Un repas entre famille, il faut faire bonne impression [pv Alice]

Franck se tenait devant la petite table en bois qui se trouvait dans le hall de la maison. Cette table, aussi loin que remonte sa mémoire, il l'avait toujours vu ici, à la vue de tous, postée de sa couleur terne dans un hall à la tapisserie malheureusement tout aussi terne. Depuis le décès inexpliqué de son père, madame Londubat avait dut subvenir seul aux besoins de fils ce qui expliquait qu'elle avait préféré bien le nourrir et l'éduquer que rénover la vieille demeure familiale. Franck avait bien passé un coup de pinceau dans la salle à manger afin de donner un peu plus de fraicheur à au vieux rouge bordeaux qui rendaient la pièce fantomatique. Il l'avait donc un peu raviver. Il espérait que Alice ne tienne pas trop rigueur de toute la vieillesse de la bâtisse, elle était d'époque en même temps. Et puis, il comptait la rénover pour y vivre plus tard, en espérant que se soit avec Alice.

Il quitta le hall pour aller voir la table de la salle à manger, sa mère l'avait décoré avec soin et élégance, la jolie porcelaine des grandes occasions, les serviettes faites en Italie et la belle argenterie. Il était content que sa mère se donne autant de mal pour lui faire plaisir. Après tout, ils n'avaient pu passer ensemble tous les deux les fêtes de noël et du nouvel an et là, il lui redonnait enfin des nouvelles après la fin du dôme ne lui demandait si elle allait bien et pour lui dire qu'il était amoureux et que c'était réciproque. Il allait présenter l'amour de sa vie à sa mère. Il passa délicatement la main sur la broderie de la nappe avant de se rendre cette fois dans la cuisine. Sa mère s'était là encore mise en quatre. Elle avait demande à l'elfe de maison de préparé de sublimes plats dont un correspondait à la recette de l'arrière-grand mère Londubat.

Il s'approcha des fourneaux pour humer l'odeur des casseroles, tout cela avait l'air divin. Il regarda par la fenêtre pour voir que le beau temps, bien au rendez-vous, leur permettrait de prendre l'apéritif dehors. Il sourit alors à cette vision de la maison en fête pour Alice et sa famille. Il repassa par le hall pour vérifier que les deux bouquets, pour Alice et sa maman étaient en place et il monta dans sa chambre enfiler une tenue correcte. Un pantalon noir très chic et une chemise bleue qui ferait à coup sûr bonne impression qu'avait dit sa mère. Elle arriva d'ailleurs dans sa chambre pour nouer sa cravate en lui lançant de sa douce voix

- Tu sais Franck, je suis tellement content de savoir que quelqu'un prend bien soin de toi là-bas à l'école. J'espère qu'elle est assez bien pour toi mon fils. Tu sais que quoi qu'il arrive tu seras toujours la bienvenue chez moi où que se trouve ce chez soi mon fils.

Elle serra alors le fruit de ses entrailles contre elle, ravalant une larme au passage. Elle quitta ensuite la chambre, ne laissant que le bruit du plancher qui craque derrière elle. Franck souffla légèrement pour reprendre ses esprits quand on toqua à la porte. Il entendit l'elfe de maison aller ouvrir pendant que lui descendait les marches. Il arriva en bas des marches juste à temps pour voir sa belle Alice illuminer la vieille pièce terne de par son apparition. Se fut à ce moment qu'il comprit définitivement qu'il voulait passer le reste de sa vie avec elle.

Franck avait repassé tout ce dont il pouvait avoir en tête pour rendre cette journée parfaite. Il avait pensé au moindre détails de ce qui serait leur première rencontre officielle; la belle argenterie, la nappe brodée, la table de jardin tranquillement installée sous un haut-vent, des tenues élégantes, un repas qu'il espérait délicieux, bref tout était en place. Devant son miroir, il s'était repassé un peu tous les éléments indispensables, stressant légèrement en se demandant où était les fleurs avant de se souvenir les avoir posées sur la petite table du hall.
Quand la porte avait émie le son de celle qu'on venait de toquer, une boule d'angoisse se forma dans sa gorge, et si les parents de sa belle ne l'appréciait pas ? Si il n'était pas assez bien pour leur fille ? Il respira un grand coup en se dirigeant dans les escaliers. Quand l'apparition divine de sa belle naquit devant ses yeux, toutes ses peurs et ses doutes s'envolèrent, il n'y avait plus qu'elle, la femme de sa vie.

Il n'eut pas le temps de vraiment s'y attarder que la belle qui occupait ses pensées se jeta dans ses bras et vint se blottir contre son coeur. Il se sentait si bien quand elle était contre lui mais il se contenta de la serrer amoureusement, de l'embrasser furtivement en lui murmurant un " je t'aime " avant de la prendre par la main et de descendre vers les parents de cette dernière.

- Bonjour, je suis Franck Londubat. Je suis ravi de faire enfin la connaissance des parents d'Alice.

Il serra la main de l'homme qui se tenait face à lui en espérant ne pas être juger trop sévèrement et embrasser ensuite comme il se devait la mère de sa petite-amie. Il alla chercher les fleurs et en offrit un bouquet à la mère d'Alice

- Tenez madame, j'espère que ce bouquet vous conviendra.

Puis il se tourna vers Alice et lui donna un bouquet similaire mais avec un petit mot marqué " avec tout mon amour ". Il lui fit un baise-main avant de présenter Alice à sa mère

- Maman, je te présente Alice McAlister.

Il laissa les deux femmes se présenter, avant que la mère d'Alice ne gagne la conversation des trois femmes pendant que Franck ,déjà un peu soulagé, ne prie Merlin afin que tout se passe bien pour ce déjeuner qui promettait d'être gravé dans sa mémoire.

Franck avait donc attendu que sa mère pénètre dans le salon avec les parents de sa dulcinée pour la serrer très fort contre lui avant qu'elle se décide à l'embrasser avec fougue en lui disant qu'il était merveilleux. Plus il la regardait, plus il se demandait bien ce qu'elle avait pu lui trouver. Comment se faisait-il qu'une fille pareille veule d'un garçon comme lui, timide et banal, elle était folle de s'arrêter sur un mec comme lui. Il avait le sourire au bord des lèvres tellement elle l'éblouissait. Il la regardait sous toutes les angles, elle avait de si beaux cheveux, de si beaux yeux, elle était tout simplement parfaite, parfaite et plus encore. Il passa sa main sur la joue de sa belle et lui chuchota

- Non c'est toi qui est merveilleuse et j'ai même une surprise pour toi mais tu devras attendre la fin du dîner pour ça.

Sur ce il l'embrassa une nouvelle fois avant de lâcher sa taille et de la prendre par la main pour l'entrainer vers la salle à manger où se dressait la très belle table que sa mère avait préparé à la main. Il vérifia que tout était parfait avant de rejoindre le groupe des trois adultes qui se tenaient tous les trois dans la pièce, une coupe d'un délicieux vin français à la main. Madame Londubat leur avait donc surement proposé de commencer l'apéritif. Franck se dirigea vers les deux coupes à demis-pleine que sa mère avait daigné lui servir à lui et à sa dulcinée et en tendit une à Alice

- Tiens mon coeur

Il porta ensuite la coupe à ses lèvres et but une petite gorgée du vin. Il avait envie de demander des milliers de choses à sa belle mais il devait se contenir. Il lui demanda donc

- Tes vacances se sont bien passées jusqu'à présent ?

C'était un peu banal comme question mais c'est tout ce qu'il avait trouvé à dire alors. Il voulait savoir si ses vacances étaient bien alors il fallait le lui demander distinctement. Il avait toujours peur de faire une gaffe, de dire ou faire quelques chose qui ne lui plairait pas, il avait tellement peur de la perdre et de la décevoir, plus jamais il ne voulait être loin d'elle, jamais plus.