Le Temps Des Responsabilités

Rabastan était avec une bande d'amis, monopolisant un couloir du rez de chaussé du château de Poudlard. Deux d'entre eux faisait une partie d'échec, installé sur un muret, et Rabastan observait. Il n'avait pas envie de jouer, il n'avait pas envie de parler, il voulait juste observer, et c'était le ciel qu'il observer. Il attendait une réponse a une lettre, une missive, un SoS qu'il avait lancé a la seule personne en qui il pouvait avoir confiance à l'heure actuel. Le père Waleran l'avait vu grandir, et il lui avait toujours dit qu'il pourrait lui demander son aide quelque soit la situation. Et l'heure était venu de profiter de son aide. Il allait bien voir si c'était des paroles.

Il la vit alors, sa petite Aurora qui venait avec une lettre accroché a la patte. Il quitta sans un mot ses amis et alla un peu en retrait, accueillir son petit animal de compagnie. Il sorti aussitôt un biscuit de sa poche et le lui donna, en récompense pour ses loyaux services. Il prit alors la lettre, et l'ouvrir. Ses yeux se firent bien rond ! Soit le rendez vous était prit ! Le soir même, a 20 h, au abord de la foret interdite. Le père Waleran serait la.

La nuit tombé, sa cape bien chaude sur les épaules, Rabastan attendait au lieu convenu. Il avait les yeux posé sur le lac noir. Il avait du marché une heure sur ses abords pour trouver ce lieu. Le père Waleran le décrivait assez bien. A croire qu'il venait souvent la.

« J'aime ce lieu. Il est si reposant. »

Rabastan se tourna vers la voix qui venait de raisonner. Le père Waleran se trouvait face a lui, un sourire au lèvre, portant une robe d'église aussi noir que le lac en cette tombée de la nuit;

« Bonsoir mon père. »

il n'aimait pas spécialement les hommes d'église. Les Lestranges ne pratiquaient la religion que peu de fois dans l'année : la Noël, les mariages les baptèmes. Ça suffisait largement pour racheter son âme. Ça et des oboles assez importante.

« Bonsoir Rabastan. Ton message m'a étonné et inquiété, alors me voilà. Que ce passe-t-il ? »

Le cœur de Rabastan s'emballa d'un coup. Il ne pouvait plus reculer et l'information avait déjà filtrer. Richard était au courant.

« Ma petite amie est enceinte. »

Il n'y avait pas mille façon de le dire, et ca ne servait a rien de tourner autour du chaudron. Il vit les yeux du père Waleran se faire bien rond, et un sourire naitre sur ses lèvres.

« Tu n'y va jamais par 4 chemins. Même quand tu t'étais servit dans l'argent de la quête pour aller acheter des bonbons et que tu m'avais ramené la semaine d'après deux fois la somme emprunté. »

Un lointain souvenir … mais oui ! Un dimanche, ils allaient alors a la messe assez régulièrement et le marchant de bonbon n'était pas loin. Il y avait plein de noize dans la corbeille et il lui avait rendu un galion. L'église avait été gagnante sur ce coup.

« Depuis quand ? »

Rabastan revint a la réalité et reposa les yeux sur le père. « un mois !  Ça ne vous choque pas ? »

Il s'attendait a être banni, mais pas a un sourire. Le père Waleran haussa les épaules et s'approcha du lac noir.

« Tu n'es pas le premier a qui ca arrive et tu ne sera pas le dernier. Tes parent sont au courant ? »

Rabastan observait alors le dos du père Waleran. « Pas encore, je vais les voir ce week-end. Je veux épouser Charlotte rapidement et ... »

Rabastan se tu, le père venait de levé la main, pour le contraindre au silence.

« On n'épouse pas une fille rapidement. Le mal est fait. Peut importe la date de ton mariage ton enfant naitra moins de 9mois après, alors ca ne sert a rien de se précipité. »

Il se tourna alors vers Rabastan, croisant un regard plutôt étonné. Le père sourit, avant de reposer les yeux sur le lac.

« Déjà est ce que ta petite amie est anglicane ? »

Rabastan fronça les sourcils. Si Charlotte était anglicane ? Mais bien sur … Mais d'un autre coté, il s'en savait rien.

« Et oui ! » laissa échappé le père Walkman avant de se retourner vers Rabastan. « Tu vois qu'il ne faut pas se précipiter. Il faut déjà l'annoncer a tes parents. Tu as des armes contre eux ? »

Le père Waleran connaissait bien les Lestranges, car si ils ne venaient pas souvent aux messes, le dimanche, il ne manquait pas de l'inviter à toutes leurs réceptions. Il pouvait ainsi réunir des offrandes pour son église. Une église qui pouvait se permettre une vie de cathédrale presque grâce au sorcier qui composait son ministère.

Rabastan lui ne comprit pas de suite. Des armes ? « comment ca ? »

« Je connais ta mère. Elle ne va pas apprécié du tout, alors arme toi. Fille ou garçon ? »'

« On ne sait pas encore. On a pas encore fait la potion. On essaye déjà de ne pas se noyer ... »

Le père sourit et s'approcha de Rabastan.

« Et bien, prend une bouée. Il faut le savoir avant d'y aller. Il faut qu'Alicia puisse mettre un visage sur cet enfant, enfin des petits vêtements rose bonbon ou bleu ciel. Je serai la, c'est préférable. On dit Dimanche ? »

Rabastan réfléchissait au parole du père. C'était pas une si mauvaise idée. Au moins, il pourrait le dire a sa mère, et ca la fera un peu réfléchir aussi.

« Je préfèrerai Samedi. »

Le père réfléchi alors. Le samedi … « Je n'ai rien de prévu. Je vais me faire inviter a passer l'après midi chez tes parents. Ça ne sera pas bien difficile.  Alors a Samedi ! »

Et il s'éloigna avant de se retourner. « Et tache d'en apprendre un peu plus sur ta petite amie. Ça serait mal vu si ta mère te posait la question et que tu ne sache pas y répondre. Au fait, elle a un prénom et un nom ? »

Rabastan ne pu qu'être d'accord avec le père Waleran. C'est vrai qu'il n'avait pas trop abordé le sujet avec Charlotte.

« Charlotte Kered-Ann ! »

Le père réfléchi alors. « non je ne connais pas. A Samedi »

Le père Waleran retourna d'où il venait un sourire aux lèvres. Et voilà comment on gardait de très bonnes relations avec des familles influentes. Les moutons faisaient tellement d'erreurs par eux même qu'il n'était même pas besoin de leur parler de la colère de Dieu. Grâce a cette affaire, il s'assurait la reconnaissance éternelle de Rabastan, un bon point pour son avenir. C'était comme ca qu'on restait au sommet et qu'on pouvait prétendre au poste d'Évêque. Sa fortune était assuré encore quelques temps, car les Lestranges parents seront aussi extrêmement reconnaissant.

Il aurait pu bannir Rabastan, refusait de célébrer l'office, mais il aurait été voir ailleurs et la reconnaissance n'aurait pas été au rendez vous.