur de vouloir le refaire … On est toujours pas marié. »

Ce n'était qu'une question de temps. Et lui en avait envie, réellement envie, mais Charlotte ? Que c'était il passé ce soir la pour qu'il en perde la raison ?

Les baisers de Charlotte couraient toujours sur la peau nue du sorcier. Quand soudain la Verte et Argent se figea. Elle redressa la tête lentement, et les yeux écarquillés par la surprise, elle dévisagea Rabastan. Elle posa ses mains à plat sur le torse du Serpentard et ne les bougea plus. Elle inclina un peu la tête sur le côté gardant son regard plongé dans celui du Serpentard.

- Bien sûr que j'en ai envie ... très envie même ! répondit-elle en rougissant de plus belle.

Si elle ne le voulait pas, elle ne se serait jamais retrouvée dans cette situation, à déshabiller le jeune homme et à l'embrasser comme elle le faisait.
A la remarque sur le mariage, elle avait haussé les épaules. Maintenant qu'ils avaient déjà fait l'amour ...

- Pourquoi attendre ... de nouveau ... murmura-t-elle.

Plus vraiment de risque à ce qu'elle tombe enceinte ... Ca c'était déjà fait ... Alors pourquoi Rabastan hésitait-il ? Une petite crainte la submergea soudain. Ce fut comme si un courant d'air glacé traversa la pièce, elle frissonna mais ce n'était plus quelque chose d'agréable comme les frissons qui la prenaient sous les caresses et les baiser de Rabastan.
Avec lenteur, elle se redressa, quitta les cuisses du sorcier, et vint s'asseoir sagement à côté du Serpentard sur la couverture.
La voix un peu tremblante, elle le questionna.

- Tu ... Tu ... n'as pas ... envie ...

La douceur mais aussi une pointe de tristesse transparaissait derrière ses paroles.

- Ai-je fait quelque chose ... de mal ?

Rabastan fixait sa bien aimé droit dans les prunelles doré que la nature lui avait donné. Des iris d'un émeraude transperçant entouré d'une auréole doré qui pouvait accentuer l'étincelle de son regard ou au contraire la ternir.

Elle cessa ses baisers, et redressant et rivant son regard sur lui. La tournure de la séance semblait ne pas plaire a la jeune femme. Rabastan se audit intérieurement de cette question. Mais il devait la poser, il voulait comprendre ce qui avait pu se passer ce soir la. Un doux sourire se dessina sur ses lèvres. Pourquoi attendre encore ? Parce que cette grossesse ne changeait rien au fait qu'ils n'étaient pas marié. Le principe de abstinence n'était pas de ne pas tomber enceinte.

Et Charlotte quitta ses cuisses pour revenir s'asseoir à coté de lui. Il releva un regard étonné sur elle à ses paroles. Si il en avait pas envie ? Une partie de son corps prouvait largement le contraire.

« J'ai pas dit ça. » Non ! Elle extrapolait la, il n'avait jamais rien dit de tel. Mais la suite … Si elle avait fait quelque chose de mal ? Ce qu'il ne fallait pas entendre quand même.

« Mais non ! » Il se mit sur le genoux et s'approcha un peu plus de sa belle, posant ses mains sur les bras de la verte et argent, la caressant doucement.

« Tu n'as rien fait de mal. Je me demande juste ... »

il détourna les yeux, ne sachant pas vraiment comme s'expliquer. Il posa alors son regard sur sa main, celle ci caressant doucement la jeune femme.

« Je me demande ce qui a pu se passer ce soir la … Pourquoi en occurrence je n'ai pas dit stop. Pourquoi aucun des deux ne l'a fait. »

Il releva les yeux sur elle, doux sourire aux lèvres. « Je ne regrette absolument rien. Mais disons que je pensais avoir plus de force de caractère que ça. Et ce soir la, je ne pensais qu'a toi, tout le reste importait peu. Le fait de ne pas être marier … C'est un vrai blocage pour moi, alors pourquoi ce soir là ça m'était complètement égal ? »

Charlotte se mordillait la lèvre inférieure. Son regard restait fixé sur Rabastan. Son coeur battait tellement vite qu'elle était persuadée que le sorcier ne pouvait que l'entendre tant il lui semblait faire tellement de bruit.
Elle fut rassurée au non du Vert et Argent. Il se mit sur les genoux et elle l'observa en silence. De même, elle ne dit rien le temps qu'il prenne la parole, l'écoutant simplement sans l'interrompre. Le sourire qu'il lui adressa la fit sourire en retour.
Charlotte posa à son tour une main sur le sorcier dont les caresses la faisaient frissonner. Les doigts de Charlotte caressèrent doucement la joue du Serpentard. Le regard un peu perdu dans l'émeraude des iris de Rabastan, Charlotte lui répondit.

- Je n'en sais rien ... murmura-t-elle.

Il n'y avait pas que pour Rabastan que les valeurs et les traditions étaient importantes à respecter, pour la sorcière aussi. Elle aussi aurait dû dire non ... mais elle ne l'avait pas fait ... Enfin, elle avait tenté, elle se souvenait de s'être relevé, d'avoir fui de quelques pas le sorcier, mais ce n'était que pour mieux s'y rejeter ...

- Peut-être parce que nos sentiments étaient trop forts, trop puissants, incontrôlables ... proposa-t-elle.

Elle haussa les épaules, étant incapable de répondre à cette question. La main de Charlotte continua à caresser le visage du sorcier, descendant lentement dans son cou pour se perdre à nouveau sur les épaules et le torse du sorcier.
Elle se pencha en avant et ses lèvres effleurèrent celles du sorcier.

- Je t'aime ... murmura-t-elle dans un souffle qui mourut dans le baiser.

Les questions restaient entières. Pourquoi n'avait il pas trouvé la force de dire non ? Il ferma les yeux quand la main de Charlotte se posa sur sa joue, créant en lui un frisson de plaisir. Il releva les yeux sur sa belle quand celle ci amorça une explication. Il sourit alors a ses mots. Leurs sentiments étaient trop fort ? Ça c'était le moins qu'on pouvait dire. Il ne l'avait jamais autant désirer. Tous ses sens la réclamaient. Et quand il y pensait il se sentait envahi par une telle chaleur, un feu qui le consumait de l'intérieur.

Il se pencha vers elle, quand qu'elle prononça cette phrase si magique. Il captura ses lèvres dans un doux baiser, un baiser qu'il prolongea, un baiser langoureux, qui devint de plus en plus passionné. Leur sentiments étaient trop fort .. Peut être mais non ! Car ce matin la, quand la chambre de la jeune femme, au manoir Lestrange, quand il avait retrouvé ses sens … Quand il avait pu la voir, l'entendre, sentir cette odeur de vanille, la, il n'avait jamais rien ressenti de tel. Et pourtant il avait réussit a dire non, il avait rassemblé durant une micro seconde ses esprits et ca lui avait suffit pour partir, pour fuir !

Alors pourquoi ce soir là il n'avait pas pu ? Des réflexions qu'il se garda bien de dire a la jeune femme. Car au fond, il se prenait peut être la tête pour rien. Ce jour la, avant de la retrouver, elle lui manquait affreusement. Il l'aimait ! Il ne l'avait jamais autant désirer qu'avant … Ou du moins, il ne pensait qu'a ca ! C'était ca la différence ! Elle était devenu une obsession ! Il la voulait ! Alors qu'en temps normal, le monde extérieur existe quand même.

Il mit fin au baiser, un doux sourire aux lèvres. « J'espère bien ! » son souffle semblait brulant. Il captura alors de nouveau ses lèvres, dans un baiser fiévreux. Il sourit alors.

« Ma punition est fini ? »

Rabastan répondit au baiser de Charlotte avec une passion et une ardeur qui embrasa la jeune femme une nouvelle fois. Une des mains de Charlotte se raccrocha aux cheveux du sorcier tandis que l'autre s'agrippa à l'épaule du Vert et Argent, contre lequel la Serpentard se colla un peu plus. Ce fut le sorcier qui mit fin au baiser le temps d'une parole avant que leur jeu de lèvres et de langue ne reprenne ... Une nouvelle ardeur s'était saisie de Charlotte et l'incendie qui couvait en elle ne faisait que reprendre de la vigueur.
De nouveau le Serpentard coupa le baiser pour parler. Charlotte haussa un sourcil interrogateur, avant d'avoir un petit sourire presque diabolique ...

- La première ... oui ... souffla-t-elle. Celle pour le vol des ingrédients ...

Elle fit un petit geste de la main comme pour faire disparaitre quelque chose. Son regard se fit plus intense, plus joueur, plus coquin aussi.

- Mais la seconde ... Celle pour avoir oser me prendre un bout de gâteau au chocolat, aussi infime soit la part volée ...

Charlotte s'interrompit quelques secondes, plongeant ses émeraudes brillantes dans celles du sorcier.

- Cela ... Elle n'a pas encore commencé ... Pas encore ... Juste un avant-goût ...

Son index traça une arabesque comme pour zébrer le torse du sorcier. Puis sa bouche suivit le même trajet.

Charlotte s'arrêta là où son doigt avait arrêté sa course, juste sous le nombril.
Elle releva la tête.

- Dois-je continuer ? demanda-t-elle dans un souffle fiévreux.