Un inconnu ? Non, pas vraiment ...

Le lord avait eu une rencontre intéressante il y a peu de temps, une rencontre qui l’avait conduit ici. Dans cette immense demeure qui avait été comme la sienne pendant un temps, il y a de cela quelques années. Il était souvent venu ici, il y avait tenu des réunions ! C’était avant que son QG ne devienne le manoir des Malfoy. C’était du temps de ses premiers adaptes, le premier d’entre eux !

Le lord avançait dans la nuit, a pas de loup ? Non pas vraiment ! Dans ce silence, il ne se faisait pas entendre. La porte s’ouvrit à son arrivée, sans qu’il ne lui ordonne, un pouvoir si simple à contrôler. Etait télékinésie qui voulait ! Mais lui ? Il était tout ! Le monde était dans sa main, et il l’enfermerait en l’écrabouillant, le détruisant mais pour mieux le reconstruire.

Il se retrouva dans un immense hall, qui n’avait pas changé depuis sa dernière visite, depuis la veille du jour où son adepte le plus fidèle de l’époque s’était fait arrêter. Une visite ou celui-ci lui avait offert la meilleure des cachettes pour un bien si précieux que rien ne pourrait l’acheter. Il avait eu tant de mal à se le procurer, c’était même a cause de ce manuscrit que son adepte avait fini par attirer l’attention sur lui. C’est en voulant le récupérer que les Aurors avaient réussit à le repérer et à l’inculper.

Ils les faisaient bien rire, ceux qui rabaisser les Kered Ann a cause du fait que Julius avait mit a jour l’existence du lord, et des mangemorts, même si a l’époque, ils ne s’appelaient pas comme ça. Si seulement ils savaient ce que Julius avait fait pour lui.
Ce jour la, il n’avait pas eu le temps de consulter le parchemin, écrit dans une langue bien trop ancienne. Il devait d’abord trouver un traducteur, et ce n’était pas chose facile avec ses langues mortes ... Ce jours, la, ils étaient venu chercher Charlotte pour la conduire chez les Lestrange ... Ce jour la, c’était Edmond qui leur avait ouvert ! Personne n’était au courant, personne à part Julius, Edmond et lui ne surent ce qui s’était passé ...

Même la petite Charlotte âgée de 13ans n’en avait gardé aucun souvenir, et c’était mieux pour elle.

Aujourd’hui, il savait qu’Alicia lui avait restitué ses affaires. Ils n’avaient pas pu avoir accès au coffre avant, ça ne servait a rien, seul Charlotte pouvait l’ouvrir ! Un sort étrange, rattaché au sang de la famille Morcimer. Une très ancienne famille, aussi ancienne que celle des Blacks ou des Lestranges, même des Malfoy.

Le lord gravit les marches menant au premier, se souvenant avoir fait ce trajet cette nuit la. Il arriva dans le couloir et fit de la lumière s’échapper d’une pièce. Il avança, faisant cette fois raisonné ces pas. Le monde n’était fait de domaine à maîtriser. Et le son en était un ! C’était si facile de ne pas faire raisonner sa vie, sa personne. Mais il ne voulait pas que la jeune fille ait peur, il ne lui voulait aucun mal.

Il ne l’avait pas croisé, pas encore, et ça allait être pour maintenant. Il était devant la porte, et celle-ci s’ouvrit toute seule, découvrant une pièce qu’il connaissait trop bien et qui n’avait pas changée. Il était dans l’ombre, sa longue cape sur les épaules, mais il avait ôté sa capuche en entrant dans le manoir. Il fit un lent pas en avant, laissant apparaître une partie de son corps, puis un second, se mettant totalement a la lumière, découvrant son visage, un visage qu’elle avait connu, qu’elle avait croisé, petite, un visage qui lui paraîtrait lointain, si elle se souvenait de lui.

Il posa ses yeux sur elle, un petit sourire aux lèvres.

Le regard de Charlotte allait successivement de la porte à son chien. Le molosse semblait toujours aussi serein et c'était quand même étrange. Il avait repris sa position couchée devant la cheminée et ne semblait plus vouloir faire attention aux bruits de pas qui s'étaient encore plus rapprochés. La personne quelque elle soit devait à présent être de l'autre côté de la porte.
Lentement la main de Charlotte se posa sur sa baguette, posée à côté d'elle sur le rebord de la fenêtre. Le temps qu'elle esquisse ce simple geste qu'elle suivit du regard, la porte s'était ouverte sans bruit. Et quand la sorcière reporta son attention dessus, elle ne put s'empêcher de sursauter en voyant qu'elle n'était plus toute seule.
Elle se leva d'un bond de la fenêtre et ne bougea plus.
Tout d'abord, elle ne put rien distinguer de son visiteur mystérieux car celui-ci était dans l'ombre. Puis il fit un pas et arriva dans la lumière. Ce visage ne lui disait rien.

- Qui ... commença alors Charlotte.

Mais elle s'interrompit, ne poursuivant pas plus loin sa question. Car ce visage, même s'il ne lui disait rien, lui paraissait pourtant familier. C'était étrange d'ailleurs comme sensation ... L'impression d'avoir déjà vu quelqu'un et pourtant ne pas s'en souvenir ...

Le lord sourit face à la réaction de la jeune fille, qui avait sa baguette à la main. C’était un geste si innocent, de la nature de la demoiselle ? De plus la baguette n’était pas pointée sur lui ! Un geste juste pour se rassurer. Il posa les yeux sur le chien qui ne semblait pas bouger. Ne sentait il pas le danger, ou était il totalement dépourvu de cette capacité ?

Le lord releva les yeux vers la jeune fille, une enfant et avant un peu plus dans la pièce, la dominant de toute cette puissance qui était sienne. « Bonjours miss Kered Ann ! » dit il de cette voix sifflante, mais ou on pouvait percevoir ce que le commun des mortels auraient pu qualifié d’affection. Mais ça n’en était pas. Non ! Il n’allait juste pas l’agresser, elle était de son coté, du bon coté. Du moins il l’espérait. Son regard se posa sur la pièce puis sur la main de la jeune fille.

« Vous pouvez poser votre baguette, vous savez qu’elle vous est totalement inutile. » il sourit alors. « Cette pièce n’a pas changé depuis la dernière fois ou je suis venu, un 18 juillet ! »

Il reposa les yeux, deux fentes dans la nuit, faiblement éclairé par la lumière du feu, sur la jeune fille. « Votre père était un grand homme Miss Kered Ann ! »

Par Merlin, que c'était pénible de ne pas être capable de se souvenir où elle aurait pu rencontrer ce sorcier ... C'était quand même étrange ...
L'inconnu s'avança un peu plus dans la pièce et le croup se décida enfin à bouger. Moros se leva d'un bond en grognant légèrement. Charlotte posa le regard sur son chien et claqua des doigts. Le molosse cessa aussitôt de grogner et vint rejoindre la sorcière, il s'assit non loin d'elle, tout en restant à l'affût.
Mais Charlotte n'eut pas le temps de s'appesantir là-dessus. Le sorcier la salua d'une voix étrangement sifflante. A peine sa voix résonna-t-elle dans le silence du bureau que de nouveau, cette impression de connaître le sorcier devant elle s'insinua une nouvelle fois en Charlotte.

- Bonsoir, répondit-elle simplement sans lâcher un instant du regard son visiteur étrange.

Il avait raison, sa baguette ne lui servirait à rien. D'un geste lent, elle rangea sa baguette dans sa poche tout en continuant à fixer l'homme devant elle.

- Je ... je vous ai déjà rencontré ? finit-elle par laisser échapper.

Ce n'était ni vraiment une question, ni vraiment une affirmation ...

Peu à peu, un doute la saisit quant à l'identité du sorcier. Ce doute ne fit que grandir lorsqu'il parla d'un 18 Juillet.

Charlotte tressaillit légèrement quand il fut alors question de son père. Elle se redressa, relevant fièrement la tête. Son regard brilla alors d'une lueur féroce de fierté.

- Bien sûr que mon père était un grand homme ! déclara-t-elle d'un ton presque péremptoire.

Et voilà, encore une fois, c'était plus fort qu'elle dès qu'il était question de son père, en bien ou en mal, d'ailleurs, il fallait qu'elle s'emporte ou presque. Mais bon, elle était fière de son père et cette fierté la faisait s'emporter ...

En tout cas maintenant, Charlotte était presque sûre de qui se trouvait devant elle. Et il fallait avouer qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait ... La peur ... l'excitation ... le deux sans doute ... mais à quel degré ?

- Et que me vaut l'honneur d'une telle visite ? finit-elle par demander, poussée par la curiosité.

Le lord sourit à sa première question, dont le ton ne semblait pas vraiment interrogatif. Une de ses questions qui laissent entendre que la réponse est en nous, et que l'on ne veut pas croire. Et pourtant oui ! Charlotte l'avait déjà rencontré, elle l'avait déjà croisé, même si ça remontait à plusieurs années, et que sa mémoire avait été effacée en partie.

Il observait toujours la pièce, et osa els yeux sur le chien qui finir en viande pour autre chien si il ne se calmer pas. Lui ne jurait que par les serpents ! Nagini était resté chez les Malfoy, il devait rester en sécurité.

Et la jeune femme sorti toute la fierté dont elle pouvait faire preuve pour affirmer qu'en effet son père était un grand homme. Mais qui essayait elle de convaincre ? Lui ou elle ? Il sourit sans rien ajouter. Les paroles inutile c'était pour ce qui n'avait rien a dire et qui parlait juste pour ce rendre intéressant.

En fait, il attendait ! Le lord n'était pas du genre à se présenter. Oh non ! Ca s'était pour les imbéciles qui n'avaient aucune incidence sur ce monde, et lui en avait une si importante, une si capitale que son nom devait venir a l'esprit des le départ. Et elle ne lui demanda pas de se présenter. Tant mieux car il n'aurait répondu que son nom ... bientôt personne n'osera plus le prononcer ! Il travaillait d'ailleurs sur un sort pour cela. Ou plutôt, ses adeptes étaient sur la bonne voix.

Il fit quelques pas, parcourant la pièce, avant de reposer son regard sur elle. "Vous possédez un bien qui m'appartient miss Kered Ann !"

De quoi se souvenait elle ? Jusqu'ou son père lui avait il effacer la mémoire ?

Charlotte ne bougeait toujours pas ; elle restait immobile à quelques pas de la fenêtre. Elle observait simplement son visiteur.
La sorcière était plutôt curieuse de la réponse à sa question. C'était après tout une situation inhabituelle ... qu'Il Se déplace en personne ... En général on venait à Lui et non l'inverse.
Elle le regarda scruter le bureau avant qu'il ne repose le regard sur elle. Il finit par lui répondre.
Un bien lui appartenant ? Le problème était que Charlotte ne voyait absolument pas de quoi le Lord parlait. Elle avait beau fouiller dans ses souvenirs, jamais son père ne lui avait fait une quelconque allusion à cette histoire. C'était un peu ... embêtant ...

- Mon père ne m'en a jamais parlé ... finit-elle par répondre.

Elle se risqua à demander plus de précision.

- De quel genre de bien s'agit-il ?

Le lord sourit, continuant a parcourir la pièce a pas lent. Son père ne lui en avait jamais parlé ? "Vous étiez un peu trop jeune pour ça, miss Kered Ann !" Oui qui irait raconter ce genre de détail a une enfant de 13ans. Mais a sa seconde question, son sourire s'effaça et il tourna lentement la tête vers elle, sans rien dire, sans exprimer aucune émotion. Charlotte pouvait devenir une excellente mangemorte. Le jeune Lestrange en était persuadé, et il lui avait conté la part de responsabilité de Charlotte dans certaines de leurs blagues.

Dire que grâce à lui, le monde était différent. La magie noir n'était plus proscrite, et même si on la pratiquait en sous main, elle en restait pas moins utiliser par ses fidèle Serpentard. "J'aurais besoin d'avoir accès au coffre de votre mère, miss Kered Ann, en privée !"

Le lui accorderait elle ? Pouvait elle faire parti de ceux qui lui obéissait et lui donnait ce qu'il voulait ? Une épreuve comme une autre. Il se devait de tous les tester. Certains n'étaient pas fiable, mais si elle était la digne héritière de la famille Kered Ann, alors oui ! Elle lui laisserait un accès à ce coffre. Naturellement, il ne ferait que récupérer son bien, rien de plus. Sans abîmer aucun des souvenirs qu'ils devaient contenir.

Ainsi elle était trop jeune à l'époque pour que son père lui parle ... Charlotte ne répondit rien à la remarque du Lord. C'était un fait qui ne demandait pas de réponses, les mots auraient été inutiles.
Par contre ... la suite éveilla encore plus sa curiosité. Le coffre de sa mère ? Alors, là, Charlotte était totalement perdue. Il y a encore quelques mois, elle en ignorait totalement l'existence et apparemment, le Lord lui le connaissait. Son père y avait-il caché le bien du Lord dedans ? Pourtant, Charlotte l'avait vidé de fond en comble et n'avait rien trouvé à part les affaires de sa mère et surtout quand l'avait-il fait ? Alicia lui avait expliqué qu'elle gardait ce coffre depuis toujours ...
A moins qu'il n'y ait une cachette secrète qu'elle n'avait pas trouvée ou qu'un objet anodin de sa mère ne soit en fait qu'un autre objet métamorphosé, ce qui était possible aussi.
Dans tous les cas, Charlotte ne réfléchit pas longtemps. Elle appela son elfe presque aussitôt. La petite créature fit son entrée dans la seconde en s'inclinant bien bas. Charlotte se tourna vers l'elfe.

- Pipo ! Mon coffre ! lui ordonna-t-elle. Celui qui appartenait à ma mère. Il est dans ma chambre, rapporte-le ici !

Pipo hocha de la tête, s'inclina une nouvelle fois avant de disparaître. Quelques instants plus tard, l'elfe revint avec l'imposant coffre aux armoiries de Morcimer.

- Pipo vous a rapporté votre coffre, Miss Charlotte.

Pipo s'inclina de nouveau avant de disparaître.
Le Lord et Charlotte se retrouvèrent seuls de nouveau. La sorcière s'avança en silence vers son coffre et se baissa lentement. Elle effleura de sa main les kelpys gravés sur le couvercle du coffre. Il y eut un petit déclic et le couvercle se souleva de quelques centimètres.
La sorcière se redressa et reporta son attention vers le Lord.

- Voilà, murmura-t-elle.

Il connaissait ce coffre. Il avait été émerveiller par l'ingéniosité du sort qui le protéger. En fait ce n'était pas un sort, enfin ce n'était pas qu'un sort, mais un mélange entre un mécanisme très complexe qui ne se déclenche qu’avaient les mains de la famille de la mère de Charlotte. Autrement, personne ne pouvait l'ouvrir.

L'elfe l'apporta et Charlotte lui fit une démonstration. Quand le père de Charlotte avait été emprisonné, il s'était de suite inquiété de savoir ou se trouverait le coffre. Edmund Lestrange avait alors proposer de prendre les affaires importantes chez lui. Et aujourd'hui elles étaient revenues à Charlotte, sans que Alicia ne sèche ce que ce coffre contenait de si précieux.

Le lord avança vers le coffre ouvrit, et observa l'intérieur. Bien rangé, a l'image que renvoyé Charlotte. Il fit un léger geste de la main et le coffre fut entouré d'une fumée brune qui le fit s'élevait pour etre a la hauteur du lord. Le lord se baissa ? Non ! C'était les objets qui s'élevait a lui.

Le coffre en lévitation, il posa ses mains sur le couvercle du coffre, à l'intérieur. "Ce coffre recèle beaucoup de mystère." ET il le senti alors, un petit déclic se fit entendre et une petite ouverture se créa dans le plafonnier du coffre. Le lors passa ses longs doigts dans l'ouverture pour en retirer un parchemin.

Le lord posa les yeux sur le parchemin. Il était soigneusement plié, et il le fit glisser délicatement dans la poche intérieure de sa cape. Il sourit, ravi d'avoir retrouver ce précieux document. Bien sur, le pas en avant de la jeune fille ne lui avait pas échappée. La curiosité ? Le désir de savoir, d'apprendre, ou tout simplement de ne pas rester dans l'ignorance.

L'ignorance, il n'y avait pas de plus terrible fléau sur la terre. Tous ses moldus qui ignoraient leur monde, et donc le danger qu'ils encouraient. Dumbledore qui ignorait tout de ses projets. Il remit soigneusement les pant de sa cape bien en place, et posant son regard sur la jeune femme, prenant cette posture altière qui lui allait si bien et qui lui permettait de charmer et de convaincre si facilement.

Il l'observa alors. Il l'avait connu quand elle avait 13ans, et elle avait bien changé. Beaucoup grandit, et elle était devenu une femme des plus charmante. Normal que le fils Lestrange se soit laissé charmé. "Charlotte Kered Ann ..." dit il de sa voix sifflante. "Ce n'est pas notre première rencontre vous savez. Mais vous ne devez pas vous souvenir, vous étiez la, quand j'ai mit ce parchemin dans le coffre de votre mère. Très peu de temps avant la tragédie qui a frappé votre père."

Il devait savoir si elle était avec lui, ou contre lui !

Le regard de Charlotte ne cessait de suivre les moindres gestes du Seigneur des Ténèbres. Elle fut un peu déçue quand Il rangea avec soin dans la poche de sa cape. Elle aurait bien aimé y jeter un coup d'oeil, savoir en quoi ce parchemin à l'allure si normale pouvait être aussi important pour qu'il ait été caché dans la malle de sa mère ...
La sorcière sentit alors le regard du Lord posé sur elle, l'observant. Elle ne bougea pas. Puis le Seigneur des ténèbres prit la parole et là, elle ne put s'empêcher de sursauter. Elle était là quand le Lord avait caché ce parchemin ... Mais ... Pourquoi ne s'en souvenait-elle pas ? Une chose pareille, on ne pouvait que s'en souvenir ... à moins ... que ...
L'idée qui la traversa alors était étrange, en même temps logique, mais quelque part malsaine et effrayante ...

- Un Oubliette ? laissa-t-elle échapper dans un murmure.

Plus une pensée formulée à haute voix qu'une véritable question.

Son regard se fit alors plus sérieux, elle se redressa légèrement et se tourna vers le Lord.

- Une tragédie, oui ... répondit-elle déterminée et la voix vibrante de colère contre ceux qui lui avait pris son père.Maintenant que mon père n'est plus ... Que puis-je faire pour vous et continuer dans les pas de mon père ?


[HJ : c'est un vieuxxxxx parchemin non ? Comme Lolotte veut faire de l'archéomagie et qu'elle est pas trop nulle en langue anciennes, elle peut p'être filer un coup de main comme ça ^^ ]

Un oubliette ? Oui en effet, cette petite avait le cerveau de son père, une grande capacité à réfléchir et à analyser. Elle pourrait devenir une pièce maître dans son échiquier, mais d'un autre coté, il ne connaissait pas encore bien cette pièce la.

Il posa le regard sur elle. Oui une grande tragédie. Un de ses meilleurs soldats. Le lord se dirigea alors vers un fauteuil assez confortable et luxueux et s'y installa, leva son regard vers la jeune femme. Il sourit alors. Déterminé ! Elle savait ce qu'elle voulait, et a priori c'était le servir. Il posa les yeux sur son poignet. Etrange tradition instauré par ses mangemorts : celle de la marque des ténèbres. Enfin instauré par ses mangemorts, mais qui leur avait susurré a l'oreille ?

"Ainsi donc, vous aimeriez rejoindre ..." il marqua un temps de pause avant de reprendre. "Ma quête ?"

Il avait très vite appris q'avec les sorciers de sang pur, ceux qui avait le pouvoir, une importance dans le monde, il fallait toujours peser ses mots. Les termes quêtes, devoir, ça leur parlait. La purification aussi, mais sans jamais employer d'autres. Il savait charmer, mais encore fallait il avoir les armes pour.

Charlotte ne bougea pas. Une nouvelle fois, elle sentit le regard du Lord se poser sur elle et sans aucun doute la jauger. Elle ne cilla pas ...

Le sorcier suivit du regard le Seigneur des Ténèbres quand celui-ci se déplaçant avec grâce vint s'installer dans un des confortables fauteuils de la pièce. Quand il eut pris place, elle se déplaça légèrement, de telle sorte qu'elle lui fasse face.

Le Lord prit alors la parole, lui demanda si elle souhaitait rejoindre ses rangs . Charlotte hocha de la tête avant de répondre au Seigneur des Ténèbres.

- Effectivement, répondit la sorcière. Je souhaiterai rejoindre votre Quête !

Elle avait usé volontairement des mêmes mots que le Lord.

- Ce serait un grand honneur pour moi que de mettre ma baguette à votre service, poursuivit-elle.

Voila qui devenait intéressant. Bien sur il le savait déjà. Quand Rabastan lui avait fait la liste des élèves qui était susceptible de rejoindre leur quête, il avait cité Charlotte en premier. Et si le fils Lestrange avait pu se laisser aveugler par des sentiments personnels, la détermination qu'il lisait actuellement dans le regard de charlotte, lui montrait bien que oui ! Elle était sérieuse, et que oui ! Elle ferait une excellente mangemorte.

Un terme étrange que celui ci : mangemort ! Ils commençaient à être connu, à faire parler d'eux, et c'était parfait. Ils deviendraient peut être plus crains que lui, mais c'était pas plus mal. On met sur le devant de la scène une menace moins puissante, pour cacher la réelle, celle qui se tapit dans l'ombre et qui n'attend qu'une chose : prendre le pouvoir. Le lord se leva alors, toujours avec cette grâce qui lui était propre, et s'approcha de la jeune femme, la détaillant sans gêne. Il serait un honneur de mettre sa baguette a son service ... Des termes très bien choisit, qui ne pouvait que flatter l'ego du Lord. Il aimait bien qu'on le brosse dans le sens du poil, qui n'aimait pas ça ? Et la jeune femme avait trouvé les mots justes.

Il s'approcha d'elle, arrivant derrière elle, puis sur le coté gauche. Et délicatement, il lui prit le poignet gauche, le relevant à sa hauteur et l'observant, et posant son index dessus, il traça les contours d'une certaine marque, avec une grande délicatesse. "Et dans quelle mesure désirait vous me servir miss Kered Ann ?"

La question était simple : tous ses mangemorts n'avaient pas la marque. Les meilleurs de ses hommes oui, car ils y voyaient là, un grand honneur. Mais pour les femmes, c'était mitigé. Narcissa ne l'avait pas, préférant rester dans l'ombre de son époux, tandis que Bellatrix si ! Mais Bellatrix Lestrange n'était pas du genre à rester dans l'ombre. Elle était même du genre à faire de l'ombre a son mari, et son beau frère, voir presque a Lucius Malfoy. Quand à Charlotte ... La question trouverait bien vite la réponse !

Le Lord se leva alors et commença à s'approcher d'elle. Charlotte le vit la détailler sans vergogne et elle ne bougea pas, se prêtant de bonnes grâces à cet examen. Le Seigneur des Ténèbres disparut soudain de son champ de vision, se trouvant à présent derrière elle. Puis, elle le sentit sur sa gauche et tourna la tête vers lui. Elle croisa son regard un instant. Un regard qu'elle trouvait à la fois fascinant, hypnotique et qui faisait froid dans le dos.
Elle baissa soudain les yeux et tout à coup, elle sentit quelque chose effleurer son poignet gauche. Elle tressaillit, son coeur se mit à battre un peu plus vite. Elle releva alors le regard. Un long frisson la parcourut, le Lord avait tracé une marque imaginaire sur son avant-bras.
Le regard de la sorcière brilla alors de détermination. Elle eut un petit sourire.

- Et bien ... disons que cela dépend de ce que vous attendez de moi ... Mais quand je m'engage pour quelques chose, c'est quelque chose d'acquis et de définitif ... et que pour aller au bout, je suis prête à tout ... peu importe les moyens et les conséquences ...répondit-elle avec sérieux.

Charlotte était prête à s'engager avec le plus de ferveur et de sérieux.
La sorcière releva un peu plus la tête, fièrement.

- Porter votre Marque serait une grande fierté pour moi ... conclut-elle dans un souffle.

Etait elle prête à porter sa marque, à le servir jusqu'au bout ? Car il avait un contrôle certains sur les mangemorts qui avait la marque. C’était un honneur pour eux, mais juste un moyen de mieux les contrôler pour lui. Les faire venir a lui, pouvoir leur infliger une certains souffrance juste grâce a elle.

Il croisa alors le regard de la jeune femme. Elle était des plus ravissantes. Pendant sa scolarité, Charlotte aurait pu être une de celle qui aurait attiré son attention, de celle qui aurait pu lui plaire. Mais tout ceci n'était que pour signaler que Charlotte était digne de devenir une mangemorte.

Alors elle s'engageait à la vie à la mort. Justement c'était une qualité indispensable pour ses mangemorts. Elle était prête a tout, peu importe les moyens et les conséquences. Il lui lâcha alors délicatement la main et sourit. "Je croirais entendre votre père. Nous avons fait notre scolarité ensemble vous savez."

D'ou l'importance du père de Charlotte dans son combat, et la tragique perte qu'avait été son arrestation et ensuite sa mort. Il fit quelques pas, reprenant place sur le fauteuil, dardant son regard sur la jeune femme. Il sourit alors. "Bien ! Je le note. Mais il faut avoir conscience de ce que ça implique ... tout ce que ça implique. Enfin la question ne se posera qu'a votre sortie de Poudlard."

Il sourit un peu plus, pensif. "Mais en attendant, rien ne vous empêche de rejoindre notre quête aujourd'hui."

Une nouvelle fois, Charlotte sentit le regard du Lord s'attarder sur elle. Elle tourna légèrement la tête et croisa brièvement son regard. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir toute petite quand elle croisait ces yeux-là. Il émanait du Lord une telle puissance ...
La sorcière esquissa tout de même un petit sourire à la remarque du mage noir.

- Peut-être est-ce parce que je suis sa digne fille, laissa-t-elle échapper dans un murmure.

Par contre, elle fut étonnée d'entendre la suite.

- Je l'ignorais, avoua-t-elle.

Mais d'un autre côté, en y réfléchissant un peu, son père et le Lord devait avoir à peu près le même âge, donc au final, non, ce n'était pas si étonnant que cela.

le Lord parla de nouveau et Charlotte hocha de la tête. Si elle savait ce que cela impliquait ...

- J'en ai totalement conscience, répondit-elle.

Cela lui rappelait étrangement, une conversation qu'elle avait eue avec Rabastan, l'autre soir après sa mésaventure du côté des moldus ...

En tout cas, le Lord avait raison, on verrait tout cela dans quelques mois, quand elle aurait enfin quitté Poudlard.

Charlotte eut un nouveau sourire à la proposition du Lord. Rejoindre sa quête dès aujourd'hui ...

- Ce serait avec plaisir, accepta-t-elle.

Oui il avait connu le père de Charlotte sur les bancs de l'école. Celui ci n'avait jamais éviter a participé a ses mauvais coup, a l'aider. Au bien sur il n'avait jamais été mit dans la confidence des pires d'entre eux, comme quand il avait trouvé la chambre de Salazar, et le basilic. Il avait eu longtemps le don de parler au serpent, en se demandant a quoi il le devait. Et ce jour là, quand il avait oser le réveiller, il avait douté ... l'espace de deux secondes, le temps que le basilic ouvre les yeux et les posent sur lui. Il avait vu dans le regard de l'animal une telle soumission. C'était peut être la première fois ou il avait ressenti un réelle désir de puissance, de grandeur.

En tout cas, pour l'heure, Charlotte avait conscience qu'elle risquait la prison a vie a s'alliant avec lui ? Et bien soit ! Elle faisait désormais partie de ses rangs. Et d'ailleurs elle pourrait lui être utile des aujourd'hui, ou plutôt a la rentré.

"Bien. Dans ce cas, j'aurais un petit service à vous demander. J’ai besoin de votre aide, pour m’aider à tenir une promesse, que j’ai faite à votre honorable directeur."

Bien sur la fin de la phrase ‘était dit avec une total ironie. Dumbledore … il le haissait ! Il lui avait refusait le poste de professeur, et aujourd’hui il allait le payer.

Pour être totalement honnête, le coeur de Charlotte s'était mis à battre un peu plus vite, une fois qu'elle avait prononcé les mots l'engageant à suivre le Lord. Non pas parce qu'elle avait peur ... Oh bien sûr, la crainte de ne pas être à la hauteur était là, la crainte de l'échec ... mais surtout les battements de son coeur s'étaient accélèrés dans l'attente de ce que le Lord voudrait d'elle.
Le Seigneur des Ténèbres prit enfin la parole. Charlotte l'écouta sans mot dire et sans laisser transparaître une seule émotion ... enfin, elle haussa juste un sourcil interrogateur.
Le vieux citronné ?
Elle avait naturellement saisi toute la portée de l'ironie dans l'emploi des termes "honorable directeur"
Elle eut un petit sourire moqueur à l'encontre du vieux schnock.

- Et cette promesse ? Quelle est -elle ? Que dois-je faire pour vous aider à la tenir ?demanda Charlotte.

Les mots du Lord n'avaient fait qu'éveiller sa curiosité, il fallait bien le dire.

Le lors sourit alors, face au petit sourire ironique de la demoiselle. Elle partageait son opinion sur le vieux fou et c'était déjà pas mal. Dire que c'est ce vieux fou qui l'avait sorti de son orphelinat. Il avait changé sa vie, et bientôt il aurait changé le monde de la sorcellerie dans son intégralité.

Il avait les doigts joints devant son menton, son sourire ne décollant pas de ses lèvres. Sa promesse ?

"Ce vieux fou n'aime pas mon nom. Il est rebuté à la simple idée de le prononcer. Il est vieux, il a une mémoire défaillante peut etre."

Il se leva alors se dirigeant vers la fenêtre, et observant l'extérieur. "Alors je lui ai tout simplement promis qu'un jour prochain" ... Si sa voix était douce et enjôleuse, elle changea littéralement. Pleine de haine, plein de dégoût, mais surtout pleine de promesses, des promesses qui seront tenus. "C’est le monde entier qui n'osera plus le prononcer. Un nom qui terrorisera par son simple murmure."

Il se tourna alors vers Charlotte, une lueur de détermination dans le regard, mais sa voix se faisant plus douce, au vue de la charmante jeune femme face a lui. "Même sa charmante petite armée ne le prononcera plus. Voila ma promesse. Et je me demandais si vous aviez acces a la reserve de la bibliothèque de l'école."

Charlotte écoutait avec attention les explications du Lord. La jeune femme ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire, quand le Seigneur des Ténèbres fit allusion à la mémoire défaillante du directeur ... La sénilité ... La plupart des sorciers avaient beau encenser le vieux citronné, il n'en restait pas moins que Charlotte le trouvait de plus en plus sénile ...
Un nom qu'on n'oserait même plus prononcé tant il faisait peur ... Ca c'était de l'idée ! Le pouvoir de la peur porté par un nom ...
Charlotte eut un petit sourire.

- Sacrée promesse, commenta-t-elle simplement et laconiquement.

Elle trouvait vraiment l'idée très bien ^^.

Le Lord lui demanda alors si elle avait accès à la réserve de la bibliothèque, la sorcière ne mit pas longtemps à lui répondre.

- En théorie, non, répondit-elle. Mais ça pourrait s'arranger ... Je suis dans les petits papier du vieux Slughy, il me délivrera sans problème une autorisation pour que je puisse aller faire un tour dans la réserve de la bibliothèque, je n'aurai qu'à prétexter un devoir ou des recherches pour le cours ...

Le lord observait la jeune femme, un doux sourire aux lèvres. Oui une sacré promesse mais qu'il comptait tenir au plus vite. Même si le vieux fou continuait a prononcer son nom ... ou plutôt commencer enfin a le prononcer, saurait il ce qu'il risquait ?

"Bien ! Alors je vous laisse mener ses recherches. Tant sur le sort en lui même, que sur les conséquence que pourrait avoir mon nom prononcé alors."

Il voulait quelque chose de grandiose, ou juste savoir ou il avait été prononcer, et après ses mangemorts s'occuperaient du quelques choses de grandiose. "Je peux compter sur vous ?"

Acceptait elle la mission ? Ce n'était pas facile ... "Bien sur, vu la complexité de la chose, vous avez largement le temps devant vous. Entre temps je me ferais une joie de vous donner des missions plus expéditives, on va dire !"

Le Lord reprit la parole et Charlotte l'écouta sans mot dire.
Le défi qu'il lui lançait était de taille, mais en même temps, c'était une chose à laquelle Charlotte ne pouvait pas dire non. Une telle mission, ça ne se refusait pas ! La sorcière eut un petit sourire tout en hochant de la tête.

- Bien sûr que vous pouvez compter sur moi, répondit Charlotte.

Le défi était de taille, mais elle se sentait prête à le relever et mener à bien cette mission de confiance.

Le sourire de la jeune femme s'agrandit un peu plus quand le Lord lui promit entre temps d'autres missions ... plus expéditives. Elle aima bien la façon qu'il eut de qualifier ces autres missions. Ca voulait tout dire sans rien dire ^^ . En tout cas, elle n'était pas contre un peu d'action aussi !

- Ce serait avec plaisir, ajouta-t-elle.