Rendez Vous Manqué Et Conséquences [ma tendre moitié]

Charlotte s'était levée un peu plus tard que d'habitude et le dortoir était vide quand elle ressortit de la salle de bains. La Verte et Argent pesta un peu contre les filles qui auraient pu la réveiller en même temps qu'elle. D'un autre côté, peut-être avaient-elles voulu bien faire : elles avaient discuté jusqu'au milieu de la nuit … un peu des cours, un peu de tout et de beaucoup de n'importe quoi …
Charlotte quitta donc les cachots, se hâtant vers la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner ; elle devait avant retrouver Rabastan dans le Hall pour qu'ils déjeunent ensemble.
La Verte et Argent arriva dans le Hall et là … Pas de Rabastan ! Elle fit une petite moue boudeuse et jeta un coup d'oeil à la pendule. D'un autre côté, elle était … un peu … en retard. Le Serpentard devait être déjà dans la Grande Salle. Charlotte jeta un dernier coup d'oeil au Hall … Juste quelques Pouffys qui riaient bruyamment et une troupe de Serdaigles qui remontaient dans les hauteurs du château. Charlotte entra donc dans la Grande Salle et se dirigea vers la table des Verts et Argent. Une nouvelle déconvenue l'attendit : son petit serpent n'était pas là. Elle s'installa donc, se disant qu'il allait arriver bientôt. La Septième année se servit une tasse de thé. Elle allait porter le liquide à ses lèvres quand elle arrêta son geste. Parmi tous les hiboux qui arrivaient, elle reconnut sans peine un volatile qui fonçait droit sur elle. Sans trop savoir pourquoi, elle trouva que la chouette volait un peu trop vite pour une simple lettre. Elle sursauta violemment quand Hécate, la chouette de Richard manqua de peu de lui balancer en pleine tête son chargement … Et Charlotte pâlit un peu plus, sous les cris courroucés d'Hécate, en voyant que la lettre n'en était pas une … mais une Beuglante. Elle faillit renverser sur elle sa tasse de thé qu'elle reposa vivement pour se saisir de sa lettre avant qu'elle n'explose.
Les cris résonnèrent rapidement et toutes les têtes des Serpentard se retournèrent vers Charlotte, qui pour une fois, aurait aimé se faire toute petite. Et dire que la Beuglante n'avait pas explosé …
Par Salazar, voilà la chose important qu'elle avait oublié de faire … Envoyer Thotos chez les Nott … Ce que la Beuglante ne se manqua pas de lui rappeler.

" C'est toujours agréable d'apprendre par la bouche de quelqu'un d'autre que tu es rétablie ! hurla la voix en furie. La prochaine fois que je voudrais de tes nouvelles, je demanderai à Alicia, ça ira plus vite que t'attendre un hibou de ta part ! je vois que tu m'as bien vite relégué au second plan au profit de ta nouvelle famille ! Ca fait plaisir !

Le sermon s'était enfin terminé et il ne resta plus qu'une pluie de petits morceaux encore fumants qui entourèrent la place de la sorcière.
Charlotte lança un regard noir à quelques Pouffys qui semblaient hilares.

Elle repoussa sa tasse de thé. Elle n'avait plus envie de déjeuner. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, la sorcière se rendit compte que son calvaire n'était pas prêt d'être fini ...

La bouche en coeur, avec son regard perfide, MacMillian, qui paraissait essouflée arrivait droit sur Charlotte.
Une nouvelle catastrophe en perspective. La Septième année serra sa main sur sa baguette dans sa poche.
La Cinquième année s'assit brusquement près de Charlotte qui lui jeta un regard noir. Elle émit un petit rire en voyant les débris de la Beuglante. Charlotte bouillonnait et serra un peu plus fort sa baguette.

- Qu'est-ce que tu veux, MacMillian ?gronda Charlotte.

Melania éluda la question. Elle gardait son petit sourire narquois sur les lèvres et observant sans grande discrétion la tablée des Verts et Argent.

- Tiens ? t'es toute seule ? daigna-t-elle enfin laisser échapper.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? rétorqua Charlotte déjà de mauvaise humeur par son réveil tardif, l'absence de Rab et la Beuglante.

Alors MacMillian qui venait en rajouter une couche, très peu pour elle ...

- C'est drôle j'aurai pensé que tu serais avec Rabastan ...

Bien, au moins elle ne tournait pas autour du chaudron. Ca allait repartir sur la même discussion que l'autre jour à l'infirmerie.

L'air désinvolte alors que la colère grondait dans Charlotte, elle répondit à sa condisciple.

- Tu te mets déjà en chasse ? Alors que je suis encore là ? Je pensais que tu aurais la décence d'attendre septembre prochain ...

Melania éclata de rire.

- Oh, ne t'en fais pas ! J'ai tout mon temps ... Par contre ... Il y en a une autre qui semble bien pressée de mettre le grapin dessus ... Ou plutôt devrais-je dire ça a déjà commencé ... si j'en juge par la charmante scène que j'ai vu tout à l'heure. Rabastan semblait bien heureux de la porter sur son dos !

Charlotte dut se faire violence pour ne pas balancer son poing dans la figure de cette petit garce.
Elle prit le parti d'en rire ... même si l'énervement la gagnait. En tout cas Melania vit que le coup avait porté, elle continua sur sa lancée, certaine d'avoir l'attention de Charlotte.

- D'après ce que j'ai compris, Raine s'était blessée et ton petit copain s'est empressé de l'emmener à l'infirmerie ...

Melania marqua un temps d'arrêt, ménageant son suspens. Elle eut un sourire satisfait et conclut.

- Empressé ... quoique ... remarque l'infirmerie a sans doute déménagé au Second Etage puisque c'est là qu'ils ont été s'enfermés ...

Charlotte ne sut comment elle parvint à rester maitresse d'elle. Avec dignité elle se leva et toisa Melania.

- Bien ... maintenant que tu as fait marché radio potins, tu m'excuseras, j'ai un cours qui m'attend.

Avec une grâce hautaine, elle s'éloigna. Charlotte marqua seulement un temps d'arrêt sur le seuil de la Grande Salle. La baguette toujours dans la poche, elle visa MacMillian ... Et hop ... un petit cadeau pour orner son front quelques temps ...

Charlotte, énervée, en colère et bouillonnant,redescendit aux sous-sols. Elle s'engouffra dans sa salle commune, monta dans son dortoir, prit ses affaires et redescendit tout aussi rapidement. Elle voulait se hâter d'aller en cours et passa comme une trombe l'entrée de la Salle commune. Elle n'avait fait que quelques pas, trop énervée pour regarder autour d'elle, qu'elle sursauta alors interpelée.

Elle leva les yeux et vit ... Rabastan. Un sourire figé plus poli qu'autre chose s'afficha sur son visage.

- 'Lut, marmonna-t-elle. Il était bon le petit déj' ?

Charlotte se planta devant Rabastan, observant le jeune homme. Elle haussa un sourcil en entendant ses paroles ...

- Tu m'as attendu ? répéta-t-elle.

Bon elle devait bien concéder qu'elle était en retard ... mais pas tant que cela non plus.

- Bon, les filles ne m'ont pas réveillée ...Avoua-t-elle. Mais quand je suis arrivée, tu n'étais pas là ...

Elle le regarda avec une pointe de soupçon dans le regard. Et si cette sale petite garce de MacMillian avait dit vrai ? Charlotte ne voulait pas se l'avouer, mais une petite pointe de jalousie enserra son coeur.

Elle secoua alors la tête.

- Et pour te répondre ... Non, ça ne va pas ...

Elle détourna le regard quelques secondes, repensant à la Beuglante ...

- J'ai reçu une Beuglante de Richard, expliqua-t-elle d'une petite voix. J'avais un peu oublié de lui dire que j'allais mieux ... Il n'était pas très content ...

C'était le moins qu'on puisse dire ... mais Charlotte se tut soudain. La conversation avait soudain dévié sur elle, alors qu'il était question de ce fameux petit déjeuner ...
Elle reposa un regard interrogateur sur Rabastan.

- On a donc du se louper ... Tu étais où ? Pour que l'on se rate ainsi ...

Charlotte avait parlé d'un ton plutôt calme, pourtant il y avait dans sa voix une pointe d'agacement et de froideur ...

Si il l'avait attendu ? Elle en avait d'autres des questions aussi idiote ? Ils s'étaient donné rendez vous, et c'était la tradition que le premier attende celui qui était en retard. "Bien sur ! Je suis même arrivé en avance !"

Etait il besoin de préciser qu'il était en avance avec un bouquin dans les mains, car il n'avait pas réussit a dormir de la nuit ? Et que donc, si il était la, c'était parce qu'il n'avait rien eu d'autre a faire a 7heure du matin que d'aller attendre sa douce, parce qu'il était privé de toute vengeance ? Non ... Voila un passage de sa vie qu'il allait passé sous silence.

Alors les filles ne l'avaient pas réveillé. "Je m'en suis douté, c'est pour ça que je ne te l'aurais jamais reproché !" ils n’étaient revenus à Poudlard que la veille. Et la elle lui prenait déjà la tête. Et oui il savait qu'il n'était pas la. "En aurais je eu marre d'attendre ?" demanda-t-il légèrement sarcastique. Bah oui ! Il savait bien qu'il n'était pas la. Oh mais pourquoi il s'énervait la ... non mais c'était elle qui le cherchait.

Mais il se calma en l'entendant raconter le début de sa journée. Forcément une beuglante de Richard, ça n'avait pas du faire plaisir. "Tu as oublié de le prévenir ?" demanda-t-il étonné. Une réplique maladroite et involontairement maladroite. Mais le fait était la, si beuglante il y avait, c'était parce qu'elle avait un peu zappé son frère d'adoption de sa vie, non ? Et la encore, il ne préciserait pas que c'était un peu de sa faute a lui.

Mais l'ambiance changea alors. Le regard de charlotte aussi. Le regard qu'elle posa sur lui avait quelque chose de différent. Où il était ? Hum ... Il était avec Raine, mais sans trop savoir pourquoi, il se doutait que sa réponse n'allait pas plaire a charlotte. D'un autre coté, Raine était son amie. Où était le mal ?

"J'ai croisé Raine Harper. Et disons que par un malheureux concours de circonstance, j'ai du la conduire d'urgence a l'infirmerie."

La vie privée de Raine ne regardait pas Charlotte !

Ouh là ... La discussion prenait un tour que Charlotte n'aimait guère: ça sentait la dispute à plein nez ... Mais la Serpentard n'était pas dans un bon jour non plus. La journée avait plutôt mal commencée et ce pauvre Rabastan risquait d'en subir les conséquences même si tout n'était pas de sa faute.

Charlotte éluda rapidement le cas Richard par quelques mots.

- C'est de ma faute ... pour Richard ... J'avais la tête un peu ailleurs ...

Un peu ailleurs oui ... mais pas trop loin, juste dans les bras du sorcier qui lui faisait face.

Rabastan se lança dans les explications pour justifier sa non-présence. Charlotte, bras croisés sur la poitrine, l'écouta sans mot dire. Elle tenta de rester impassible mais les paroles du jeune homme figèrent son coeur un peu trop jaloux.
Jusqu'à présent, elle n'aurait jamais pensé classifier Raine dans la catégorie " à surveiller" ou "menace". Mais cette sale petite fouine de MacMillian avec ses paroles perfides avait réussi à semer le doute.

Charlotte haussa un sourcil avant de lâcher quelques mots.

- Raine ? L'infirmerie ? reprit-elle.

Elle se tut quelques secondes, observant le Vert et Argent.

- Oui, c'est ce que j'avais cru comprendre ...

Un nouveau silence vint briser quelques secondes les phrases de Charlotte.

- Tout comme il paraîtrait que l'infirmerie a déménagé au second étage, dans une salle de cours vide ...

La jalousie prenait le pas sur la raison et la sorcière avait parlé d'un ton un peu sec.

Rabastan esquissa un sourire à la réponse de la jeune femme. La tête dans des soirées mondaines et dans ses bras ? Mais quel doux aveu ! Un charmant aveu qui fut chassé par la suite des paroles de la jeune femme. Ok elle avait reçu une beuglante, mais ça semblait etre autre chose qui l'énerver, mais quoi ? Le rendez vous manqué ? Ca arrivait ! C'était qu'un petit déjeuner dans la grande salle, pas un dîner aux chandelles en tête a tête. Le mal n'était pas bien grand !

Et pourtant, la ou il n'y avait qu'une rencontre entre deux amis, la verte et argent décida de donner a la scène une autre importance. Il cilla des yeux, et fronça des sourcils. C'est ce qu'elle avait cru comprendre ? Pourquoi ? Elle était déjà au courant ? Radio potin était il passer par la ? Et puis alors ? Qu'est ce que ça faisait ? Il l'avait conduit à l'infirmerie parce qu'elle était blessée ? C'est sur qu'il aurait du l'abandonner son amie et faire le poireau en attendant sa belle !

Mais en revanche, son regard se durcit sur la suite. L'infirmerie avait déménagé au second ? Comment pouvait elle savoir qu'il avait fait une halte au second ? Mais le ton ... il ne l'apprécia pas du tout ! Déjà que ça le faisait bien chier d'etre de nouveau la, si en plus son rayon de soleil commençait à se ternir.

"Non ... Ne soit pas bête. On s'est juste arrêter pour se bécoter un peu. Mais après oui je l'ai conduit à l'infirmerie. C'était pas si urgent !"

Il aurait pu regretter ses mots, mais non ! Ce qu'elle sous entendait, c'était bien après non ? Qu'il avait passé un moment a deux avec la jeune femme. "Tu veux des détails ?" demanda-t-il très froidement. Il pouvait lui en donner plein.

Charlotte n'aimait guère la manière qu'eut Rabastan de durcir le regard. Comme si elle qui avait été prise en faute !
Mais le regard ne fut rien à côté du ton qu'il employa et des paroles qu'il prononça. Ce fut comme si Charlotte venait de se prendre une gifle en pleine figure. Machinalement, elle fit un pas en arrière comme si elle avait été sonnée.

- Oh ! s'exclama-t-elle sous le choc.

Son regard se fit alors bien plus noir, elle serra ses poings bien fort pour éviter un geste qu'elle regretterait immédiatement.
Elle inspira un bon coup, laissant échapper un petit sifflement.
Elle pointa alors un index accusateur vers Rabastan.

- Tu ... tu ...

Elle s'interrompit, ne sachant quoi dire, ni même comment réagir : elle était partagée entre la colère, le doute et la peine. Même si au fond d'elle, elle était persuadé que rien de ce que racontait Rabastan ne s'était passé. Mais les insinuations de MacMillian avaient quand même fait leur travail de sape.

- Comment ... comment oses-tu ?! parvint-elle finalement à laisser échapper, presque en criant.

Charlotte ne savait plus du tout quoi penser, mais une chose était sûre, la colère avait pris le pas sur la raison. Et si Charlotte avait été un peu moins énervée elle n'aurait pas foncée ainsi tête baissée.
Rabastan s'avança alors vers elle et pour la première fois, Charlotte frissonna en croisant le regard du Vert et Argent. Il était furieux et quelque part, au fond d'elle, cela rassura la sorcière un peu plus. S'il s'était passé quelque chose entre Raine et lui et de un, il ne lui aurait pas répondu ce qu'il avait dit juste avant et de deux, il ne monterait pas ainsi sur ses grands hippogriffes ...

Le Serpentard parla et Charlotte sursauta. Et voilà qu'on en revenait toujours à la même chose ... Lucas, Lucas et encore Lucas ... Il allait encore la poursuivre pendant longtemps ?A chaque fois que Charlotte pensait avoir enterré cette histoire, il fallait que Rabastan la lui rejette en pleine figure.
Pourtant, elle ne réagit pas à la mention de son ex, non ce fut autre chose qui la fit bondir.

Il n'avait jamais trompé ses petites amies ? Il avait la mémoire bien courte ...

- Et notre premier baiser ? laissa-t-elle échapper.

Et aussitôt, elle regretta ses paroles. Elle baissa piteusement la tête avant de murmurer un :

- Excuse-moi ... C'était minable, ça ...reconnut-elle.

Il en avait réellement marre de payer pour les erreurs d'un autre. Si elle ne savait pas choisir ses mecs ... avant lui bien sur^^ ... ce n'était pas de sa faute. Surtout quand on retombait dans les bras d'un mec qui nous a trompé, fallait vraiment pas avoir beaucoup de bon sens !

Mais sur le coup, il tressaillit, un frisson glacé lui parcouru le corps, le coeur ... Chaque partie de son corps et de son âme la détestèrent a ce moment précis. Comment osait elle ? Il n'entendit même pas ses excuses, il n'en avait rien à faire. Leur premier baiser ? Elle lui reprochait leur premier baiser ? Il serra les poings une bouffé de haine l’envahissant, ayant une furieusement envie de la frapper.

Il fit encore un pas en avant, se trouvant assez près d'elle pour lui jeter ce qu'il avait sur le coeur en pleine figure. Elle lui reprocher leur premier baiser ? Mais de quel droit ?

"C'était bien la seule chose que tu n'avais pas le droit de me reprocher. Oui j'ai trahi Serena, mais toi aussi. Aux dernières nouvelles, avant tout ça, elle était ton amie."

Il détourna les yeux, ne croyant pas à tout ça, il devait cauchemarder. Il riva de nouveau un regard plein de haine sur elle. "Mais tu as raison, je suis tout aussi minable que Lucas."

Et il la contourna en deux pas et s'engouffra dans les cachots. Il avait une envie furieuse de la frapper, elle lui reprochait leur histoire ? Et bien leur histoire n'allait pas durer bien longtemps si a la première dispute, si a chaque fois qu'il parlait avec une fille elle lui balançait ça a la figure.

Charlotte avait été loin, beaucoup trop loin et elle en frissonna. Mais ce fut la réaction de Rabastan qui lui fit l'effet d'un doloris. Elle venait de lui faire mal, très mal et par là même, elle se blessait elle aussi.
Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, se faire pardonner de toutes les manières possibles et imaginables ... Mais c'était trop tard.
Elle n'entendit qu'à moitié les paroles du Vert et Argent. C'était comme si le sol venait de s'écrouler sous elle. Et ce fut pire quand il tourna les talons et s'engouffra dans les cachots, s'éloignant d'elle.
Un long frisson glacé la parcourut et elle sentit les larmes poindre au coin de ses yeux. Elle passa une main sur ses paupières pour calmer son chagrin. Elle ravala alors sa fichue fierté et sa colère qui l'avait mise dans pareille situation.
Elle fit alors la seule chose qu'elle avait à faire : se lancer à la poursuite du sorcier.
Elle s'engouffra donc à sa suite dans le couloir qu'il venait d'emprunter.

- Rabastan ! cria-t-elle à la pénombre. Attends !

Rabastan était vraiment en colère car quand Charlotte l'appela, il ne se retourna pas et pourtant, nul doute qu'il l'avait entendue ... Il se dirigea à grands pas vers la salle commune et le temps que la porte s'ouvre sous le mot de passe, Charlotte avait fini par le rattraper. Elle posa doucement sa main sur l'épaule du Vert et Argent.

- Rabastan ...

Elle murmura son prénom un voile dans la voix. Puis elle se tut. Elle ne savait pas quoi dire. Les excuses ? Bien sûr, elle n'avait envie que de cela, de s'excuser, mais là, elle avait été trop loin et s'excuser ne serait pas suffisant. Elle le savait ...
L'entrée de la salle commune s'était dévoilée et Rabastan ne l'avait toujours pas franchi, c'était déjà ça.
Le couple était au milieu du passage mais Charlotte n'en avait que faire ... et puis ... il n'y avait personne d'autre.
Enfin ce fut vrai jusqu'au moment où d'autres pas résonnèrent et qu'une voix désagréablement familière se fit entendre.

- Tiens tiens tiens ... laissa échapper MacMillian.

Charlotte se retourna vivement. Il ne manquait plus que cela. Sans vouloir se chercher des excuses, c'était quand même un peu de la faute de la Cinquième Année, cette dispute et Charlotte avait l'intention de le lui faire payer !

- Toi ! gronda la Septième Année.

Elle porta sa main à sa poche, et crispa sa paume sur sa baguette. La colère était revenue et Charlotte sentait que si elle sortait sa baguette, Macmillian n'aurait pas droit à une décoration pour le front, cette fois ...

Rabastan senti une main se poser sur son épaule, mais il eut aussitôt un mouvement de reculer. Elle pensait quoi au juste ? Qu'elle pouvait le toucher comme bon lui semblait ? Non la, elle venait de perdre tout droit sur lui, pour un petit moment encore. Il allait faire un pas dans la salle commune, mais l'accès fut bouchée par l'arriver de Melania, et la, il posa les yeux sur Charlotte, vraiment étonné par tant de colère dans sa voix.

Melania sourit amusé. "Oui moi ? Qu'est ce que j'ai ?"

Le regard de Rabastan passa d'une fille à l'autre. "Qu'est ce qu'il a encore ?" demanda-t-il a l'encontre de sa petite amie. "Maintenant tu va t'en prendre a elle ? Et l'accuser de tout ça ?" Sa voix était froide, colérique. Mélania sourit alors angélique. "Moi ? Qu’est ce que j'ai fait ?"

Rabastan détourna les yeux de Charlotte entra dans le couloir menant a la salle commune laissant les deux filles s'entretuer, il n'en avait que faire de leur histoire, et la, il n'avait aucune envie de les entendre. Mélanie le regarda partir, un peu étonné, avant de reposer son regard sur Charlotte.

"La prochaine que tu m'envoi un sort, je te promet que tu sera renvoyé de l'école. Il me semble que tu es sur la sellette, et je te jure que la prochaine fois, la première personne que j'irai voir c'est Dumbledore !" elle lui lança un regard noir. Elle la détestait cette idiote. « D’un autre ça m’arrangerait, Rabastan sera libre plus tôt. »

Charlotte ne savait plus où donner de la tête. Sa colère lui soufflait de balancer son poing dans la figure de Melania tandis que son coeur et sa raison lui intimait de laisser tomber la Cinquième année pour régler cette dispute.
Ce fut alors que Rabastan décida de les laisser là. Elle le regarda s'éloigner, le coeur lourd et battant à mille à l'heure.
Rapidement elle se tourna vers Macmillian.

- Eh bien, ne te gênes pas ! Va donc pleurer dans la robe du vieux fou ! Mais évite de croiser mon chemin ! gronda Charlotte.

Elle se désintéressa totalement de la Serpentard. Il y avait bien plus important qu'une petite vengeance personnelle.
Elle rentra dans la salle commune à la poursuite de Rabastan.
Elle sentit quelques regards étonnés se poser sur elle, mais elle n'en avait que faire.Tout ce qui comptait c'était Rabastan, le reste n'avait aucune importance.
Elle courut presque pour arriver à sa hauteur, mais ce ne fut pas pour autant que le sorcier s'arrêta.

- Rabastan !

C'était presque une supplique cette fois quand elle l'appela.