Escapade [ Libre ]

Stacy le regarda de toute sa hauteur ( 1m55 certes c'est peu mais ) et répliqua

- Je n'ai pas la prétention de penser avoir gagné quoi que se soit ! Et je me moque bien que mon charme n'opère pas sur toi. A vraie dire, je ne l'utilise jamais dans l'unique but de charmer, c'est utile c'est tout !

Stacy n'attendit même pas qu'il réponde de nouveau, elle s'éloigna un peu et s'assit de nouveau sous l'arbre face à celui par lequel tout avait commencé. S'il voulait lui parler, elle l'entendrait d'ici où alors il s'approcherait ! Elle s'assit donc au sol, rammena ses genoux vers elle, passa ses bras au tour et sa tête dessus et commença à réfléchir. Ce qu'elle avait fait 'était pas bien et elle en avait conscience mais en le faisant elle s'était senti vivante pendant quelques instants et maintenant elle récoltait le fruit de sa colère et de son emportement : des regrets mais ça elle se garderait bien de le dire. Elle l'avait fait parce qu'elle en avait envie sur le coup, mais maintenant elle avait plutôt envie de s'excuser. La gentille Stacy était revenue ! Sa personnalité était vraiment complexe à comprendre, même pour elle ! Elle s'exclama alors assez fort pour qu'il l'entende

- Tu sais, ce que j'ai fait ne m'a rien fait gagné du tout et surtout cela était futile. Ca ne servait à rien, même pas à te prouver quelque chose. Mais surtout je me demande pourquoi je tenais tant à te prouver quelque chose, je suis vraiment pathétique, différente et pathétique, tout pour plaire !

Wil' haussa un sourcil interrogateur. Juste pour l'utilité ? Comme c'était etrange de la part d'une petite blondinette aussi fraiche ! Le Serpy s'était donc trompé. Lui pensait qu'elle prenait le charme comme une sorte d'activité rentable, un sport à pratiquer le plus souvent possible. Et bien non, Stacy lui lacha une réponse encore plus inattendue. Le charme pour l'utilité. C'était à vomir. Surtout venant d'une jeune fille. Wil' garda tant bien que mal son avis par devers lui. Stacy alla s'asseoir au pied d'un arbre, les genoux repliés contre elle. Le Serpy ne bougea pas, resta dans sa posture crispée, les bras croisés sérrés contre lui.

Il se doutait bien que ce que venait de faire Stacy était inhabituel pour elle. Il n'y avait cas lui jeter, ne serait-ce qu'un seul regard pour voir qu'elle se sentait mal à l'aise. William n'eut pas à attendre longtemps avant de connaître cette affirmation. Stacy se demandait pourquoi elle tenait à lui prouver quelque chose, à lui. Puis s'ensuivit deux trois critiques retournées contre elle-même. William secoua la tête et poussa un long soupir.

- Pathetique c'est pas le mot. Gentille, c'est ça le truc. Te forces pas à jouer les garces si ca ne te plait pas. Et puis pour ce qui est de me prouver quelque chose, je pense que tu te trompes. Tu n'as strictement rien à me prouver vu que moi je sais que tu es quelqu'un de... gentil.

A part ce détail de charme pour utilité. Mais Wil' rejetait cette idée comme elle le degoutait trop de toutes manières.

- Cracher sur les couples ça ne te ressemble pas. J'imagine que tu aimes qu'on te prenne dans les bras, non ?

William toisa la jeune fille. Il était sûr de ne pas se tromper. Pourtant il doutait que Stacy opine du chef en réponse.

Le mot "gentil". Bizarrement dans la bouche de Wilbur cela sentait comme un compliment et elle le prenait bien alors que d'habitude elle exécrait qu'on lui face cette remarque. Quand cela vient de quelqu'un qui n'a rien à gagner à vous en dire et à qui ce n'est pas le genre et bien là....Ca fait plaisir. Il semblait la comprendre et prendre plutôt bien le fait est qu'elle se sente mal à l'aise de jouer la dure et la méchante fille. C'était pas elle ça, que dirait sa mère si elle la voyait devenir une fille scrupuleuse et surtout profiteuse par dessus le marché. Ca ne lui plaira, ah ça non !

Quand à la question du jeune homme, hum quoi répondre ? Cela dépendait de tout un tas de facteur

- Ah vrai dit, j'aime beaucoup être dans les bras de ceux que j'apprécie et que j'aime mais cela ne fait pas beaucoup de gens. Ma soeur, mon meilleur ami, et Rem......., trois personnes qui me prennent dans leur bras. Je pense qu'il faut en avoir envie et se sentir bien, pas besoin de connaître la personne depuis des lustres, juste un moment propice, un moment idéal pour ça. Mais il faut des limites à ce temps de partage de bras sinon ça devient niannian et parasitant. J'aime pas les pots de colle !

En disant sa dernière phrase, on pouvait se rendre compte qu'effectivement elle ne semblait pas du tout porter dans son coeur les lèches-bottes !

Si Stacy croyait que, venant de lui, l'appellation "gentil" était un compliment, alors elle se trompait. Et completement même. Comme elle ne repliqua rien à Wil' sur ce point, le Serpy en conclu qu'elle l'avait bien pris. Et pourtant, dit par lui, "gentil" n'avait rien de sympathique. En effet, le jeune garçon destestait les gens sympathiques... encore plus si ceux-ci désiraient franchir la barrière, passer dans le côté Obscur pour essayer de se prouver quelque chose, à eux ou à ceux qui cotoyaient déja le ralliement de l'hypocrisie, de la violence ou du mépris. Malgré ça, William restait campé dans sa position, les machoires serrées pour s'empêcher de dire à Stacy ses quatre vérités. Surtout que la jeune fille n'avait pas besoin de ça : Elle se sentait déja assez mal. La Serdette, à la surprise - ou non - du Serpentard, developpa en réponse la question que celui-ci venait de poser. Il en appris un peu plus sur sa vie. Même un peu plus que ce qu'elle avait voulu dire, mais il fallait être idiot pour ne pas connaître l'entière appellation de ce Rem... que Stacy avait tenté de masquer. Wil' sourit d'un air méchant.

- Je dois donc être extralucide. Tu es faites pour taper dans les arbres et ça ne va pas plus loin.

Le Serpy se balancait d'un pied sur l'autre et balaya un instant le parc du regard. Une sonnerie retentit dans tout le château, annonçant la reprise des cours et la fin du temps de pause. Tout le monde se dirigea d'un même pas vers Poudard et bientôt, ne restaient plus autour du lac que de rares couples. Ceux-ci se séparaient à regret, un à un. Les filles envoyaient des baisers à leurs petits amis et les petits amis agitaient les mains en des aurevoirs ridicules. Surtout que chacun allait recroiser sa chacune pour le diner, dans seulement quelques heures. Bref. William secoua la tête. Tant de miel.. Bleuark, c'en devenait repugnant. Mais après tout, au fond de lui se reveillait quelque chose d'étrange qui le mis soudain mal à l'aise. Un sentiment desagréable qui lui brouilla un instant la vue et le fit voir rouge, très rouge. Embarassé durant quelque seconde, Wil' tenta de masquer sa gène comme il le put devant Stacy. D'une voix rauque, il brisa le silence.

- Bon. Tu devrais retourner au château... Ne serait-ce que pour masquer tes blessures de guerre avant de reprendre les cours. Moi je n'y vais pas. Manque d'enthousiasme. La flemme.

Stacy sourit, il était évident qu'elle ne pouvait se rendre en cours comme ça, telle une sauvageonne échevelée, on aurait dit qu'elle était partit combattre un troll ! Elle devait redonner un petit coup à son apparence même si elle ne devait pas être si horrible que ça pour avoir réussit à un séduire un poufsouffle ! Et puis elle aurait un peu de temps devant elle, elle ne commençait qu'une heure plus tard mais comme il avait parler de " masquer ses blessures ", Stacy sentit vite qu'une bonne douche relaxante serait la binevenue afin de finir de se détendre complétement

- Tu as raison, j'ai besoin d'un moment de fille ! Je n'ai cours que dans une heure ce qui me laisse le temps de me pomponner un peu avant !

Sur ces mots, elle réfléchit à la conduite à avoir : lui serrer la main.....Bof...., lui faire une accolade amicale ...Non..., lui dire simplement à la prochaine....hum pas mal......
Elle s'approcha donc de lui

- Bon et bien euh.....Je.....A la prochaine !

Sur ce elle partit en irection du château à une faible allure histoire de pouvoir entendre s'il répliquait et surtout de prévoir à l'avance une quelquonque arrivée d'Olive et Débilos

Ca n'étonnait pas William que Stacy veuille se refaire une beauté avant de replonger dans son horaire scolaire. Le jeune garçon ne fit qu'une moue tordue pour montrer son accord avec elle. Rien que pour l'embarasser ou la mettre en colère, Wil' la regarda de haut, et la toisa d'un air faussement dégouté. Certes, même avec les cheveux ebouriffés, Stacy restait une très jolie jeune fille. Mais Wil' n'avait pas cette notion impalpable de trouver la beauté en différentes personnes. Il restait un garçon malgré tout. Seulement voila, la beauté n'était pas ce qui l'interessait le plus. Pour lui, le tout était de savoir si la personne qui se tenait en face de lui valait la peine d'être connue ou non. Peut-être que cette Serdette divergeait d'autres blondinettes de son àge. Ou peut-être ne sortait-elle pas du lot.

Ce n'était pas à William de le dire, après tout. Quoiqu'il avait pu voir Stacy à l'oeuvre precedemment. La jeune fille s'entortilla un peu avant de faire un pas vers lui. Wil' se crispa d'un seul coup. Horreur, elle n'allait quand même pas le prendre dans ses bras, non ?! Stacy dut sentir son embarras comme elle ne fit rien. Elle lacha simplement un salut amical en bafouillant. Wil' ne fit que hocher sechement la tête, peu à l'aise lorsqu'une jeune fille se tenait trop près de lui... D'ailleurs, le Serpy ne se detendit que lorsque Stacy s'eloigna vers le château. Tout en suivant la Serdette des yeux, Wil' poussa un long soupir. Etrange que le dialogue le fatigue à ce point. Le jeune garçon resta immobile un moment.

- Hé gars, elle est chouette ta petite amie, hein !
- Ma... quoi ?

Wil' s'était tourné vers son interlocuteur, un ado boutonneux aux airs totalement idiots qui n'était pas sans rappeller le Debilos de tout à l'heure. Le Serpy se colla juste devant lui et l'attrapa par le col de sa chemise. Le garçon était si frêle qu'il pouvait même le soulever du sol s'il le voulait. Le Serpy fronça les sourcils et siffla entre ses dents:

- Tu m'as bien regardé, crétin ? Allez, casse-toi.

Le gamin ne demanda pas son reste et prit ses jambes à son cou. Wil' marmonna en secouant la tête. N'importe quoi, franchement. Agacé, il tourna les talons et s'eloigna à grands pas, la tête embrouillée de mille idées désagréables.

[ Finish ^^ ]