loup y es-tu? [PV Remus]

Le dîner avait eu lieu et depuis le matin même Godric cherchait un moment pour parler avec Remus. Ce gamin était toujours occupé à quelque chose! Lorsque Sirius ou surtout Peter étaient là, toute discussion à deux était impossible, alors ça éliminait déjà une bonne partie de la journée...il y avait les cours bien sur, et ensuite il allait à la bibliothèque. Godric n'avait pas envie de le déranger alors qu'il travaillait ses leçons alors il avait patienté, il avait même discuté avec la demoiselle dont James était amoureux et ensuite il y avait eu le dîner.

Il ne pourrait donc pas lui parler aujourd'hui? Ce n'était pas que c'était pressé...mais Godric n'aimait pas cette situation. Avec son comportement avec Remus, il savait qu'il l'avait blessé, et le garçon lui adressait le moins possible la parole depuis, l'évitait. Le fondateur ne voulait pas qu'il croit qu'il le prenait pour un monstre, ou pour ces loups que lui connaissait comme il le pensait au début. Il avait eu le temps de reconsidérer la chose, il en avait même parlé avec Rowena, sa vision de Remus avait considérablement changée. Et le principal concerné ne le savait même pas...surtout qu'à présent il savait qui Godric était, comment devait-il le prendre? Que le fondateur de la maison où il est, le considère comme un monstre?

Quand le repas fut fini Godric pensait qu'il ne pourrait pas lui parler ce jour-là, qu'ils remonteraient tous dans la salle commune...mais ce n'était pas le cas de Remus! Il s'était dirigé vers le second étage, là où Godric l'avait par la suite compris, le journal de l'école. Encore une de ces innombrables nouveautés! Et Remus en était le responsable. Godric avait bien sur hésité et était remonté au dortoir avec les autres, mais finalement il était ensuite redescendu pour aller tout de même le voir. Remus serait certainement seul, c'était l'occasion! Et puis il ne lui demandait pas de lui répondre, juste de l'écouter. Même s'il ne savait pas comment aborder le sujet...

Il arriva donc à la porte du Journal "Les Larmes du Phénix" et entrouvrît la porte, voyant le garçon penché sur une table, seul. Godric entra et referma la porte derrière lui, jetant en silence un sort d'insonorisation avant d'observer la pièce.

"C'est une bonne idée ce Journal, tout le monde en parle à un moment ou à un autre, certains craignent le pire et d'autres attendent sa prochaine sortie avec impatience."

Il sourit et s'avança un peu en direction de Remus tout en continuant d'observer la pièce.
"Mais cela ne te donnes pas trop de travail?" il ajouta alors avant qu'il n'ai le temps de répondre "Excuse-moi peut-être préfères tu que je te laisse tranquille..."

La journée avait été longue comme tout les jours de la semaine. Apres avoir travailler a la bibliothèque jusqu’au diner et y avoir prit son repas dans la grande salle, il avait quitter ses amis pour se diriger vers le journal. Dire qu’il n’était pas fatiguer, aurait été mentir, mais il n’avait que ce moment la pour s’occuper du journal. Il avait déverrouiller la porte avec sa clef.

Il ne passa pas beaucoup de temps quand il entendit la porte s’ouvrir. Il cru sur le coup que c’était Sirius qui viendrait l’aider mais… Il serra doucement le parchemin qu’il avait en main et rebaissa les yeux sur celui-ci. Pourquoi le fondateur venait ici ? Il n’y avait rien a voir en tout cas…

Une bonne idée ? Pas la sienne, mais celle de son père. Lui, n’avait fait que le reprendre. Dire qu’il ne l’aurait jamais su si le directeur ne lui en aurait pas parler. Il y avait tant de chose qu’il ignorait sur son père… Il posa son regard sur le cadre photo de l’ancienne équipe, y voyant son père en fin de 7eme année. Une ressemblance frappante. Bien sur les yeux était différent et les cicatrices non présente chez son père. Même les cheveux… son père avait les cheveux noirs, sa mère blond et il avait les cheveux donc châtain, un mélange des deux.

Ceux qui attendaient avec impatience étaient ceux qui n’en avait pas été victime. Les rumeurs étaient au moins vérifier maintenant et rien n’y était pour nuire a quelqu’un. De travail ? Si… mais il gérait. Le laisser tranquille ? Oui… mais il se voyait mal de jeter le fondateur dehors. Donc…

Non, ca va…

Godric eut un léger sourire à la réponse du garçon. Il répondait pour quoi? Le fait qu'il le dérange ou qu'il n'ait pas trop de travail? Sûrement pour les deux...il n'osait pas lui demander de partir c'était certain, même si Godric avait posé la question.
"Tu ne souhaites jamais froisser quiconque toi hein..."

Il tomba alors sur une photographie, ah comme cette nouvelle technologie était impressionnante! Fabuleux...et tellement mieux que les portraits! Et bien plus rapide évidemment...et de meilleure qualité, au moins on ne pouvait pas tricher. L'un d'eux ressemblait fort au garçon...oh mais oui, ce journal était dirigé par son père auparavant, et ensuite Remus avait prit la relève. Ce garçon sur la photo devait donc être...

"C'est ton père? Tu lui ressembles beaucoup. Je ne ressemblais pas du tout au mien, tant qu'il doutait que je fus son fils!" il rit doucement et reprit "Mais si ce n'était pas par le physique, j'avais hérité de son caractère et pour cela, il ne pouvait me renier! Ce qui nous caractérisait souvent était qu'on agit et seulement ensuite on réfléchit, ce qui conduit aux remords."

Il prit une chaise et s'assied non loin de Remus.

"Remus comment te perçois-tu?"

Il avait un côté secret, il ne parlait pas beaucoup et n'affichait pas toujours ce qu'il pensait ou ce qu'il ressentait. C'était assez déroutant et même si Godric avait vu des choses concernant Remus grâce à sa proximité avec James, il voulait savoir quelle opinion avait Remus de lui-même, l'expliquer avec des mots. Ainsi il pourrait lui dire ce qu'il avait ressenti en le voyant la première fois, son comportement, son changement d'avis.

Remus releva les yeux sur le fondateur quand il dit qu’il ne voulait froisser personne. Certes… surtout pas non plus un fondateur. Et puis… c’est pas parce qu’il était la qu’il devait forcement parler. Il reposa alors son regard sur le parchemin qu’il était en train de lire puis reposa ses yeux sur Gryffondor a sa question. Si c’était son père ?

Oui…

l’un d’eux au moins, oui. Il ressemblait a son père ? C’était ce que le directeur disait aussi. Il se rappelait de lui surtout grâce aux photos et donc il était ainsi dans ses souvenirs. Gryffondor ressemblait pas au sien ? Seulement le caractère ? Hum… certes, avant c’était bien différent… mais rare aussi qu’une femme ait un amant… Agir avant de réfléchir. Oh… James était ainsi parfois aussi… Des remords ? Il fronça les sourcils, ne voyant pas vraiment pourquoi Gryffondor lui parlait de ca. A quoi ca rimait ?

Il le vit alors s’installer, mais resta toujours neutre, même s’il fut surpris par la question du fondateur. Pas sur qu’il veuille parler de ca a celui-ci… Par contre, en gros…

De la même manière que les gens me perçoivent quand je suis avec eux.

Oui… car il pouvait facilement se sentir « normal » en étant avec ses amis. Mais ca pouvait changer avec la personne qu’il avait en face de lui…

Ca lui faisait étrange de reparler de son père, il n'était pas vraiment parmi les personnes auxquelles ils pensait le plus souvent. Son père avait été un modèle pour lui, une grandeur à égaler, à dépasser. Et il avait réussi au fond...il avait accompli bien plus de choses que son père, dommage que celui-ci n'ait pu le voir au sommet. Pour Remus c'était bien différent, il l'avait à peine connu. Et apparemment ce n'était pas au hasard que ce loup avait attaqué ce foyer, mais bien "à cause" du père. Ce n'était pas sa faute pour autant, personne n'aurait pu prévoir ce qui allait arriver.

Avant qu'il n'entre à Poudlard, il ne voulait s'attacher à personne, il restait très discret et voulait que personne ne sache son secret. En rencontrant Sirius, James et Peter, il s'était ouvert, s'était épanoui. Lily aussi connaissait son secret à présent, et elle non plus ne le rejettait pas. Il avait du gagner en confiance, se dire que finalement il n'était pas tant un monstre que ça? Et Godric avec ses grosses bottes cloutées avait fait du beau travail tiens... Alors comment se percevait-il au fond?

La réponse ne dénuait pas d'intellect, et piégeait un peu le fondateur. Il se voyait comme ceux d'en face le voyait...comme dans un miroir donc. Cela voulait dire qu'avec ses amis il se percevait comme normal et face à d'autres...mais comment pourrait-il vivre en paix s'il faisait ainsi? Si sa vision changeait? Il pouvait se dire que finalement, il pouvait vivre comme tous les autres et le lendemain à cause de quelqu'un se haïr et penser qu'il n'était qu'un danger?

"Comment sais-tu où tu en es si tu agis de la sorte? Si ta vision de toi varie selon le regard que l'on te porte? Qui es-tu en fin de compte? Tu ne changes pas Remus, tu es toujours le même, quoi qu'on te dise et quelle que soit la façon dont on te regarde. Ca ne doit pas t'affecter, si tu sais qui tu es."

Remus baissa a nouveau les yeux sur son parchemin, ne voulant pas vraiment continuer la conversation, qui le gênait tout de même. C’était compliquer comme question… il ne saurait en faite pas y répondre. Il ne savait pas trop comment il se voyait, vu que ca pouvait changer aussi. Bien il se sentait… c’était ridicule. Il était lycanthrope et se sentait comme tel. Il ne serait jamais « normal » et ca il le savait. Il n’avait qu’illusion de normalité.

Savoir ou il en était ? C’était… non, mais il sentait tout cela. Certes il ne changeait pas, enfin pas de personnalité. Quelle que soit la façon qu’on le regarde ?

Je ne me fais pas d’illusion, je sais très bien ce que je suis.

Même s’il faisait tout pour que ses amis ne soient pas victimes de sa conditions. Il restait tout de même un danger pour tous. Si une petite faute arriverait…

Godric observait le garçon, tentant de lire dans son visage une quelconque expression, une émotion. A croire qu'il fermait complètement son visage pour ne laisser passer aucun sentiment, un livre fermé. C'était dans ce genre de moments qu'auparavant Godric jalousait Salazar qui lui était un très bon Legilimens.

Cependant, Remus devait sans doute être en train de réfléchir, de considérer certaines choses...et Godric fut donc un peu déçu et attristé de ce qu'il dit alors. C'était sur le ton de celui qui est sûr de lui, qui l'a accepté depuis longtemps et n'espère peut-être plus rien. En tout cas, c'était de cette façon que Godric le ressentait.

Lui qui s'était légèrement penché vers Remus se cala de nouveau dans son siège, se massant le menton imberbe. Il ouvrit la bouche pour parler puis la referma, regardant ailleurs. Il retourna enfin la tête vers le garçon et dit avec calme:

"Remus...sais-tu ce qu'étaient les loups vers disons...les années 900? Sais-tu ce qu'ils sont pour moi?"

Remus se sentait peut être bien avec ses amis, pouvait avoir une vie… surtout une vie avec Sirius. C’est tout ce qu’il voulait. Mais les faits étaient la… il s’acceptait tel qu’il était sans vraiment s’accepter. Il y aurait toujours une part en lui qui ne pourrait jamais le faire, car ca avait tout de même détruit sa vie.

Il releva son regard sur Gryffondor et arqua un sourcil. Les lycanthropes de son temps ? Bien sur les choses étaient différente et il pouvait facilement s’imaginer qu’aucun lycan avaient le moyen de s’enfermer. Et beaucoup acceptaient alors ce qu’ils étaient, rejoignant un clan quelconque. Comme Lui.

Des monstres, des tueurs sanguinaires. Mais c’est toujours pareil maintenant. Ca n’a pas changer.

Il ne savait même pas ce qu’il serait devenu, si il n’aurait pas eu l’aide du directeur. En tout cas il aurait préférer se tuer que de tuer quelqu’un d’autre. Il n’était pas comme Lui et ne le serait jamais. Et ferait tout ce qu’il pouvait pour l’arrêter, mais il savait que ce n’était pas pour maintenant.

Lui qui avait du énormément s'informer sur sa condition, sans compter le cours innévitable sur les loups-garous, que savait-il exactement? Car aucun livre et aucun professeur ne pourrait expliquer ce qu'étaient véritablement les loups en son temps. Tant qu'on ne les avait pas vu de près, qu'on avait pas vu ce qu'ils avaient fait, on ne pouvait savoir. Ca n'avait pas changé? Oh si justement, il pouvait en témoigner.

"Ca n'a pas changé? Tu te trompes, et tu es encore loin en disant que ce sont des monstres. Je vais te dire ce que sont les loups de mon époque, je les connais bien."

Il prit son inspiration, conscient que ce qu'il s'apprêtait à dire pouvait choquer ou désemparer Remus qui se considérait comme identique à eux, qui était un loup lui aussi.

"Ce sont des animaux." dit-il d'un ton tranchant. "Même les pires d'aujourd'hui sont encore des humains qui sont capables de penser, de raisonner, de menacer et de choisir de transformer plutôt que de tuer. A notre époque on ne sait pas exactement comment ils "naissent", mais ils sont comme des sorciers qui auraient vendus leur âme, leur humanité, il ne reste rien d'eux, ce sont des démons. Ils vivent en meute par dizaines dans les forêts principalement, ils se cachent. Ils guettent les villages les plus faibles avec des yeux de prédateurs. Lorsqu'ils ont leur forme humaine, la nuit, ils attaquent les villages, les brûlent, les pillent, ils sèment la terreur. Mais le pire est lorsqu'ils ont leur forme de loups..."

Godric eut un air grave, le regard baissé aussi dur que de la pierre.

"Même les noms de monstres, de tueurs sont bien trop bons. Ils se nourrissent des cris des enfants tandis qu'ils lacèrent leurs parents, ils se délectent des supplications et des pleurs des mères alors qu'ils réduisent en charpies leurs enfants devant leurs yeux, les dévorant. Ils ne se contentent pas de tuer, ils y prennent du plaisir, ils détruisent des vies en en prenant et en en marquant d'autres pour toujours. J'ai vu cela, je suis intervenu dans des villages qui avaient détectés la présence de loups à proximité, j'étais à la tribune d'honneur de leurs massacres."

"Bien évidemment lorsque je me suis "réveillé" et que je t'ai vu, je ne voyais qu'eux, je n'arrivais pas à les ôter de mon esprit. Mentalement je n'étais pas ici, j'étais encore à mon époque, je ne voyais pas plus loin. Ce qui s'est passé aux cuisines..."

Godric changea de position sur son siège, un peu mal à l'aise.
"Je me suis comporté comme un benêt, un imbécile, et ce regard que tu m'as lancé juste avant que tu ne partes, je ne peux pas l'oublier. Tout à coup en te voyant tu ne me rappelais plus ces démons, mais un de ces enfants qui avaient perdu des êtres chers à cause d'eux. Tu n'es pas comme eux, tu es une victime. A mon époque tu n'aurais jamais pu aller à Poudlard? Mais à mon époque tu ne serais même pas vivant!"

Il se pencha de nouveau vers Remus, le regardant cette fois-ci.

"Aucun enfant n'a jamais survécu à un loup, et c'est ce que je ne voyais pas. Tu as été contaminé à un âge si jeune, tu as toujours vécu comme un enfant à peu près normal, tu as tes pouvoirs magiques, ta baguette t'as choisi comme son sorcier! Les deux jours qui ont suivis je ne pensais qu'à cela. Tu n'es pas un loup, tu es un sorcier, un garçon gentil, intelligent, sage, studieux, à l'écoute des autres,...ce que tu vis n'est pas aisé et pour cela je trouve qu'il faut beaucoup de...courage." dit-il avec un sourire.

Ca oui...il n'était pas du tout ce qu'il pensait aux premiers abords. En rien du tout! Et heureusement que Dumbledore l'avait accepté dans l'école, il n'osait imaginer ce qui se serait passé dans le cas échéant. Et comme il l'avait dit à Rowena, il méritait d'être dans sa maison, et il l'y accueillait avec plaisir.

Il se trompait ? Pourtant ils restaient des loup-garous. Bon il est vrai que maintenant plus réussissaient a avoir une vie plus ou moins normale grâce a la médecine, mais pas tous avaient les moyens pour cela. C’était encore tout très cher et lui-même ne pourrait jamais se les payer. Mais tout de même… maintenant ils étaient traquer par le ministère seulement parce qu’un certain nombre s’étaient aller a ce mage noir… et qu’ensemble… ils pouvaient être extrêmement dangereux.

C’était pire aujourd’hui ? Choisir de transformer plutôt que de tuer ?

C’est faux… on a pas le choix…

Que de la… chance ? malchance ? d’y survivre. Mais le loup restait incontrôlable et n’essaierait pas a attaquer et tuer quelqu’un. Comment ils naissent ? D’où ils viennent ? La question n’était pas encore élucider aujourd’hui. On suppose que quelqu’un avait bien vendu son âme, d’autre théorie disaient que c’était il y a bien des années un homme qui avait reçut une malédiction d’une puissante sorcier. D’autres d’un roi qui avait demander a une sorcière un moyen de défendre son royaume… tant de supposition et non de réponse.

Vivre en meute ? Ce n’était plus tellement le cas maintenant mais a ce qui parait ca recommence… Le danger pouvait être grave. Remus inspira doucement, baissant les yeux a la suite. Ils aimaient les pleurs des mères ?

Je me rappelle de ceux de ma mère…, dit il faiblement. Ses cris quand Lui était entrer dans sa chambre. Lui c’était voulu en prendre a sa mère et il c’était dresser contre ce monstre, pour qu’Il ne l’approche pas.

Gryffondor avait été la ? Ca devait être affreux… un vrai cauchemars… Lui ? Gryffondor l’avait prit pour un d’eux ? Il était peut être lycanthrope mais… il se refusait de vouloir faire du mal a quelqu’un. Les cuisines ? Remus détourna le regard, baissant les yeux. Certes, ca l’avait blesser, il n’avait voulu qu’aider… A son époque, il ne serait pas aller a Poudlard car il n’y aurait pas survécu ?

Rare sont ceux qui survivent a mon âge… ca a déjà été de justesse pour moi…, murmura-t-il.

Si sa mère était arriver que quelque minutes plus tard, alors ca aurait été trop tard. C’étaient ce que les medicomages avaient dit. Il avait été en soins intensif pendant des heures et des heures… Remus releva le regard sur Gryffondor, l’écoutant encore. Vécu comme un enfant a peu prés normal ? Hum… pas trop non… mais il faisait avec. Mais il fut tout de même surpris par le retournement de situation. Du courage ?

C’est ce que le Choixpeau a dit… il voulait m’envoyer a Serdaigle au premier abord…

Il inspira doucement et hésita, mais demanda tout de même.

Ca veut dire que vous m’acceptez ici ?

Remus était un sorcier avant tout, et ça Godric l'avait oublié. N'avait-il pas dit quand ils avaient fondé cette école qu'ils acceptaient tous ceux qui avaient des pouvoirs magiques? Ca réunissait donc ceux qui avaient des parents moldus, mais aussi maintenant ceux comme lui, qui avaient été contaminés par un loup. Il n'était pas un loup en soi, surtout que lorsqu'il perdait sa forme humaine il était avec ses trois amis qui l'aidaient. Non sa vie n'avait pas été facile, et affronter ça tout seul...il se rappelait des pleurs de sa mère? Une des pires choses au monde.

Le choixpeau avait donc pensé à la maison de Rowena au départ? Elle qui justement disait qu'il irait bien chez elle...ce à quoi Godric avait rétorqué qu'il avait beaucoup de courage, et que c'était donc dans sa maison à lui qu'il était juste qu'il soit. Le choixpeau n'avait donc pas perdu de son pouvoir après des siècles, et voyait avec lucidité les qualités des élèves, ayant le même dilemne que si Rowena et lui avaient parlé en face du garçon. S'il l'acceptait? Godric, attendri par ce garçon lui sourit et lui donna une petite tape dans le dos.

"Et comment ta maison regagnerait les points que tes amis font perdre si tu n'étais pas là?" s'exclama-t-il avec un petit rire.

"Et hors de question que je te laisse à Rowena...ma maison te va parfaitement et soit dit en passant je suis bien heureux que ce directeur ait voulu t'accepter ici. Tu es un brave garçon et tu as des amis...ah oui et un prétendant, qui feraient n'importe quoi pour toi. La vie n'est-elle pas belle tout de même?"

Remus avait son regard posé sur Gryffondor, espérant vraiment que celui-ci dise oui. Ca l’avait bien plus blessé en sachant qui il était qu’autre chose. Il fut surpris alors par la tape du fondateur sur son épaule. Comment sa maison regagnerait des points que ses amis perdaient ? Il sourit alors, malgré lui. Ce serait... Lily qui s’en chargerait.

Le laisser a Serdaigle ? Oh… pourtant il n’aurait rien eu contre d’y être, mais bien sûr il était très bien ici a Gryffondor. Heureux que le professeur Dumbledore ait accepté qu’il vienne étudier ici ? Oui… lui aussi l’était. Il avait rencontré les personnes les plus formidables au monde grâce à ça.

Un prétendant ? Il rougit un peu et détourna les yeux sur son bureau. Il acquiesça de la tête.

Oui, elle peut l’être.

Il inspira doucement et acquiesça a nouveau de la tête.

Merci.

Malgré tout ce qui pouvait se passer, même si des choses horribles étaient commises (par les hommes très souvent, moldus ou sorciers) malgré tout un tas de vécu passé, la vie pouvait être belle au fond. C'était quand on avait tout connu, qu'on avait vécu les pires moments comme les plus joyeux, qu'on avait grandi, évolué et vieillit, qu'on voyait vraiment ce qu'on avait vécu. On regardait alors sa vie et on pouvait se dire que malgré tout, ce n'est pas si mal.

Certes Salazar était parti, mais que se serait-il passé s'il serait resté? Ce n'était plus possible. Oui ses deux amies sont mortes, mais personne n'est immortel...et leur plan a fonctionné, et ils se sont donc retrouvés! N'était-ce pas merveilleux? Oui Godric avait connu des choses horribles avec les loups...mais il découvre à cette époque que tous ne sont pas vils, que certains ne sont que des victimes et sont des personnes très bien! Dans le fond il y a plus de bien que de mal, mais on se rappele plus facilement des mauvaises choses qui nous ont blessées voilà tout...après tout, leur école, ce qu'ils avaient entreprit avec tant de volonté s'était réalisé! Mille ans plus tard et Poudlard tenait encore debout, remplie d'élèves, avec le choixpeau qui tient toujours son rôle!

Et pour Remus c'était pareil, il avait vécu de très mauvaises choses, mais tant de bonnes s'étaient suivis aussi! Si on ne garde à l'esprit que les échecs, que les cauchemars, on n'a plus goût à rien! Ce qu'il faut retenir ce sont les bonnes choses...

Il le remerciait? Hum, mais il n'avait pas, c'était normal, il ne faisait que se racheter après tout.
"Tu n'as pas à me remercier de quoi que ce soit, je ne fais que tenter de me rattraper." et c'est qu'il commençait à bien l'aimer ce gamin malgré tout...

"J'espère qu'après un début difficile, nous sommes reparti sur de bonnes bases toi et moi. Pour ce qui est de Sirius...je pense qu'il ne desserra pas sa lame tant que son ami ne sera pas revenu, et donc que je serais parti. Mais...il y a une chose cependant..." dit-il alors avec un léger embarras. "Crois-tu qu'il accepterait tout de même de me montrer comment monter sur un balai?"

Remus se sentait bien mieux, plus rassuré au fait de savoir que le fondateur acceptait de l’avoir ici à l’école. Car même s’il devait beaucoup au directeur, ça n’aurait plus été pareil en sachant que le fondateur n’aurait pas voulu…

Des débuts difficiles ? Oui… mais il comprenait bien la position de Gryffondor, ça ne devait pas être facile pour lui d’être réveillé tout a coup et se retrouver avec des souvenirs qui ne lui appartenaient pas… et surtout tout a coup devant lui. Avec ce que le fondateur avait vécu et lui avait raconté, il le comprenait bien. Reparti sur de nouvelles bases ? Oui. Le jeune lycan acquiesça de la tête, un petit sourire aux lèvres.

Sirius ? C’était autre chose… bien sûr lui aussi voulait James de retour. Mais il y avait bien une très bonne raison que le fondateur soit là. Et puis ça ne l’étonnerait pas que James finirait à prendre la grosse tête en sachant que Gryffondor en personne avait été là en lui.

Autre chose ? Remus le regarda plus curieux. Quoi donc ? Monter sur un balai ? Sur le coup, il ne pu s’empêcher de lâcher un rire. Ah ça !

S’il ne veut pas, je peux vous montrer, plaisanta-t-il.

Le beau tableau, quoi…

Une bonne chose de faite! Godric se sentait plus léger après cette petite discussion qui avait permis d'améliorer considérablement sa relation avec Remus. Ah comme les paroles peuvent arranger bien des choses! Le garçon semblait rassuré en tout cas maintenant et Godric savait que jouer à être son ami serait bien moins difficile en sortant de cette salle pour les jours à venir où il serait encore là.

En revanche pour l'autre...le meilleur ami de James, celui qui comptait le plus à ses yeux, c'était autre chose. Lui semblait s'en contreficher que Godric soit le fondateur de sa maison, un des fondateurs de cette école, un grand sorcier qui vient de mille ans dans le passé! Qu'il soit Merlin en personne ou un idiot du village ça ne changeait rien! Il n'était que celui qui avait volé le corps de son meilleur ami sans permission. Et sa façon de lui parler...c'en était frustrant! Il n'était Pas n'importe qui quand même! Lui n'était qu'un gamin, Godric était de loin son aîné! Parlerait-il de cette manière à Dumbledore si ça avait été lui?

Voilà pourquoi même si Remus avait cette condition "particulière" qui faisait que jusqu'à présent Godric évitait un peu de vouloir être proche avec lui, c'était encore plus facile qu'avec Sirius! Oh mais il n'était pas méchant du tout, c'était un brave garçon, mais Godric se sentait pourtant moins de lui demander quelque chose à lui plutôt qu'à Remus. Et cette histoire de balais volants...Godric avait tout de suite pensé à Sirius parce qu'il sait qu'il est doué, qu'il est celui qui s'y connaît le mieux dans son entourage et que ça ne parraîtrait pas louche que James et lui aillent voler ensemble. Mais...en même temps...si quelqu'un les voyait, Sirius apprenant à "James" sur la façon de faire voler un balai...

Cette interrogation parraissant si banale et presque ridicule dans la bouche de Godric fit bien rire Remus en tout cas. Mais pour lui ce n'était pas rien! C'était merveilleux des balais qui volent, montés par des sorciers! Et que dire de ce sport dont il avait lu le livre favoris de James! Depuis qu'il avait vu ça dans les souvenirs du garçon il y pensait souvent avec excitation. Lui? Lui montrer? Cette plaisanterie avec une lointaine allure de proposition fit sourire Godric qui se rappelait que Remus n'était pas vraiment des plus doués sur un balai...

"Si ma mémoire, ou plutôt celle de ton ami, ne me fait pas défaut, il me semble que tu n'es pas toi-même extrêmement adroit dans cette matière..." mais justement...il pourrait prétexter qu'il fait comme si lui aussi était débutant pour mieux apprendre à Remus! Un tout autre sourire naquit sur les lèvres de James/Godric. Il n'allait pas le faire...

"Après tout, pourquoi pas? Si on nous voit on pourrait dire que je veux t'apprendre et que je voulais me mettre à la place d'un novice pour mieux te montrer. Ca parraîtrait moins suspect qu'avec Sirius ne penses-tu pas?"

Remus se calma quelque peu, même si le fait de montrer à James comment voler lui paraissait bien drôle. Enfin James… pas vraiment James bien sûr. Mais oui, il n’était pas des plus doué sur un balai, mais peut être bien plus que Gryffondor… et au fond il aurait la satisfaction de voir James en difficulté sur un balai, même si c’était que le physique de James.

James et Sirius riaient toujours de moi quand je montais sur un balai… je vais en profiter pour prendre une moitié de revanche.

Il sourit alors et commença à ranger ses affaires. Par contre… il releva les yeux sur Gryffondor et se racla la gorge.

Par contre… interdiction de prendre le balai de James. Si quelque chose devrait arriver…

Nop, c’était lui qui allait se faire tuer par James à son retour alors. Ils allaient se contenter de balai de l’école qui était très bien pour des débutants. Il sourit alors et acquiesça de la tête.

Avec un peu de chance, il n’y aura personne sur le terrain. Mais oui ça parait bien moins suspect de vouloir m’apprendre à voler que d’être ridicule face à Sirius.

Remus sur un balai...oui il le revoyait encore dans certains souvenirs de James, mais il ne pouvait égaler Peter en maladresse. Ca pourrait s'avérer amusant en fin de compte. Pauvre James...quand il saurait que Remus lui avait appris à monter sur un balai, lui! Mais...Godric pourrait s'aider des habitudes de son hôte justement, voler était une seconde nature pour lui. Même si Godric n'avait jamais approché un balai volant de sa vie, il pourrait peut-être s'en sortir un peu tout de même...et Godric redoublerait de vigilance et de prudence. Oui car ça serait son corps à lui encore...il s'en ficherait de tomber ou de se faire mal, mais endommager le corps d'un autre...d'un élève qui plus est, était intolérable. Et il ne voudrait pas non plus casser son fantastique et si nouveau balai.

"Je m'en voudrais de le lui abîmer, il a l'air d'y tenir." il ajouta en observant ce corps qui n'était pas le sien "Tout comme son corps, pour une fois je tâcherais de laisser ma..fougue de côté et de me montrer prudent."

Il sourit alors en regardant de nouveau Remus, les mains sur les hanches dans un geste conquérant.
"C'est un oui je suppose?"

Abîmer le balai de James ? Oh non… surtout pas. Là même James allait laisser sa gentillesse de côté et le tuer petit à petit pour avoir oser toucher à son balai. Remus soupira, ne comprenant toujours pas ce qu’ils pouvaient de trouver si important à ce sport, mais bon… Tout comme son corps ? Il reposa les yeux sur Gryffondor et leva la main.

Oh du calme ! Ne croyez pas qu’on va voler très haut. On va rester bien près du sol. Après on verra pour la suite.

Mais là il préférerait tout de même avoir Sirius avec lui. Il rebaissa les yeux sur son bureau et rangea les parchemins de côté, pouvant bien s’autoriser une petite pause. Il le ferait demain. Si c’était un oui ? Remus se leva de son fauteuil et acquiesça de al tête.

C’est un oui, monsieur !

Et puis ça faisait n petit moment non plus qu’il n’avait pas essayer de voler. La dernière fois… il n’en avait plus eu l’occasion. Et puis peut être qu’il allait se concentrer plus sur le balai que sur Sirius
:Embarassed:

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